un lit près du bureau

[de la réserve, "escapade"]

Lorsque Max arriva à l'infirmerie, il posa la blessée, toujours inconsciente sur un lit près de son bureau, ainsi il pourrait vérifier si tout allait bien pour elle à n'importe quelle heure de la journée, son bureau donnant vers sa chambre et fit de même avec son paquet de bonbons qui trouva sa place sur une petite table près du lit.
Avec précaution, il enleva la minerve, tourna la tête de la rousse et grimaça.

*c'est pas joli joli tout ça! mais comment a-t-elle fait son compte?*

Un trou ornait le crâne de la jeune fille. Le violet prit du coton, un liquide jaunâtre et se mit en charge de désinfecter la plaie, qui avait arrêté de saigner un peu plus tôt. Il fit venir une crème cicatrisante spéciale, qui permet de cicatriser un peu plus vite, et un bandage. Il appliqua la pommade et pansa la blessée.
C'est à ce moment qu'il recommença à se poser des questions sur ce qu'elle pouvait bien faire toute seule, la nuit, dans un couloir et aussi près de la réserve de potion du glaçon sur patte.
Il fit venir à lui une chaise et commença à patienter, attendant que la rousse reprenne conscience, ceci certainement avec un mal de tête carabiné et fini par trouver ce qui lui manquait depuis tant de temps

La douleur ... oui, une douleur lancinante et d'une rare violence, voilà ce qui réveilla Ailis. Enfin, qui la fit lentement sortir de son état comateux serait plus juste à dire.

Elle émergeait doucement, tout comme sa douleur qui se répandait de sa tête à son dos et lentement dans ses jambes. Elle avait encore du mal à penser, à réfléchir et surtout à bouger. Ouvrir un oeil lui paraissait insurmontable.

Mais même si elle souffrait, elle se sentait en sécurité, elle ne savait pas pourquoi mais son environnement lui semblait confortable et chaleureux.

Ailis mobilisa son esprit, essaya de se rappeler. Elle était sortie en retard de la bibliothèque... elle rentrait au cachot... la réserve... oui, la réserve! Là, elle avait entendu un bruit, proposé son aide et... plus rien. Enfin si, un mur! Elle ne savait toujours pas comment elle avait rencontré ce mur, quoiqu'elle ait bel et bien senti quelque chose avant d'être poussée. Pas un sort, mais alors quoi? Dans son sommeil forcé, elle avait senti des choses. Elle n'était plus sur le sol, mais dans un bon lit. Elle en déduit alors une chose: l'infirmerie...

*Oh par Merlin! Pas l'infirmerie!!*

Ailis était horrifiée: IL l'avair vue dans cet état, quelle honte! Jamais plus elle n'oserait croiser son regard... enfin, après l'avoir vue ainsi, il ne voudrait plus jamais la regarder de toute façon...

Elle se décida à ouvrir un oeil: quitte à être paranoïaque, autant savoir VRAIMENT où elle se trouvait.

Sa première tentative se solda par un échec: quelle idée d'avoir un environnement si lumineux! Cela renforça sa migraine et elle laissa s'échapper un gémissement. Elle retenta l'expérience doucement, maintenant qu'elle était prévenue, et ouvrit les yeux. En regardant le plafond et ce qu'elle pouvait apercevoir sans bouger son cou, Ailis eut sa confirmation: l'infirmerie. De là où elle était elle pouvait voir les rideaux verts autour de son lit, ainsi qu'une touffe de cheveux violets à côté... à côté d'elle ???!!

Elle bougea légérement son bras gauche qui rencontra un obstacle: l'infirmier s'était endormi sur sa chaise, posant sa tête sur le lit de la rousse. Elle rencontra la tignasse violette et retira vivement sa main, entrainant une douleur dans son dos et un grognement parfaitement audible.

*Il va me tuer si je le touche... j'ai touché ses cheveux... ils sont vraiment doux...*

Au paradis, il était au paradis, des bonbons, il y en avait partouuuuuuuuuuut, ils l'entouraient, il en respirait, marchait sur certains, butait sur d'autres, en cueillait d'une main, goutant celui qu'il avait dans l'autre, il était entouré de bonbons, et il rafollait de cela, c'était le plus beau rêve qu'il avait jamais fait!!!!!!
Un souffle de vent caressa ses cheveux et il entendit un drôle de bruit, qui le ramena à la réalité.
Difficilement, il ouvrit les yeux et fut aveuglé par la lumière.

*faudra que je fasse quelquechose pour ça. Mais je suis où? Oo*

Il releva la tête dont les muscles de son cou crièrent, complètement ankylosé, il se rendit compte qu'il avait dormi à moitié sur une chaise de bois complètement inconfortable et sur un matelas. Il y vit d'ailleur une forme allongée, c'est là qu'il se souvint de la veille, qu'il se souvint de la rousse qu'il avait croisé par hasard dans un couloir, inconsciente, avec un beau trou dans la tête, d'ailleur, maintenant qu'il y pensait, il se dit que ce drôle de bruit devait être d'elle.

"Bonjour, comment vous sentez-vous? je suppose que vous devez avoir mal partout! Surtout ne bougez pas, n'essayez même pas de vous lever, vous aurez encore plus mal, je vais vous chercher une potion qui taira la douleur" dit-il d'une cassée par le sommeil

Le violet se leva, grimaça en bougeant son cou et se dirigea vers une armoire d'où il sortit une fiole et la lui donna.

"Alors mademoiselle, pourriez-vous m'expliquer comment cela se fait-il que je vais ai trouvée hier soir, dans ce couloir, à une heure si tardive et surtout, inconsciente et blessée?" Il observa attentivement la jeune fille en attendant sa réponse

Et voilà, elle avait gaffé ... elle l'avait réveillé! Lui qui avait l'air de dormir si paisiblement, elle l'avait sorti de ses rêves, il devait lui en vouloir... Lorsqu'elle le sentit bouger, tout ses muscles se crispèrent et elle fixa fermement le plafond. Son teint était légérement rosé, particulièrement quand elle entendit sa voix: elle était si agréable à écouter...

Mais qu'il ne s'inquiète pas, jamais elle n'aurait tenté de se lever, rien que le fait de bouger la faisait souffrir. Elle répondit tout de même.

'Je... j'ai mal partout, donc je ne pense pas déroger à vos conseils. Je ne sais même pas si je peux... bouger la tête tellement c'est... douloureux..."

Elle n'avait vraiment pas l'air maligne ainsi. La grande Serpentard Ailis Wenefried incapable de bouger, cela devait lui paraître risible. Il mentionna une potion qui pourrait la soulager et partit la chercher. Ailis en profita pour essayer de se redresser quelque peu. Sans bouger le haut de son corps elle essaya de se redresser sur ses coudes pour poser son dos contre la tête du lit où elle placa un coussin. Ces quelques mouvement s'accompagnèrent d'un nombre incalculable de grimaces et de petits gémissements de douleurs.

Quand il lui donna la potion, elle l'avala sans faire d'histoires malgré son goût affreux et déjà elle sentait comme une vague de chaleur traverser son corps.

"M...merci." Dit-elle en lui rendant la fiole vide.

Quand Maxime la questionna et que son regard d'ambre se posa sur elle, Ailis dût prendre son courage à deux mains pour répondre. Elle n'avait rien à se reprocher, mais le regard de l'infirmier l'intimidait. Elle plongea la main dans une des poches de sa cape qui se trouvait à côté de son lit et en ressortit le mot d'excuses de la bibliothécaire, celui qui lui mentionnait la raison de sa présence dans les couloirs à cette heure tardive. Elle le tendit à l'infirmier puis commença son explication.

"Je... m'étais endormie à la bibliothèque, alors quand on m'a retrouvée... il était tard. Je rentrais vers les cachots quand... j'ai entendu une voix de la réserve du professeur Rogue... Pour être sure j'ai appelé mais... personne ne m'a répondu... je suis pourtant sure d'avoir entendu quelqu'un mais passons. J'allais m'éloigner quand la porte de la réserve s'est subitement ouverte, sur... du vide, mais quelque chose qui en sortait m'a percutée et.... j'ai rencontré... un mur... mais je suis sure que ce n'était pas un sort, c'était solide... un sort d'invisibilité peut-être, mais c'est tout ce que je sais... après... je me suis retrouvée... ici..."

Elle avait voulu parler vite pour se débarasser de cette discussion plus qu'embarassante, mais les mots venaient difficilement sous la pression du regard couleur miel de Maxime. Néanmoins elle avait enfin réussi à finir mais n'avait pas perdu ce teint rosé qu'elle n'avait habituellement jamais.

Max sourit en l'entendant l'assurer de son immobilité, si lui avait mal à la nuque en dormant dans cette position, pour le moins incongrue, il ne doutait pas qu'avec le choc qu'elle avait dû ressentir, qu'elle ne puisse bouger ne serait-ce qu'un millimètre et, ouvrir les yeux avaient dû être un suplice.
En revenant, Maxime ne manqua pas de remarquer que Ailis avait tenté de se redresser et sourit en la voyant ainsi installée. Il chercha un autre coussin, un peu plus confortable et s'approcha d'elle, en la réinstallant un peu mieux, et en faisant son possible pour ne pas lui faire plus de mal que nécessaire.
La voyant rougir, le violet sourit intérieurement.
Il tendit la main et prit le bout de papier pour vérifier les dire de la serp, plus par conscience professionelle que manque de confiance.

"vous vous êtes endormie à la bibliothèque??? je vous comprends, ça m'est déjà arrivé, une fatigue déjà ancienne, exacerbée par une journée de travail, un environnement calme et où la chaleur est présente...aaaaaaaah, c'était la belle époque!!!!!!!!"

Il fronça les sourcils en entendant le reste.

"Ouverte sur du vide dites-vous? hum, une personne mal intentionnée qui a quelque chose à se repprocher semble-t-il surtout si il ou elle trainait dans la réserve de M Rogue *le glaçon oui!!!!* Du vide, cela renforce cette idée, quelqu'un qui ne veut pas être vu aurait pu utiliser une potion, un sort ou un cape d'invisibilité. En tous les cas, il est non seulement interdit de se promener la nuit sans autorisation, encore plus d'aller dans cette réserve dont les ingrédients, mal préparés peuvent être extrémement dangereux, mais en plus, blesser quelqu'un de cette façon est tout à fait inadmissible, mais maintenant, je vais changer votre pansement"

Max se rendit alors compte de la rougeur de la jeune fille sous ses yeux et sourit, amusé par l'intérêt qui semblait lui être porté.
Avec des gestes doux, il retira le bandage taché de sang, vérifia que la plaie ne s'était pas infectée, passa la fameuse pommade cicatrisante et fit venir à lui un tissus propre qu'il remit en place.
Il se rassit sur la chaise, tendit la main vers le paquet de bonbons laissé là la veille, se servit et le tendit à Ailis.

"Bien, maintenant, reposez-vous un peu, vous en avez besoin, moi aussi d'ailleur. Je vais me coucher sur le lit à votre droite, si vous avez quelque chose, n'hésitez pas à me parlez, même si c'est pour dire n'importe quoi, je suis conscient que vous devez vous sentir bien seule, mais mieux vaut ne pas vous fatiguer inutilement"

Sur ces derniers mots Max se leva, jeta un sort d'obscurité et s'allongea sur ledit lit.

Ailis était soulagée. Tout d'abord parce qu'il ne s'était pas moqué d'elle, ni pour la bibliothèque ni pour le reste de son histoire, et ensuite parce qu'il l'avait crûe. Il ne l'avait pas prise pour une folle qui entend des voix et s'imagine des choses invisibles. Cela lui faisait vraiment plaisir.

Alors que l'infirmier changeait le bandage de la jeune fille, elle frissonait à chaque frôlement des mains de Maxime sur ses cheveux ou sa tête et réfléchissait en même temps: depuis quand ressentait-elle de telles choses à l'égard de l'infirmier de Poudlard? Trois ans, ou peut-être même quatre ... depuis tout ce temps elle se questionnait sur la raison de ses sentiments, car sa Némésis était loin d'être le type d'homme que sa mère voulait pour elle. Peut-être était-ce pour cela alors. C'était un homme chaleureux et elle n'avait jamais connu ça. Son père lui, était froid et distant. Jamais un sourire, jamais une attention. Ailis était comme lui maintenant. Et Maxime était son opposé: immature au possible, mais tellement agréable et responsable quand il s'agit de son travail. Et puis son style était unique, il fallait bien l'avouer.

Elle fût tirée hors de ses pensées par l'apparition inattendue d'un... paquet de bonbons. Elle le prit, pareil à une relique. C'était ce genre d'immaturité mais également d'attention qu'elle adorait chez lui. Elle en tira un bonbon et le dégusta comme le meilleur met au monde. Elle posa le paquet sur ses jambes et regarda la tignasse violette se déplacer. Il prit place sur le lit qu'il lui avait indiqué et alors que le sort d'obscurité l'empêchait maintenant de le voir, Ailis murmura.

"Merci ..."

Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que sa voix pleine d'émotion résonne entre les murs de cette infirmerie plus vide que la tête d'un Gryffy. Honteuse, elle se recroquevilla sur elle-même, engouffra un bonbon et remercia l'obscurité de cacher sa soudaine rougeur et la larme qui coulait le long de sa joue au bel endormi.

C'est à peine réveillé, douché, habillé et arrivé dans son bureau que William avait été mis au courant des évènements de la nuit pas un des esprits de tableau qui l'attendait visiblement depuis un bon moment vu l'agitation dans lequel il l'avait trouvé. Il sautait de tableau en tableau, reveillant les anciens directeurs tour à tour pour leur demander quand l'actuel directeur arriverait. Le vieux bonhomme s'était fait des ennemis et quand William entra dans la piece, il fut accueilli par un melange de soupirs de soulagement et de cris de protestation qu'il eut bien du mal a faire s'arreter.

Le blond avait tout de suite quitté son bureau pour se rendre à l'infirmerie, son petit dejeuner attendrait. Apparemment une eleve avait été serieusement blessée en pleine nuit et avait été transportée à l'infirmerie. Les sourcils froncés, Willim se demandait pourquoi il n'avait pas été immédiatement mis au courant. Son pas était rapide et les quelques eleves qu'il croisa ce matin là n'oserent pas le saluer ou alors tres discretement, tant son air avait l'air grave.

C'est très inquiet qu'il pénétra dans l'infirmerie. Tout etait noir et son premier reflexe fut d'allumer toutes les lumieres puis il se dit que c'etait sans doute une precaution prise par l'infirmier. Il se contenta donc de refermer la porte et d'allumer sa baguette avec un Lumos qui diffusa une legere lueur devant lui.

"Monsieur Lamothe? .. Vous êtes là Maxime?"

Lorsqu'il s'allongea, il entendit un merci résonner dans l'infirmerie, mais ne put répondre, emporté par le sommeil qui voulait, finalement, bien de lui. Et il rêva, non pas de bonbons, comme il en avait l'habitude, mais de deux émeraudes envoutantes qui lui semblaient inaccessible, tout en étant proche de lui. Une voix l'appellait. Dans son rêve, il se dirigea vers la source de cette voix, mais, quelquechose clochait, cette voix, elle était ... grave?
Maxime tomba subitement sur le sol froid et dur de son lieu de travail et ses yeux tombèrent sur le directeur.

*Ah, c'était donc lui la voix XD*

"Oui monsieur, je suis là." il jeta un coup d'oeil sur Ailis et comprit la raison de sa venue.

"Je suppose que vous êtes ici pour cette jeune demoiselle? je suis désolé de ne pas être venu vous voir pour vous dire en personne ce qui s'est passé cette nuit, j'ai préféré la garder en observation..."

Il se tut, ne trouvant pas ses excuses très valables, après tout, William était l'un des directeurs, non? trouver une personne si tard dans le château, assomée contre un mur, il aurai dû prévenir au moins l'un des deux directeurs, mais...

"...ne sachant pas ce qui s'était passé. Mais soyez certain que vous auriez été averti!"

Surpris, William regarda l'infirmier se relever. Que faisait-il là, allongé sur le lit voisin de la jeune fille? Voilà qui expliquait pourquoi il n'avait pas été prévenu si Maxime avait fini sa nuit à l'infirmerie.
Sa baguette brillant de son Lumos etait toujours la seule source de lumière.

"Pouvons nous donner un peu de lumière? Je comprends bien que vous ayez préféré vous occuper d'elle plutot que venir me prévenir mais vous auriez du m'envoyer un elfe ou un hibou."

William s'avança vers le lit où reposait Ailis, la tete bandée d'un pansement visiblement fait avec dextérité. La jeune fille était pale mais elle l'avait toujours été, seuls les cernes bleus sous ses yeux etaient inhabituels.

"Comment va-t-elle? Elle a repris conscience? Savez vous ce qui s'est passé?"

Le directeur s'assit sur une chaise pres du lit de la demoiselle. Il croisait les doigts en espérant que ce fut un accident, car si agression il y avait, il allait au devant de problèmes importants. Et cette hypothese semblait remporter tous les suffrages lorsqu'on prenait en compte le fait qu'il fut rare de s'ouvrir soi meme l'arriere de la tete sur un mur en trébuchant.

Que c'était bon de dormir ... Elle avait pensé que Maxime lui donnerait un potion de sommeil sans rêve, mais ce n'était apparemment pas le cas, car elle avait rêvé avec plaisir d'yeux ambrés et de cheveux mauves. Cela avait néanmoins été un sommeil reposant et réparateur. Jusqu'au moment où son sommeil se fit plus léger et qu'elle entendit la voix du directeur. Elle l'écouta un moment, ne montrant en rien qu'elle s'était éveillée, puis décida de faire de son mieux pour se remettre en position assise. Cela fût moins douloureux que précédemment, mais ce n'était toujours pas un plaisir de faire le moindre mouvement. Toujours dans la pénombre, elle prit alors la parole d'un air plus ou moins assuré :

"Ne vous en prenez pas à monsieur Lamothe, monsieur le directeur. Il s'est vraiment bien occupé de moi, surtout à cette heure de la nuit ..."

Elle ne voulait pas qu'il soit puni par sa faute ...

"Pour répondre à vos questions, je vais mieux, mais je n'ai pas vraiment envie d'essayer de me lever, quant à ce qui s'est passé, je vais me permettre de vous le raconter moi-même ..."

Elle fit un timide sourire de remerciement à Maxime et commença à tout raconter au directeur. Sa sortie tardive de la bibliothèque - elle ressortit son mot d'excuses - son passage près de la réserve du professeur Rogue en retournant aux cachots, la porte s'ouvrant sur le vide alors qu'elle avait entendu des voix et la "chose" invisible qui l'avait poussé contre le mur. Elle parla également des hypothèses sur l'invisibilité qu'ils avaient fait avec l'infirmier. Elle attendait maintenant la réaction du directeur ... espérant que sa rage se retourne contre l'invisible malfaiteur ...

A la réprimande du directeur, Max se tordit nerveusement les doigts, il est vrai qu'il n'avait envoyé aucun messager pour le prévenir de ceci.

"Je suis conscient de ce que je n'ai pas fait monsieur, et croyez moi, j'en suis sincèrement désolé, néanmoins, pour ma défense, sachez que ce n'est pas ce qui m'est venu à l'esprit en premier lorsque je l'ai découverte ainsi, j'ai plutôt pensé à sa santé...oh, vous êtes réveillée miss Wenefried? mais non, ne vous inquiétez pas, monsieur le directeur a tout à fait raison!"

Maxime regarda le blond se diriger vers le lit, se faisant apparement autant de soucis que lui plus tôt dans la matinée

*Naaaan, il s'en fait moins que moi, mais... pourquoi je pense ça moi? Oo*

"Oui, elle va bien, elle a repris conscience il y a peu, c'est pour cela, d'ailleur, que l'infirmerie est un peu sombre...quand à ce qu'il s'est passé, et bien, je l'ai trouvé dans le couloir menant à la réserve de potion, assomée contre le mur, un trou à l'arrière du crâne."

Voilà, la bombe était lancée, Max prit une chaise qu'il installa près du lit de la rousse, en écoutant pour la seconde fois ce qui lui était arrivé et, prenant sa baguette, apporta de la lumière en annula la sort qu'il avait lancé plus tôt.

La serpentard venait d'ouvrir les yeux et avait pris la parole pour défendre l'infirmier. Même si cela surprit William, il est vrai que c'était inattendu de la part d'Alilis Wenefried, il n'en montra rien et écouta. Bien qu'elle voulût se montrer à peu près rétablie et en forme, on sentait à sa voix ainsi qu'à ses gestes précautionneux que la jeune fille avait encore du mal à sortir des limbes dans lesquelles sa perte de conscience l'avait plongée. Aussi l'interrompit-il. Il préférait qu'elle garde son energie pour lui raconter les évènements de la nuit. Il agita la main doucement et la fixa d'un regard bleu sans trace de colère

"Rassurez vous, monsieur Lamothe ne sera pas inquiété. Il a fait de l'excellent travail et j'en suis conscient."

Le directeur allait lui demander de lui raconter ce qui s'etait passé lorsqu'elle prit l'initiative de le faire. Il l'écouta donc sans l'interrompre cette fois. Quelqu'un ou quelque chose etait donc sorti pécipitamment de la reserve des potions. Il réfléchit un instant, les sourcils froncés, remarquant à peine que Maxime avait peu à peu ramené une lumière normale dans la vaste pièce.

"La première hypothèse serait que vous ayez imaginé tout cela mais le pansement sur votre tete me prouve l'inverse. Ensuite il peut s'agir d'un eleve, ou plusieurs si vous dites avoir entendu des voix. Enfin il pourrait s'agir d'un fantôme à l'humour grinçant et personnel. Avez vous entendu des cavalcades, des bruits de pas lorsque la porte s'est ouverte? J'imagine que vos souvenirs doivent être flous mais essayez de vous rappeler le moindre détail, une chose que vous auriez vue ou entendue.."

Les bras croisés, William s'était adossé au dossier de sa chaise. Une sourde douleur commençait de lui marteler la tempe qu'il massa de deux doigts. Ce n'était pas le moment d'attraper une migraine. Il savait quoi faire pour enrayer ça.

"Maxime pourriez vous me diluer quatres gouttes d'extrait d'ergot de seigle dans un demi verre de lait à la menthe poivrée?"

Le directeur l'avait coupée, mais il l'avait également assurée que rien n'arriverait à Maxime. Elle était rassurée.

Après avoir raconté son histoire, lentement vu son état, le directeur paraissait embêté. Et qui ne l'aurait pas été ! Il lui demanda alors de se souvenir de précisions avant de demander à l'infirmier . . . une potion à base de lait ? Elle connaissait bien les utilisations de l'extrait d'ergot de seigle, ils l'avaient étudiée en potions, et cela renforça l'idée de la rousse que le directeur devait être très embêté. Mais le lait ? Elle ne laissa rien paraitre de son amusement et se concentra plutôt sur ses souvenirs. Elle ferma les yeux et se repassa la scène.

Malgré ce que pouvait dire le directeur, ses souvenirs n'étaient pas vraiment flous, un peu comme si elle les avait conservés dans un coin de sa mémoire pour qu'ils restent intacts. Il voulait des détails et elle allait lui en donner. Elle ouvrit les yeux et posa son regard sur le directeur avec plein d'assurance.

"Quand je suis arrivée, j'ai bel et bien entendu des voix, et quand la porte s'est ouverte, dans un cliquetis provoqué par un sort si vous voulez mon avis, ce fût le calme total. Mais malgré le fait qu'ils aient été parfaitement invisibles, ils étaient pourtant présents par le bruit de leurs pas. Alors que je commençais à perdre connaissance, j'ai entendu le bruit de leur pas diminuer. J'en suis sûre."

Malgré sa faible voix, on pouvait sentir toute l'animosité qu'elle entretenait envers ceux qui lui avaient fait ça. Le directeur pouvait compter sur elle pour l'aider à les coincer.

A la réplique du directeur, Max soupira de soulagement, il n'aurait pas à s'inquiéter de ce qu'il n'avait pas fait et en plus, il fut complimenté!

*Quoique, c'est normal que je fasse du bon travail en plus il ne fallait pas laisser un trou dans cette adorable tête...*

"Merci monsieur, mais vous savez, c'est mon travail après tout, vous ne me payez pas à ne rien faire!,puis il vit qu'il se massait les tempes et allait lui parler quand le blonde prit les devants, je vous apporte cela tout de suite"

Max se leva, prit un verre, se dirigea vers le frigo qu'il ouvrit, le remplit de lait à la menthe poivrée et continua son chemin vers une armoire de laquelle il sortit de l'extrait d'ergot de blé, très efficace contre les migraines, et finit par revenir en lui tendant le verre et en demandant:

"Et que va-t-il advenir de ces élèves une fois qu'ils seront identifiés? parceque si je n'avais pas eu une insomnie, je ne veux même pas penser à ce qui se serait passé... fit Maxime en haussant un peu le ton après tout, ceci est puni par la loi chez les moldus, il s'agit de non-assistance à personne en danger et de délit de fuite!"

*Je veux surtout leur faire passer un sale quart d'heure, non mais oh!*

"Ohla.. Ne nous emballons pas monsieur Lamothe. Il y a une difference entre acte prémédité avec volonté de blesser et réaction spontannée de fuite avec conséquences malheureuses. Vu ce que nous dit mademoiselle Wenefried, il semblerait donc que nous ayons à faire à des eleves qui doivent etre punis pour non respect du réglement et du couvre feu ainsi que coups et blessures volontaires, ou non, nous verrons cela le moment venu. Le plus urgent reste donc à les identifier. Je vous remercie mademoiselle Wenefried, reposez vous bien et guerissez promptement."

William se leva, remit la chaise en place et se dirigea vers la sortie apres avoir avalé d'un trait le verre préparé par l'infirmier, à qui il remit le recipient vide en le remerciant, puis il sortit et referma la porte derriere lui.

[bureau]

Ailis écouta l'infirmier la défendre - que c'était agréable ! - et le Directeur détailler tout ce pour quoi les fautifs pourraient être punis. Cela lui redonna du baume au coeur, n'atténuant malheureusement pas son mal, mais lui donnant autre chose à penser. Toutes les choses qu'elle pourrait leur faire ... Ils allaient souffrir si jamais on les trouvait. Le directeur prit alors congé.

"Merci à vous Monsieur le Directeur, bonne journée."

Une fois William Kay sortit, Ailis se retrouva seule avec l'infirmier. Elle ne voulait pas qu'un silence trop lourd s'installe et se demandait si elle n'allait pas refaire un somme. Mais avant, elle avait une question à poser.

"Monsieur Lamothe, je devrai rester combien de temps à votre avis ? Parce que je n'aimerai pas rater les cours trop longtemps ..."

Elle voulait surtout éviter d'être trop longtemps en sa présence ... qui sait quelles réactions stupides elle pourrait avoir ... Mais il était vrai qu'Ailis n'aimait pas rater les cours, jamais !

"Oui monsieur, vous avez raison, excusez moi...je me suis laissé emporter"

Max se tordit les doigts comme un enfant prit en faute, et prit le verre vide que lui tendait le blond, en lui assurant qu'il était naturel qu'il soulage sa douleur et que c'était son travail!
Après le départ du directeur, un silence commença à s'installer, Maxime ne savait pas quoi dire et fut soulagé quand Ailis prit la parole alors qu'il nettoyait et rangeait le verre.

"Je comprends bien que vous n'aimiez pas louper les cours, vous pourrez sortir dès que j'aurai changé votre bandage, mais, gardons à l'esprit que vous avez été inconsciente, donc, ne vous surmenez pas et surtout, revenez dès que vous vous sentirez mal, vous n'aurez qu'à entrer dans l'infirmerie, une alarme m'avertira d'une présence et je serai là avant même que vous ne vous demandiez combien de temps je mettrais pour arriver, est-ce clair?"

En parlant, Maxou avait commencé à dérouler le bandage, qui ornait la tête rousse, avec douceur pour ne pas lui faire de mal, avait fait venir à lui un liquide désinfectant violet et un nouveau bandage. Il appliqua le liquide, passa de la paumade cicatrisante et refit le turban.

Quand maxime lui dit qu'elle pouvait sortir, elle était heureuse, mais en y réfléchissant bien ... elle allait devoir se balader avec ça sur la tête dans toute l'école ... Il faudrait qu'elle trouve quelque chose ... Un chapeau ? Un sort de désillusion peut-être. En plus, son mal allait lui donner de nombreuses raisons de venir voir souvent l'infirmier.

"D'accord, je n'hésiterai pas à revenir. Merci beaucoup."

Elle laissa Maxime s'occuper des soins, le liquide violet était vraiment désagréable et elle se demandait comment pouvait bien être l'arrière de son crâne ... Cela ne devait pas être très beau à voir. Une fois le bandage refait, Ailis remercia l'infimier d'un sourire et essaya de se lever. Belle erreur ... Déjà qu'elle souffrait à chaque mouvement, elle fût aussi prise d'un vertige affreux et retomba assise sur le lit de l'infirmerie. Elle réessaya et cette fois-ci, elle se retrouva debout. Elle marcherait lentement, mais devrait pouvoir s'en sortir ... Cela n'allait pas être une partie de plaisir durant ces prochains jours.

"Je confirme, je vais revenir ... Auriez-vous quelque chose, que je pourrai avoir tout le temps sur moi, au cas où ?"

"J'espère bien que vous n'hésiterez pas à revenir, en bon état, bien évidemment cela va de soi!!!!!!!!!
Pour cacher votre surperbe turban, si vous le souhaitez, pour éviter des questions gênantes, j'ai un petit sort pour vous, "diparecio", très utile quand on a plein de coupures!!!!
Là, ça vous servira à cacher vos bandages, il suffit d'un "finite incantatum" pour annuler le sort!!!!"

Il s'arrêta de parler, voyant qu'elle voulait se lever, il s'écarta un peu et la vit retomber, il sourit:

"En effet, les premiers ça fera ça, mais tout devrait bien se passer, j'ai bien un petit quelquechose pour vos maux de tête, ce que le directeur m'a demandé tout à l'heure, je vais vous diluer quatres gouttes d'extrait d'ergot de seigle dans un demi verre de lait à la menthe poivrée et mettre tout cela dans de petites fioles, il joignit le geste à la parole et lui tendit les fioles, n'en prenez qu'en cas de nécessité, il ne s'agit pas de prévenir la douleur, mais de la faire disparaître."

C'était vraiment une personne prévenante. A peine debout, Ailis récupéra ses affaires et y fourra les fioles de traitement. Elle prit sa baguette et prononça le sortilège que lui avait donné Maxime. Le surnom d'Ensorceleuse n'étais pas qu'une histoire de charme, mais aussi de talent en magie. Elle ne fit que le prouver une fois de plus, en faisant disparaître les bandages et les coupures de son crâne. Elle se ferait néanmoins un plaisir de prononcer le finite une fois arrivée à Serpentard ... ne jamais rater une occasion de se faire remarquer.

"Merci Monsieur, je vous promets d'utiliser vos soins avec parsimonie. Merci encore pour tout."

Elle se courba légérement, ne pouvant le faire plus de toute façon, et sortit en se dirigeant lentement mais sûrement vers la porte.

[Vers la salle commune de Serpentard.]

Maxime la regarda faire, souriant en coin:

*Ainsi donc, son surnom peut être à double sens?! voilà une élève bien intéressante...*

"Je n'ai pas l'habitude de passer mon chemin quand je croise quelqu'un de blessé, c'est d'une ma profession et de deux ce n'est pas dans ma nature de laisser quelqu'un souffrir avant d'avoir pu faire quelque chose!"

Elle sortit lentement mais sûrement de l'infirmerie et lui, retourna vers son bureau, portant la main à un paquet de bonbon qui trainait, pensif.
Cette rencontre avait été une expérience troublante pour lui, d'une, il aurait dû prévenir William, mais en la voyant, comme ça, inconsciente, il n'avait pas pu réagir comme il l'aurait dû, de plus, il avait été beaucoup plus tendre avec elle, en la soignant, qu'avec les autres élèves, ou autres personnes, qu'il avait déjà soignées, ce qui était un fait trop anodin pour ne pas être relevé.

*Mais enfin, à quoi je pense, il ne s'agit que d'une patiente comme une autre...* Max fronça les sourcils en engouffrant une autre poignée de bonbons dans le trou sans-fond qui lui servait d'estomac.