Bureau de l'Infirmier.

Rentrée plutôt tard de cette journée de fous à Pré-au-Lard, Ailis avait un mal de tête exceptionnel. Impossible de s'en débarasser, malgré l'air qui se faisait plus frais et le temps plus agréable. Elle aurait vraiment tout fait pour avoir une fiole de lait à la menthe à portée de main, mais elle n'en avait plus. Alors qu'elle pensait à cela, l'image de l'infirmier de Poudlard s'imposa dans son esprit.

Elle se sentit alors légérement rôsir au souvenir de l'épisode de la Cabane Hurlante. Elle avait encore du mal à s'y faire. Comment devait-elle se comporter avec lui maintenant ? Il l'avait autorisée à l'appeler par son prénom et à le tutoyer mais ... ôsera-t-elle le faire ? Elle avait dit qu'elle passerait, elle en avait besoin de toute manière, il faudrait donc bien qu'elle réfléchisse à la façon de se comporter.

C'est ce qu'elle fit tout le long du chemin jusqu'à l'infirmerie, mais même une fois devant la porte, elle n'avait pas encore réussi à se décider. Elle entra, ouvrant doucement la porte et passant la tête dans l'entrebâillement de celle-ci. Il ne semblait y avoir personne à cette heure-ci, mais elle préférait être prudente.

"Monsieur Lamothe ? Vous êtes là ?"

*Pfffffffff, quelle journée de dingue*soupira Max.

Pourtant ça avait bien commencé, chez honey duke, mais aux trois balais, ça avait empiré, Jessica Wingdal était arrivée avec la ferme intention de pourrir leur tête à tête, heureusement, leur sauveur était arrivé, sous l'apparence de Saï Eiri.

*le pauvre, il a dû souffrir!*

Pendant un instant l'infirmier culpabilisa un peu, mais oublia très vite ce sentiment, après tout, il s'était jeté tout seul dans la gueule du loup, pour les aider à échapper à la serp.
Il porta à sa bouche une poignée de bonbons tout frais achetés chez honey duke et repensa à leur fuite vers la cabane hurlante, ça avait aussi été agité par là bas : il s'était fait traité de pervers, puis presque de voleur...
Mais ça s'était plutôt bien terminé!
Il fut interrompu dans ses pensées par l'apparition à la porte de la personne en question, il sauta sur ses pieds et alla ouvrir:

"Il me semblait pourtant t'avoir dit de me tutoyer et de m'appeler Maxime, non? comment vas-tu depuis tout à l'heure?" dit-il en allumant la lampe de son bureau, pour ne pas attirer l'attention et parceque ses yeux n'étaient pas encore habitués à la lumière trop forte, étant resté dans le noir un petit moment.

Elle était sure qu'il allait réagir comme ça. Mais il fallait faire attention quand même ! Elle n'était pas rouge, rosée tout au plus, mais elle restait intimidée par la situation.

"Je ne savais pas si vo ... si tu étais tout seul. Je préférais être sûre."

Elle s'avança vers le bureau, qu'elle trouva bien sombre puis s'approcha de Maxime. Elle avait décidé de se comporter aussi naturellement que possible et elle déposa timidement un baiser sur les lèvres de l'infirmier, avant de se poser sur un coin du bureau.

"Je vais plutôt bien, même si j'aimerai beaucoup avoir quelques fioles de lait mentholé ..."

Elle lui fit les yeux doux, car elle savait qu'il lui avait dit de ne pas en prendre trop. Mais son mal de tête était trop intense pour ne rien faire. Elle reprit ensuite un air un peu plus sérieux.

"Et qu'est-ce que c'est que cette obscurité ? V ... Tu comptes nous faire une dépression ?"

Maxime regarda Ailis, pensif, et hocha la tête, elle n'avait pas tort:

"Vip, tu as raison, en fait, tu as bien fait!!!!! moins de monde le saura, mieux ce sera, pour toi, comme pour moi..."

Max ne put s'empêcher de rougir lorsque la rousse s'approcha de lui, il n'avait pas vraiment l'habitude qu'on fasse attention à lui, étant infirmier, il se contentait bien souvent de faire son travail, informer de ce qu'un patient pouvait faire ou pas, et puis voilà!!! il ne la quitta cependant pas des yeux lorsqu'elle s'assit sur un coin de son bureau.

"J'en avait prévu plusieurs, au cas où tu reviendrais, mais n'oublie pas, n'en prend pas trop non plus, use sans abuser!!!!!!"

Il les fit venir à lui d'un accio, les posa sur son bureau, près d'ele, pour ne pas qu'elle les oublie et sortit un paquet de bonbons dans lequel il plongea la main, avant de se rattraper, et d'en proposer à Ailis.

"Non, je ne compte pas faire de dépression, ne t'inquiète pas, je vais très bien...fit-il d'un regard perçant vers elle, c'est juste que, étant seul, et connaissant assez le bureau sans avoir à me cogner partout, et profitant de la pleine lune, j'ai tout laissé éteind, je trouve cela plus reposant, surtout après une journée comme celle là!"

Il contourna son bureau pour lui faire face:

"Mais bon, cette journée n'a pas été la pire de toutes!" finit-il en l'enlaçant.

Elle vit Maxime rougir et sourit. Il était plus que mignon, il était craquant. Elle comprenait un peu mieux pourquoi elle l'aimait tant. Il fit venir à lui les fioles de remède et les posa à côté de la rousse. N'y tenant plus elle attrapa une fiole et la vida rapidement. Déjà elle sentait son mal s'échapper et toute tension disparaître. Elle se retrouvait plus détendue.

*Qu'est-ce que ça fait du bien ...*

"Je promets d'en faire un usage modéré monsieur l'infirmier."

Elle lui sourit et écouta son explication pour l'obscurité du bureau. Elle jeta alors un coup d'oeil dehors et observa la lune un instant.

"Tu as raison, c'est reposant."

Elle n'avait jamais pris le temps de regarder la lune ou de faire ce genre de choses. Ce n'était pas dans son caractère de s'apesantir sur ces détails. Mais ce soir là, elle aurait regardé avec plaisir la lune pendant des heures. Quand Maxime la prit dans ses bras, elle frissonna et passa les siens derrière son cou pour être plus proche de lui.

"Ce fut même une très bonne journée." lui chuchota-t-elle à l'oreille.

Elle aurait pu rester ainsi un certain temps, sentant contre elle le coeur battant de Maxime. Elle n'avait jamais senti quelqu'un contre elle, pas de cette façon là. Ce n'est pas parce qu'on est "l'Ensorceleuse" que l'on est ensorcelée par les autres. Et ce sentiment qu'elle éprouvait maintenant, elle ne l'avait jamais ressenti pour personne. Et ce que semblait ressentir Maxime, personne ne l'avait jamais ressenti pour elle.

Toute cette réflexion n'amena qu'une chose : une larme coula sur la joue de la rousse. Mais pas une larme de tristesse, ou peut-être un peu en pensant à ce qu'elle n'avait jamais eu, une larme de joie. Elle se décolla un peu de l'infirmier et l'embrassa plus profondément qu'elle n'avait pu le faire jusque là.

Max la vit boire une fiole en vitesse, en fronçant les sourcils, elle avait donc toujours mal...

*Je me demande si on sait qui a fait cela, si ces personnes ont été retrouvées, ce qu'elles vont recevoir comme punition, des heures de colles à nettoyer le château j'espère!*

"Tant que tu n'en prends pas trop, ça va... mais tu as toujours mal..." ce n'était pas une question, juste une constatation.

Il se sentait bien, dans ses bras, ou elle dans les siens, c'était pareil! Avec elle il avait l'impression d'être une autre personne, c'était assez bizarre! Elle faisait ressortir son besoin de protéger quelqu'un, il était bien heureux que ce quelqu'un soit elle!!! Sentir un coeur battre à côté du sien, bon, juste en dessous en fait, comme il était plus grand qu'elle, était étrange, surtout quand on connaissait la réputation de cette personne et qu'on la voyait sous un autre jour, comme une personne plus humaine, une autre facette d'une personnalité qu'on avait appris à redouter et finalement à aimer, certainement plus qu'on ne le devrait, surtout sachant qu'elle était mineur et élève, mais bon, personne n'était au courant!
Il répondit au baiser puis posa son front sur le sien, la regardant dans les yeux en souriant et en effaçant sa larme du pouce:

"Une très bonne journée même...si on oublie ce qui s'est passé, oui!!!"

Il déposa un léger baiser sur ses lèvres, l'attira vers la fenêtre, l'enlaça, faisant en sorte qu'elle soit face à la pleine lune, et lui chuchota:

"On raconte que les loups garous se transforment durant cette partie du mois, je n'ai jamais su si leurs existence relevait du mythe ou de la réalité, ayant appris cela des moldus, de plus, je n'en ai jamais rencontré, et toi?"

Ailis ferma les yeux alors que le pouce de Maxime essuyait sa joue et que ses lèvres effleuraient les siennes. Elle observa un instant l'astre lunaire et écouta la réflexion de l'infirmier. Elle lui répondit d'un air absent.

"Je crois que j'ai un loup-garou quelque part dans mon arbre généalogique. Un grand-oncle si mes souvenirs sont bons."

Autre chose l'avait frappée. Elle regarda Maxime dans ses yeux d'ambre, avec un air plus concerné.

"Comment cela se fait-il que tu aies appris cela des Moldus ?"

Elle n'avait jamais émis l'hypthèse que l'élu de son coeur soit un sang-de-bourbe et cette idée lui apparut soudain. Elle ne le rejeta pas comme elle avait pu le faire l'après-midi même, mais elle s'écarta légérement dans l'attente d'une réponse. Son visage était clairement inquiet.

Le cœur de Max loupa un battement, avait-il bien entendu ???? Elle a un loup garou dans sa famille ????? Il voulait lui poser des questions, des tas de questions, tout cela se bousculait dans sa tête, rendant ses idées confuses, ses neurones se battaient en duel à la star war [ clin d’œil à Juju :p] mais, il fut coupé cours dans ses questionnement quand la jeune rousse le regarda droit dans les yeux, l’air inquiet, il fronça les sourcils et prit un peu de temps avant de répondre, ne sachant pas comment prendre cette question : n’aimait-elle pas les moldus pour avoir cet air là ou était-ce simplement par curiosité ??? Max balaya sa dernière hypothèse d’un revers de la main mental :

*Elle n’aurait pas cette expression si c’était par pure curiosité*

« En fait, je suis français, mais cela tu le sais déjà… Mes parents sont tous deux issus d’une famille sorcière, malgré cela, ils ont préféré que j’aille à l’école moldue avant de recevoir ma lettre de Beaubâton, ainsi je pouvais mieux les respecter, les comprendre, que certaine famille au sang pur. Il y a de nombreuses légendes moldues que j’ai donc entendues enfant, faisant référence au monde magique, mais je ne sais pas si tout est vrai ou pas, comme pour les loups-garous ! Mais, une fois que je suis arrivé dans le monde magique, j’ai pu vérifier que certaines légendes étaient basées sur la réalité, sans doute qu’il y a eu des fuites entre sorciers et moldus et que cela s’est répété… »

Ca y est, il avait fini, qu’allait-elle dire maintenant, ou faire ? Allait-elle le repousser comme le ferait certains sorciers ne supportant pas les moldus ou cracmols ???? Max la regarda, inquiet à son tour de ce qu’elle allait dire.

Maux de tete, ecchymoses, angines, rhumes, fièvres, douleurs dentaines, douleurs dues aux règles, fatigue, antidotes en tous genres, entorses... Toutes les potions flottaient autour de Matthew qui se dirigeait d'un pas tranquille vers l'infirmerie. Il avait mis plus d'une demie journée pour préparer les potions que lui avaient réclamées l'infirmier après avoir fait l'inventaire de son stock et plutot que ça ne l'encombre dans son bureau, il avait décidé de tout apporter lui meme à l'infirmirie. Un adage moldu dit : "on n'est jamais si bien servi que par soi même", et c'etait bien vrai, surtout avec un homme aussi tête en l'air que Maxime Lamothe, champion du monde toutes catégories de l'irresponsabilité.

Après avoir traversé le hall en attirant les regards à cause du nuage de potions en gravitation ( YUKIIII !! .. hum pardon ..) autour de lui, il grimpa rapidement les escaliers et tourna à gauche. Bientot il arriva devant la porte de l'infirmerie qu'il poussa. Il se rendit bien vite compte que l'infirmier n'y etait pas mais avisa la porte entr'ouverte qui donnait dans le bureau mitoyen, il la poussa sans plus de façon.

"Maxime je vous apporte les.. qu'est ce que ... "

Matt s'était figé en découvrant la scène : L'infirmier tenait enlacée une personne ue Matthew identifia tout de suite : Ailis Wenefried de Serpentard, eleve de 6eme année.. mineure...
Les yeux bleus de Matthew s'assombrirent derriere ses meches blondes.

Un amoureux des Moldus ? Oui, mais un sang-pur ! Le reste n'avait pas à se savoir ... Elle devrait néanmoins vivre en connaissance de cause. Mais elle voulait bien accepter cela de Maxime. Elle allait d'ailleurs le lui dire, quand quelque chose attira son attention, un bruit. La porte de l'infirmerie avait été ouverte !! Elle n'eut pas le temps de se détacher de l'infirmier mais elle put néanmoins manigancer quelque chose. Elle murmura très vite quelque chose.

"Je suis arrivée mal, je suis dans les pommes, tu m'as rattrapée, je t'aime."

Et elle se laissa glisser dans les bras de Maxime. La pénombre aidant, le professeur ne remarqua pas son état à son entrée dans le bureau, mais Ailis frissonna en entendant sa voix froide résonner dans la pièce. Ils auraient pu beaucoup mieux tomber que sur le professeur le plus insensible de Poudlard. Ailis espérait de tout son coeur que Maxime jouerait le jeu. Elle ne voulait pas lui attirer d'ennuis et elle voulait pouvoir continuer à le voir. Depuis le temps qu'elle en rêvait, elle allait en profiter plus qu'une journée !!

[une semaine déjà ?! ^^’ dsl je posterai plus vite la prochaine fois ]

Max ne savait plus trop où donner de la tête, d’un côté il avait entendu la porte s’ouvrir en grinçant, ainsi que la voix reconnaissable du professeur de potions, et de l’autre, la phrase murmurée à son oreille par Ailis, heureusement pour elle, lorsqu’elle se laissa tomber dans ses bras, il eut le réflexe de la rattraper puis de la prendre dans ses bras, avant de se retourner vers le blond et de froncer les sourcils en remarquant toutes les potions qui lévitaient autour de lui, pourquoi diable venait-il les lui amener à une heure si tardive et surtout à ce moment là ????
Il aurait voulu crier de frustration, mais le glaçon, comme il se plaisait à l’appeler n’aurait sans doute, d’une, pas apprécier, et de deux, il se serait poser des questions, certes, légitimes, mais plutôt embarrassantes, autant pour la rousse que pour lui-même.

« Bonsoir Matthew, je vous pris de m’excuser, mais je ne peux guère vous serer la main ni même m’occuper de ranger ces potions, je suis, comment dire ? un peu occupé ! »

Sans attendre de réponse, il sortit de son bureau et alla déposer l’élève ingénieuse sur un lit, en croisant les doigts, avant de se retourner vers lui :

« Pourquoi êtes vous venu si tard pour m’apporter ces potions ? Il est plus de 22h30… Cela n’aurait-il pas pu attendre demain matin ? »

Matthew regarda la mise en scène grossiere avec le sentiment grandissant d'etre pris pour un idiot. Il s'écarta pour laisser passer l'infirmier et sa "malade" et alla lui meme poser les fioles sur le bureau de l'infirmier en rompant le sort de levitation. Cela fait, il gagna à son tour l'autre piece et répondit sans lacher le jeune homme de son regard pénétrant comme un pic de glace.

"Je suis venu les apporter car elles m'encombraient et parce que je savais que vous mettriez au moins une semaine à venir les chercher. Je suis venu aussi car je sais qu'en bon infirmier, vous deviez encore veiller vos malades. Enfin je suis venu pour un probleme personnel mais nous verrons ça plus tard."

Sur son lit, la jeune serpentard semblait aller aussi mal qu'une fleur au printemps et il etait sur qu'elle portait une attention particuliere a tout ce qu'il disait. Aussi termina-t-il clairement.

"Je ne suis pas aussi idiot que vous l'espérez. Vous pouvez cesser votre cinéma mademoiselle Wenefried, cela n'aidera en rien monsieur Lamothe et vous feriez bien de rentrer à Serpentard. Le couvre feux est déjà largement dépassé. Maxime, vos explications, c'est à William qu'il faudra les donner, pas à moi."

Matthew sortit comme il etait entré, sans saluer, et la porte se referma derriere lui doucement.

Plus le professeur de potions parlait et plus Max se sentait mal à l’aise et pâlissait. Lorsqu’il sortit il dû se retenir pour ne pas tomber.

*A William, donner des explications à William…mais je vais faire quoi moi ?*

Maxime était mal, très mal, il allait quitter Poudlard et serait discrédité s’il voulait à nouveau devenir infirmier dans une école. Perdu dans ses pensées sombres, il ne vit pas que la rousse avait ouvert les yeux, mais sentit son regard sur lui, il se retourna lentement, quittant son support et la regarda, ne sachant que faire. Il fit venir à lui un petit paquet de bonbons, sa baguette lui semblait peser des tonnes. Il l’attrapa au vol et se servit en chocolat, pour le calmer. Il s’approcha d’Ailis qui avait déjà une main sur la poignée de la porte, ne sachant visiblement pas non plus comment se comporter. Il plongea une nouvelle fois sa main dans le paquet et en sorti le dernier chocolat, il le porta aux lèvres de la serpentard.

« Mange ça, tu décompressera un peu ! Tu n’as pas à t’inquiéter pour moi, c’est mon problème, pas le tiens !!!! »

Il la regarda droit dans les yeux, attendant patiemment qu’elle finisse la sucrerie et prit la parole.

« Je ne sais pas encore ce qui va se passer, j’attendrais d’être convoquer et je verrai ce qu’il dira, je te ferai part de ce qu’il aura dit, envisager… Pour l’instant, je ne sais pas ce qu’on va faire, tu en penses quoi ? »

Elle lui avait apporté des ennuis, d'accord. Elle en était consciente, elle assumait totalement sa responsabilité à propos des faits. Elle savait que tout cela pouvait être la fin de sa courte carrière. Mais elle n'acceptait pas qu'il soit si froid, si patient et qu'il mange encore des bonbons dans un moment pareil. Les larmes qui s'apprêtaient à couler de ses yeux disparurent en un instant et elle repoussa la sucrerie de Maxime. La façon dont elle s'adressa à lui devait lui paraître agressive, mais elle était tout simplement inquiète pour l'homme qu'elle semblait aimer.

"Tu m'expliques comment tu peux rester aussi calme ?! A cause de moi ta carrière est fichue ! Tu crois vraiment que le directeur va laisser passer un truc pareil ?! Lorsque que j'ai osé te parler cet après-midi, j'ai décidé que ça serait mon problème ! Et ne crois pas que je vais te laisser te débrouiller tout seul Maxime Lamothe !"

Les larmes qu'elle avait réussi à éviter tout à l'heure, rejaillirent alors, sans même qu'elle s'en rende compte.

Elle repoussa le chocolat, Max la regarda, étonné: pour lui repousser une friandise est une hérésie!!!!! Ses yeux s'agrandirent encore quand elle lui parla sur ce ton là, si ça avait été une autre personne, il l'aurai envoyer balader, mais à ce moment, la situation ne s'y prêtait pas vraiment. Une fois qu'elle eut terminé il la prit dans ses bras et la serra le plus fort possible, sans lui rompre les os.

"je préfère rester calme, ça ne sert à rien de s'énerver, je savais qu'il y aurai un risque quand je t'ai dit que je t'aimais aussi, j'en assume les conséquences maintenant, mais ça ne veut pas pour autant dire que je regrette cet instant là. Ma carrière n'est pas brisée, je pourrai toujours soigner les gens, peut être pas des élèves, mais de toutes façons on en n'est pas encore là, on va attendre que le directeur nous convoque et on fera en fonction de. J'apprécie ton soutien, vraiment, mais pense aussi à toi, que diront les autres? ils vont certainement te fuir? peut être ajouter que l'ensorceleuse a pu étendre son tableau de chasse aux membres du personnel, ils ne vont pas forcément être tendre avec toi. Mais rien ne dit qu'il va le dire à William, il va peut être profiter de sa découverte pour faire pression sur l'un de nous deux, voir sur nous deux..."

Max soupira et la regarda dans les yeux, il lui sourit déposa un léger baiser sur ses lèvres et reprit un bonbon.

Ailis se laissa aller dans les bras de Maxime, l'écoutant parler, sa voix l'apaisant dans son malheur. Il n'avait pas tord, mais la rousse ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était tout de même plus grave que ça. Elle répondit à son baiser et le laissa manger sa sucrerie avec un sourire.

"Les autres je m'en fiche ... Qu'ils essaient de l'ouvrir pour voir. Et puis ce surnom je ne l'ai pas gagné de la même manière que Cornwell. Je ne saute pas sur tout ce qui bouge, moi.*

Elle rougit légèrement à ce qu'elle venait de dire, baissant la tête. Elle réagit ensuite que l'heure était assez avancée.

"Je crois que je ferai mieux de rentrer aux cachots tu ne crois pas ?"

Elle s'avance vers lui, passe ses bras autour de son cou et l'embrasse doucement. Rougissante, elle pose sa main sur la poignée de la porte.

"Cela ne m'empêchera pas de revenir te voir tu sais ?"

N'attendant même pas de réponse, Ailis ouvre la porte et se glisse à l'extérieur, jetant un dernier regard sur l'infirmier avant de refermer la porte en silence.

[Ailleurs]

Max rigola quand Ailis lui répliqua qu’elle n’avait pas gagné son surnom comme Zach, il se fichait aussi, un peu, des autres, mais, il ne pouvait s’empêcher d’être mal à l’aise si cela venait à s’apprendre, mais bon, ce n’était pas encore fait ! Il regarda sa montre.

« En effet, si tu rentre trop tard, tu va dépasser le couvre feu, et il ne faudrait pas que tu te fasses choper, au pire, tu pourras dire que tu étais ici, à cause d’un mal de tête dû à ton accident » Il lui rendit son baiser avec délice et lui répondit :

« Tu as plutôt intérêt à revenir me voir, sinon je prétexte un examen médical et je te kidnappe !!!!! »

Elle referma la porte en silence, après un coup d’œil jeté à son intention, il soupira longuement et lança un accio sur son paquet de bonbons et piocha dedans, avant de se diriger vers son bureau et de s’y affaler.
Il ne savait pas si le glaçon allait mettre ses menaces à exécution, mais il se demandait tout de même comment allait se passer la suite, comment le prendrait le directeur, pas en tant que directeur, mais en tant que personne à qui cela aurait pu arriver, et le corps enseignant de Poudlard, que dira-t-il ? Et les élèves ? Et les parents ? Et… Mais il n’y était pas encore, et pour l’instant, un peu de sommeil ne lui ferait pas de mal.
Il se leva, prit une potion de sommeil et se dirigea vers ses appartements.

[Récup du post ._.]

Après l'incident du samedi soir avec le Professeur Rogue, Ailis avait cherché un moyen quelconque de pouvoir communiquer avec Maxime. Et c'est le dimanche à Pré-au-Lard qu'elle trouva la réponse. Se baladant plus tranquillement que la veille dans les différents magasins et bazar du village, elle était tombée sur une perle. Deux carnets au travers desquels on pouvait parler. C'était inespéré et miraculeux. Elle les avait achetés immédiatement, mais n'avait pas osé en amener un à l'infirmier le jour même.

C'est au milieu de la semaine qu'elle pu enfin repasser à l'infirmerie. Etant en avance en cours d'enchantements, le professeur ne l'avait pas retenue quand elle avait prétexté un mal de tête. Depuis son agression, car elle en était maintenant plus que sure, dans les cachots, les professeurs se montraient tout de douceur avec Ailis. Et elle savait en profiter correctement ...

Elle entra donc dans l'infirmerie, cherchant son infirmier des yeux, préférant ne pas l'appeler par son nom, toujours au cas où quelqu'un serait dans les parages.

Après le samedi soir, Max avait eu tellement de monde à l'infirmerie qu'il n'avait pas eu le temps de penser vraiment à tout ce qui s'était passé cette journée là. Tout s'était en fait très vote enchainé, premier baiser, premier souci avec le glaçon en plus ><
Enfin, au moins il avait de la chance jusque là, lui et Ailis. William, malgré les mots du blond, n’était pas venu le voir… Il soupira de soulagement et se demanda comment allait la rousse, cela faisait tout de même une semaine qu’il ne l’avait pas vue, a peine aperçue pendant les repas, croisée en vitesse dans les couloirs, entre deux cours pour elle et deux patients pour lui…
Il fit plongea la main dans son paquet et fronça les sourcils en constatant qu’il n’y en avait plus un seul…

*Et voilà que ça me reprend, j’en mange trop quand je suis stressé >< encore heureux que je ne prenne pas de poids, sinon elle ne voudra plus de moi ! ^^
Tiens tiens du bruit…*

Max se tint sur ses garde, baguette à la main, avec Voldenfer on ne savait jamais ce qui pourrait se passer bien que le pire soit le glaçon, ou le prof de potion-aux-aux-yeux-froids-et-à-l’iceberg-attitude… ! En fait, on avait décidé de lui faire une surprise !
Ca faisait une semaine qu’il ne l’avait pas vue ou alors c’était un clin d’œil pendant les repas, ils se voyaient le temps de se croiser dans les couloirs, elle entre deux cours, lui entre deux patients… Mais ça ne durait pas bien longtemps, à peine une poignée de secondes.

« Melle Wenefried, vous avez mal à la tête ? » dit-il en l’enlaçant doucement

« Comment vas-tu ? »

Voyant arriver l'infirmier, Ailis sourit et garda le silence alors qu'il l'enlaçait. Ses mains et son visage contre son torse, la rousse resta un moment ainsi, profitant de cette proximité avec celui qu'elle n'avait pas vu depuis trop longtemps. Levant enfin son visage vers lui, elle lui sourit gentillement.

"Oui j'ai un peu mal à la tête mais ça va. Et vous Monsieur Lamothe ?"

Lui déposant un chaste baiser sur les lèvres, elle lui adressa un sourire en coin, tout en se détachant de lui.

"J'ai quelque chose pour toi !"

Elle plongea ses mains dans son sac et en ressortit un paquet de taille moyenne, emballé de papier kraft, dans lequel se trouvait un petit carnet à la couverture de cuir clair et aux incrustations de soies, de métaux et de gemmes. Elle lui tendit le présent, pour le moment énigmatique pour Maxime et attendit qu'il l'ouvre.

Max sourit.

« Ca va, tu veux quelques potions contre le mal de tête ? Sinon j’ai aussi un truc moldu, de l’aspirine, c’est assez efficace et ça ne crée pas de dépendance... il vit le paquet, c’est quoi ? C’est pas la saint valentin pourtant !!!!!! »

Voyant qu’elle ne répondait pas il prit le paquet et l’examina sous tous les angles. Il commençant par le secouer, voyant qu’elle ne bronchait pas, ça n’était pas fragile ! Forme rectangulaire, un pavé en fait, il semblait que ce soit un livre, maintenant restait à savoir sur quoi ! Livre magique ou moldu ? Comme elle était de sang dit « pur » et qu’elle avait réagi d’une drôle de façon quand il avait parlé pour la première fois de croyances moldue, il pencha pour un livre magique. Finalement, méticuleux, il défit le paquet et en sortit un livre, mais pas de titre dessus, il fronça les sourcils, il ouvrit, rien, aucun écrit ! Par contre, sa couverture était d’une beauté à couper le souffle, des gemmes et de la soie, il avait dû coûter une fortune !

« Tu n’aurais pas dû, je ne peux pas accepter, ça a dû coûter une fortune, je… et c’est quoi d’abord ? Oo
Il n’y a pas de titre, l’intérieur est vierge… »

Elle le laissa tourner le paquet dans tous les sens, le regardant observer et se questionner, un léger sourire aux lèvres, impatiente de pouvoir lui expliquer sa découverte. Lorsqu'il eut enfin découvert le livre, elle consentit à parler.

"Le prix on s'en fiche. C'était trop beau pour être vrai quand je l'ai vu à Pré-au-Lard dimanche dernier. Je n'ai même pas fait attention à la dépense. Mais regarde plutôt !"

Tout en parlant, elle avait sortit de son sac le frère jumeau du livre qui se trouvait entre les mains de Maxime et de quoi écrire. Elle ouvrit son exemplaire et traça quelques mots sur les pages vierges du livre du bout de sa plume. Aussitôt, l'exemplaire de l'infirmier se mit à luire d'un légère lumière bleue pâle. Sur un ton joyeux qu'elle avait rarement, Ailis convia Maxime à ouvrir de nouveau son livre.

"Vas-y ! J'espère que ça va te plaire !"

En ouvrant son livre, Maxime pourrait y voir les quelques mots qu'Ailis avait écrits (Bonjour bel infirmier !), avant de les voir lentement s'effacer, comme dans l'exemplaire de la rousse. Aucune preuve !

[sympa ton avatar!]

*Ah, ces familles de sang pur...*

Il n'arriverait sans doute jamais à se faire à l'idée que des gens dépensaient certainement son salaire en une seule journée, voir plus... par simple envie!
Il sursauta en voyant son exemplaire luire et l'ouvrit, curieux et excité comme un gosse...
Il rougit et vit les mots disparaître, juste après qu'il les ait lu!

" C'est même une très bonne idée, comme ça aucune preuve, en toute discrétion, pas vu, pas pris! Tu es bien une serpentard, rusée comme cela!" rit Max

Il se rapprocha et l'enlaça en l'embrassant.

"Alors, miss Wenefried, qu'avez-vous fait cette semaine entière où je vous ai à peine vue?"

[Miciiiii ]

Elle le laissa ouvrir le carnet et découvrir l'astuce. Le voir rougir ainsi était plutôt agréable. Premièrement car ce n'était pas elle qui passait pour une tomate pour une fois et deuxièmement parce qu'il était encore plus mignon tout rougissant. Il semblait plussoyer son initiative et ses compliments pour elle et sa maison lui firent chaud au coeur.

"J'espérais bien que ça te plairait."

Se laissant enlacer avec plaisir, elle lui rendit doucement son baiser.

"Ce que j'ai fait cette semaine ? Et bien, j'ai pensé à vous monsieur l'infirmier, j'ai suivi mes cours et j'ai subit les regards accusateurs et particulièrement désagréables du Professeur Rogue pendant mes heures de potions pour tout dire."

Non pas qu'il s'était acharné sur elle, mais il n'en avait certainement pas fini avec eux. Heureusement pour elle, Ailis n'avait guère de problème avec les potions et elle n'avait pas eu besoin de lui parler outre mesure. Mais le peu de dialogue qu'ils avaient partagé était largement accompagné du ton glacial que Rogue réservait à ses pires élèves. Autant dire qu'il ne l'avait encore jamais utilisé avec Ailis.