Milieu de la table de Gryffondor

Oui, il pourrait bien le faire. Il avait eu quelques honneurs en france en gagnant une ou deux compétitions mais n'avais pas pratiqué depuis longtemps. Enfin la question n'était pas là, il devait désormais à ce qu'il pourrait bien faire avant l'heure de -botanique, qu'il avait en milieu de matinée. Le chemin vers les serres serait une fois de plus long et froid dans la brume et les gelées matinales.

Brrr rien que d'y penser cela lui faisait froid dans le dos. Enfin désormais qu'il avait finit son "breakfast" il pourait se mettre en route vers la serre.

- Hum il faudra y penser ... je suppose que Poudlard ... a une salle parfaitement équipée .... pour les duels. Mais il n'est pas .. l'heure pour réflechir, mais pour ... aller en ... Herbology.

Après avoir vérifié que Sylvaen eu finit son petit déjeuner, il se leva et pris son faucon sur son gant de fauconnier. Il lui murmura à l'oreille puis l'oiseau pris son envol vers le hauteurs. Retirant son gant il dit avec un sourir.

- Je suis pas si mauvais maître. Tien au fait ... tu connais se sortilège de ... chauffage?

Sylvaen acquiessa et se leva a son tour. Elle passa la lanière de son sac par dessus sa tête,de façon à le porter en bandoulière.

"Oui c'est vrai que nous avons Botanique ce matin. Note bien nous avons encore le temps d'y aller, mais Keth a envie de se dégourdir les pattes avant d'être enfermée dans les salles de cours une bonne partie de la journée. Un petit tour dans la neige ca te dis ??"

Elle sourit en retour a Christian :

"Oui je connais le sortilège pour que ton uniforme te tienne chaud même sous notre climat hivernal. Tu veux que je te l'apprennes ?? Ici c'est une des première chose qu'on apprend en magie un peu avancée, vu le temps qu'il fait en hiver on est bien content de savoir le mettre en pratique ^^ "

Christian s'était donc levé en même temps que Sylvaen et attendait avec son sac en bandouillère.

- Oui je veux bien. Pour la ballade dans la neige ... ainsi que pour le sortilège. Je n'aurais ... pa... plus besoin de ... tout ça, dit il en regardant le gros pull qu'il avait retiré précedemment.

Même s'il y avait beaucoup de bruit autour d'eux, Christian préférait ne pas avoir à se rapprocher plus du froid hivernal sans protection appropriée.

- Mon manteau est tien, dit il en écartant les bras et avec un petit sourir depuis l'autre côté de la table. Après nous pourrions... pourrons aller marcher dans ... l'étendue enneige.. enneigée.

Sylvaen glissa la main a l'intérieur de son propre manteau et en tira sa baguette magique. D'un geste précis et souple du poignet elle la pointa sur le manteau de Christian en prononçant :

"Adaptos Termosia"

Le manteau sembla se gonfler comme sous l'effet d'un vent chaud avant de retomber dans sa position originelle.

"Voila maintenant tu ne devrais plus avoir froid, en plus le sortilège s'adapte en fonction du temps qu'il fait dehors. On peut y aller maintenant"

Elle lui sourit et rangea sa baguette dans la poche intérieure de son manteau. Keth était déjà debout contre la jambe de sa maîtresse, prète a sortir, la queue battant lentement.

Christian observa attentivement le sortilège lancé par Sylvaen et, avec un petit sourir, il résista au reflexe qu'il avait depuis tout petit, qui était de se défendre face à tout sortilège lancé sur lui. Il senti une forte impression de chaleur l'envahir et son manteau se gonfler sous l'effet du sortilège, puis revenir à la normale. Cette sensation de chaleur était fort agréable, et après avoir regardé son uniforme il sourit à Sylvaen.

- Bravo ... et merci. On se met en route?

Se tournant vers le gros pull qu'il avait retiré plus tôt, il fit sortir sa baguette de sa manche et la posa sur le vêtement. Il ferma les yeux une seconde ou deux et le pull commença à tourner sur lui même avant de disparaitre.

Il désigna ensuite la grande porte à Sylvaen, qui se trouvait de l'autre côté de la table, et se mis en route.

Arrivé à la grande porte il laissa, en semblant le plus naturel du monde, passer Sylvaen avant lui, et ils se retrouvèren dans le Hall.

Sylvaen acquiessa en souriant et se glissa devant Christian par la porte de la Grande Salle, débouchant dans le Hall, puis de la sortant dans le Parc ou ils prirent la direction du lac.

[ >> Le lac >> Un sentier sous la neige]

~ un autre jour ~

Les montres affichaient encore tôt et peu de monde se pressait à la table des Lions ce mardi matin. Il y en avait de la place et pourtant Tisiphone avait choisit de s’asseoir au milieu. De cette manière, elle n’était pas trop éloignée de gens de sa maison (même si elle ne connaissait toujours pas tout le monde) et elle pouvait avoir une vue d’ensemble sur la grande salle.

Pour le moment, ses yeux parcouraient en long en large et en travers la gazette du sorcier qu’on venait de lui apporter. Le journal déplié devant elle ne laissait dépasser que le sommet gris anthracite de ses cheveux.

" Rien . . . rien, rien . . . et rien. "

Le journal fut négligemment replié et rejeté un peu plus loin. L’égyptienne soupira et posa tête sur paume ; même l’information sorcière anglaise était ennuyeuse ! Elle n’avait qu’une hâte : recevoir les lettres des siens pour avoir des nouvelles de son pays ! Perdue dans ses pensées, la Gryffondor regarda le plafond magique et laissa son regard dériver parmi les nuages blancs.

Un bruit de verre brisé et un cri d’oiseau aigu lui firent rapidement baisser la tête. Ses yeux s’agrandirent.

" Sen' ! Par Isis, Sen' non . . . u_u "

Sen' (ou Senosiris), le faucon et animal de compagnie de la demoiselle la regarda avec ses yeux ronds et continua de piocher dans l’assiette de sa propriétaire. Seulement, en voulant saisir un bout de bacon, l’oiseau avait fait tomber le verre de jus d’orange. Le liquide s’était répandu sur la table et sur les parchemins du camarade assit deux chaises plus loin. Tisiphone leva sur l’élève rouge et or un regard embarrassé.

" Je suis vraiment désolée v_v "

[ Récupérage ! °v° ]

Ca braillait de partout! A peine avait-il pénétré dans la grande salle du château par une des ouvertures situées à la limite du plafond, que monsieur Hibou fut assourdi. Toute l'école était là, braillant et s'agitant dès le matin. Il n'y comprenait rien. D'habitude il y avait autant de monde mais bien moins de bruit, chacun dormant dans son bol, sa tasse, son assiette de céréales.

Ce que monsieur hibou ne savait pas c'est qu'on était samedi.
Ce qu'il ne savait pas non plus c'était que le samedi, les élèves n'avaient pas cours.
Et ce qu'il ne savait pas non plus c'est que ce samedi-là, une sortie à Pré-au-Lard était prévue.

Tout assourdi qu'il était, et un peu déboussolé aussi, il fallait l'avouer, Monsieur hibou mis quelques temps à trouver la bonne table, le bon lion, et finalement le bon lionceau. Il se posa donc sur une casquette excitée, enfonçant ses serres dans le tissus pour ne pas chavirer sous les trémoussements de la dite casquette; Il agita sa patte, faisant tomber un rouleau de parchemin sur la tartine du garçon. Parchemin qui se déroula aussitôt, révélant en larges lettres scintillantes :

Samedi ! Le plus beau jour de la semaine entre tous ! Le début de week-end et de la liberté ! Certes, les professeurs s'étaient déchaînés, accumulant les devoirs et les leçons à rendre/apprendre pour la semaine suivante, mais qu'importe, il était libre !

Comme tous les matins et au grand damne des élèves plus vieux partageant son dortoir, Kenny s'était levé à l'aube. Sautant dans ses vêtements, qu'il était bon de retrouver son jean tout râpé, son tee-shirt à l'effigie d'un énorme tyrannosaure plein de dents, cadeau de son papa la dernière fois qu'ils avaient visité un parc à thème, et ses baskets, bien plus confortables que l'uniforme strictement réglementaire imposé par Finchlanouille, il s'était dirigé vers la grande salle, et s'y trouvait à présent depuis bientôt deux heures. Il avait depuis longtemps fini son petit-déjeuner, mais ses camarades se succédant lui fournissait toujours un auditoire attentif pour raconter les exploits de Angie, sa souris -actuellement se promenant entre un bol de chocolat chaud et un panier de viennoiseries, panier qu'elle cherchait désespérément à rejoindre, en vain- qui la veille au soir, avait foutu une belle panique en se glissant dans un dortoir de filles de 3ème année.

Alors qu'il se proposait de sortir pour aller profiter des premières calèches, les hiboux pénétrèrent enfin dans la grande salle et le gryffondor retarda son geste. Peut-être que sa mère lui avait enfin envoyé les cookies promis depuis la rentrée ? Mais ce ne fut pas un paquet qui atterrit sur sa tête. Non non. C'était un hibou qui l'avait choisi comme perchoir >< ! S'agitant en tout sens, le deuxième année essaya de le chasser, de peur qu'il n'aperçoit la souris sur la table :

"Mais dégage l'emplumé >< !"

Alors qu'il tentait en vain de lui faire peur, un rouleau de parchemin lui tomba devant le nez, dévoilant de larges lettres, visible à des kilomètres pour celui qui se donnerait la peine de tourner la tête vers l'agité du bulbe à caquette emplumée. Visualisant le message, le dit agité vira progressivement au rouge brique. Précipitamment, il cessa d'embêter le hibou pour se jeter sur le parchemin et le réenrouler, puis s'adressa à la cantonnade de ses copains hilares :

"C'est n'imp ! C'est pas drôle ! Si je retrouve celui qui a fait ça, je lui fais manger ses dents !"

Ses yeux balayaient les sourires moqueurs, cherchant à découvrir le coupable.

Et voilà, sa matinée était gâchée ! Non seulement on n'écoutait plus ses fanfaronnades, mais en plus on se fichait de lui ! Et par dessus tout, il avait les fesses endolories...

"Espèce d'abruti ! Rends moi ça !"

Heureusement, une main secourable se tendit enfin. Pas de chance cependant pour le petit gryffon, c'était la seule qu'il aurait préféré voir très loin. Par exemple, déjà dans les calèches. Toute fière d'elle, la blondinette se portait à sa rescousse, récupérant le parchemin tabou, remettant à sa place le rouquin abruti et l'aidant à se relever.

L'expression butée, Kenny, fuyant le regard de son amie, se frotta d'une main les fesses, tendant l'autre pour récupérer son bien. La malchance le poursuivait cependant et c'est les oreilles écarlates qu'il se précipita pour ramasser le bout de papier, surement bien le seul à ne pas entendre les attaques contre son directeur de maison. Le 2ème année, les joues toujours en feu, replia le parchemin et sortit sa baguette pour consumer le message. Avisant l'expression de Amy, il s'écria à son attention et sous les gloussements de ses camarades reprenant du poil de la bête :

"C'est rien ! Rien du tout ! C'pas moi j'ai rien fait >< !"

Désespérément, son regard fuyait à droite et à gauche, à la recherche d'une issue de secours.

"Je heu... C'est surement cet imbécile !" Décréta-t-il en désignant Eddy, cherchant à détourner la colère d'Amy qui ne manquerait pas de s'abattre incessamment sur l'une ou l'autre victime.

A la table des serpentards, c'était le regard glacial d'un certain professeur qui s'était abattu comme la foudre sur une touffe rose qui s'efforçait de disparaître. Le maître des potions, poussant un soupir discret, rejoignait à grands pas le 5ème année, et les poufsouffles qui suivaient la scène s'efforçaient de ne pas rire en imaginant ce qui suivrait bientôt, et les points et retenues qui voleraient sèchement.

Le rouge avait envahi les joues de la petite Serdaigle blonde. Qu'est-ce que c'était que ce message? Amy avait l'impression d'être paralysée. Tout le monde la regardait, même les professeurs, tout le monde, y compris les fantômes et les esprits de tableaux. Tout le monde allait se moquer d'elle, elle allait devoir se cacher et peut-être même quitter l'école pour échapper aux railleries de tous.Tremblante elle releva ses yeux humides vers Kenny qui lançait un sort sur le parchemin pour le détruire.

"Pourquoi tu as fait ça? ... A qui tu voulais donner ça ? ... "

A la table, l'attention de tous était fixée sur Kenny qui gesticulait en s'expliquant, ou plutôt en tentant de prouver qu'il n'y était pour rien, mais Amy n'écoutait pas. Elle n'entendait que les rires et les moqueries. La poulette suivit du regard le doigt qui montrait Eddy. Le 3eme année secoua la tête, mains levées pour s'innocenter, arguant qu'il n'avait jamais écrit ça, qu'il avait juste trouvé Miller avec.
Amy regarda à nouveau Kenny. Son cœur menaçait de s'arrêter tellement il était serré. Elle croyait qu'il avait changé, qu'il y avait quelqu'un de bien sous cette casquette, elle croyait qu'elle s'était trompée sur lui mais elle voyait bien que non. Il lui avait récupéré son pendentif - et encore, si c'était vraiment lui - et il en avait profité pour gagner sa confiance. Et maintenant...

La main partit. Comme une fusée. Sa paume et ses doigts gelés claquèrent sur la joue du Gryffondor, projetant sa tête vers la droite, manquant faire tomber son horrible casquette d'où un couinement se fit entendre.

"JE TE DETESTE ! TU ES LA PIRE PERSONNE DU MONDE ! JE ... TU ... Je te déteste Kenny ..."

Et elle partit en courant, pour pas qu'on se moque de ses larmes, pour ne plus le voir, pour ne pas qu'on la console, pour pouvoir pleurer sans honte. A la table de Serdaigle, Narcissa se leva, courant derrière son amie.

"Amyyyyyy ! Attends ! "

[Serdaigle]

Le petit gryffondor resta bouche-bée. La giffle avait été d'une rare violence pour un modèle réduit comme Amy et, la main sur sa joue cuisante, il regarda s'éloigner en courant la jeune fille dont les couettes blondes battaient vivement dans le dos.

"Mais... Mais..."

Le garçon semblait tellement choqué que les gryffondors retinrent leurs rires, se penchant sur leur petit déjeuner comme si celui-ci se révélait subitement très intéressant. Kenny s'était figé. Il y avait quelque chose qui clochait. La matinée avait merveilleusement commencé, il avait sauvé la blondinette il y a encore si peu de temps... Alors pourquoi tout buguait maintenant ? Et juste avant la sortie à Pré au Lard ! Peut-être que c'était un cauchemar et qui allait se réveiller bientôt... Le 2ème année attendit quelques secondes, plein d'espoir. Rien ne vint. En même temps, la baffe avait suffisamment été douloureuse, et pour sa joue et pour son égo, pour qu'il se rende bien compte qu'il s'agissait de la réalité. Avalant sa salive, le jeune homme lâcha lentement sa joue et regarda la table, cherchant des yeux sa souris qui avait fuit, terrifiée. Il la récupéra avec délicatesse puis sortit de la grande salle, à la recherche de quelqu'un qui croirait sa version des faits, histoires d'exorciser la scène.

[> Ailleurs]

[Lendemain du concours de bouffe]

Lorsqu'il était entré dans la grande salle, un peu tardivement il faut l'avouer, même pour un samedi matin, Samuel avait eu un sourire. Alors qu'il se dirigeait vers la table des vert et argent, le 7ème année revoyait en flash les principaux évènements de la soirée, essayant de les classer dans l'ordre du plus farfelu au plus idiot. Exercice difficile entre un prof de potions complice, des préfets mâles qui se roulent des pelles, une Sascha caméléon, et une Sterenn martyrisée... Il avait bien eu du mal à ramener les deux serpents à leur dortoir et avait même du user d'un sortilège de silence qui, miraculeusement, avait été une réussite. A croire que l'alcool aidait. Bref.

C'est alors qu'il se disputait un croissant avec Colyne qui voulait absolument le sien alors qu'il y en avait des tas dans les corbeilles, qu'un hibou vint déposer un message.

"Ben c'est pas l'heure du courrier..."

Un coup d'oeil alentour lui confirma cette certitude et, haussant les épaules, il ouvrit la petite enveloppe brune. Alors qu'il lisait, et que Colyne gagnait le fameux croissant, son visage devint blême.

Citation :

"Monsieur Gamegie,

Suite à notre dernière rencontre, je vous informe que vous êtes convoqué à mon bureau ce samedi à 18h précises. Soyez à l'heure.

Matthew Rogue."

"Oh merde.... Oh putain de merde !"

D'un bond, il avait quitté toasts, saucisses et thé et se précipitait, lettre à la main, vers la table de Gryffondor où Sylvaen parlait avec deux gryffons passablement inconnus. Il s'assit à côté d'elle sous les regards méprisant des deux jeunes filles.

"Syl faut que jt'e parle... en privé!"

Son regard fusilla les filles qui s'égayèrent dans la nature comme poussées par une rafale de vent. Il tendit la lettre à son amie.

"Je suis dans la merde, regarde..."

Mais alors que Sylvaen prenait le parchemin, un autre hibou se posa devant elle, délivrant la même enveloppe brune, sur laquelle s'étalait la même écriture.

"Rectification : ON est dans la merde..."

Sylvaen s'était levée avec un peu de difficulté de matin la, et aussi un peu plus tard que d'ordinaire. D'autant que sa soirée c'était quelque peu prolongée à cause de Zach qui avait a tout prix voulu jouer aux licornes avec elle. Et pas moyen de lui faire rejoindre son lit, le Préfet avait commencé à élever la voix, menaçant de réveiller tout le monde. Enfin ceux qui n'étaient pas descendus voir le concours. Et les tableaux. Dont on ne savait jamais lesquels étaient discrets, et lesquels ne l'étaient pas.

Au final le rouge et or quelque peu éméché avait fini par accepter de jouer discrètement, mais seulement contre le droit de le faire sur le lit de la Préfète. Sur lequel il s'était endormit d'un coup. Accroché à la chemise de la jeune fille. Sans la moindre réaction aux tentatives de réveil. Syl avait renoncé à le faire retourner aux dortoirs des garçons, et c'était contenté de le renvoyer discrètement au matin quand il avait daigné se réveiller. Coup de chance, personne ne l'avait vu dans le dortoir des filles....

Bref tout ca pour dire qu'après un rapide passage sous la douche la rouge et or se sentait nettement plus d'attaque, et était descendue dans la Grande Salle avec le sourire. Elle papotait avec deux de ses camarades lorsqu'un Sam passablement agité débarqua à leur table, chassant les deux filles d'un regard noir et lui agitant une lettre sous le nez.

Elle saisit la lettre que ce dernier lui tendait et en avait à peine lu deux mots qu'un hibou se posa sur la table, tendant sa patte pour lui remettre sa missive. Délaissant la lettre de Sam elle décrocha celle qui lui était adressée, libérant ainsi l'animal avant qu'il ne s'impatiente.

Le message était bref, reprenant exactement les mêmes termes que celui que tenait Sam - elle compara rapidement - exception faite du nom du destinataire bien entendu. Elle en oublia la réflexion qu'elle allait faire quant au fait que le couetté ai traumatisé deux Gryffons, comprenant d'un coup la réflexion du jeune homme. Elle ouvrit la bouche, la referma. La rouvrit.

"Mon père va me tuer"

Simple constatation faite d'une voix blanche. Puis elle se reprit un peu.

"Ce n'est peut être rien, il n'avait pas l'air en colère hier... Enfin il me semble... Non ?"

Elle leva les yeux vers Sam, cherchant une confirmation dans le regard de son vis à vis.

La lettre de Sylvaen était bien la même que la sienne. Sam s'était penché sur son épaule pour le vérifier. Il s'était rassit, la tête dans els mains, complètement paniqué.

"Ouaih bien sûr! il nous convoque pour nous féliciter de notre initiative de bourrer tout le monde! Rho làlà, je suis sûr qu'on nous a balancés! un fantôme ou un esprit de tableau va savoir ! Et il se couvre en nous collant un avertissement! Shuis sûr que c'est ça. On est grave dans la merde là ! "

Le cerveau du pauvre Serpentard tournait à plein régime. C'était vraiment pas de bol! ceci dit, ils n'auraient pas du le faire ce concours, ils le savaient que Finchley allait les pourrir si il était au courant. mais d'un autre côté, il avait lieu tous les ans ce concours! Kay était sûrement au courant mais il laissait faire! Bon ok cette fois il y avait l'alcool en plus...

Samuel grimaça quand il rongea un de ses ongles trop court. Il secoua sa main et l'éloigna de ses dents incontrôlées. A ses côtés, Syl relisait la lettre pour la quizième fois. Il la lui arracha des mains.

"Arrête ça changera rien ! Bon on fait quoi? Faut qu'on y aille, on a pas le choix... On le paye! La corruption ça devrait marcher non? T'as des sous toi? Moi je suis fauché... Où alors on lance des sortilèges d'oubliette ! T'es douée toi en sortilèges ! "

Des premières années rouge et or étaient en train de s'installer sans s'apercevoir qui était en face d'eux, tellement ils étaient concentrés sur leur échange de cartes de chocogrenouilles.

"RHA MAIS DEGAGEZ LES MORVEUX ! FOUTEZ LE CAMP AVANT DE PRENDRE MON PIED AU CUL !"

Les mouflets ne demandèrent pas leur reste et s'enfuirent après avoir ramassé les cartes qui leur avaient échappé sous la surprise. Samuel faisait vraiment un bon épouvantail à Gryffondor.

La lettre continuait de flotter dans le jus de citrouille et si les lettres se dissolvaient peu à peu, cela n'entamait en rien la réalité de leur convocation. Samuel contemplait le parchemin qui dérivait lentement dans la cruche transparente pendant que Syl se lamentait sur l'heure du rendez vous qu'elle aurait bien voulu expédier.

"Ouaih, moi j voulais aller à Pré au Lard cet aprem, j devais voir Ian, mais j vais pas y aller. Déjà j'y aurai pas le cœur, pis en plus j veux pas risquer d'être en retard. Encore toi, t'as du bol, t'es de sang pur, tu risques moins de te faire virer, moi j vais pas y couper... "

Le couetté s'était couché sur la table, la tête enfouie dans ses bras croisés. Sa voix parvint largement étouffée aux oreilles de la préfète.

"Ca sera cher payé pour avoir vu Zach et Gaëlys se rouler un patin..."

Toujours à moitié affalé sur la table, il regardait Sylvaen.

"Tsé, foutu pour foutu autant que tu trinques pas, j vais dire que c'était uniquement moi le responsable. "

Loin de lui l'idée de jouer les héros pourfendeur de professeur-dragon et défenseur de la pauvre préfète cernée par les flammes, mais si l'un des deux pouvait s'en tirer sans égratignures c'était mieux non? Lui, il était grillé déjà : rien qu'avec ses notes, son uniforme de pompom de Serpentard, son sang mêlé et ses bagarres à répétition. Et puis il s'en sortirait.. Il pourrait suivre des études moldues.. Il restait que Juju allait le tuer...

Les mains levées pour montrer qu'il se rendait, Samuel s'était redressé et avait reculé sous la puissance de la protestation de la jeune fille. Un sourire lui était même venu au lèvres. Cette demoiselle n'était pas Gryffondor pour rien.

"Bon ok, je trouve juste ça con d'avoir des problèmes tous les deux si on peut l'éviter. Bon ça sert à rien d'en discuter durant des heures, ne plus j avais oublié ma première année à moi. Faut que j mange un peu avant d'y aller, j'dois bosser avec elle de 11 à midi. Quelle galère ce truc... En plus elle en a rien à foutre des potions, elle fait que me regarder avec des yeux enamourés... Bref, passe moi la théière j vais bouffer ici."

Une fois le petit déjeuner englouti, Samuel plaqua un bisou sur la joue de la belle brune avant de lui donner rendez vous au même endroit à 17h, histoire de se préparer à affronter Rogue. Puis il s'en alla accomplir son devoir de 7ème année en baillant, mains dans les poches, sa couette blonde se balançant dans son dos.

[Bureau de Rogue / cachots]