Le Hall ~ A deux pas de la Grande Porte

La journée de voyage touchait enfin à sa fin. Tout le monde semblait affamé et trop fatigué pour entreprendre quoi que ce soit. Les élèves, toutes maisons confondues, étaient entassés au même endroit, le Hall; dehors, la nuit devenait trop sombre pour s'y pavaner ou papoter en attendant la cérémonie de répartition. Le jeune Serpentard arriva donc avec ses bagages et les posa dans un petit coin, à l'écart des autres groupes.

Un détail sauta aux yeux du garçon: la décoration du château avait quelque peu changée, de nouvelles sources de lumières avaient été installées, de nouveaux tableaux ornaient les murs, et une ou deux armures avaient disparues.
En tout cas, une seul chose n'avait pas changée: le bruit. Dans un petit espace, les léèves faisaient un bruit pas possible, le son de leur voix se répercutant dans chaque recoin. Et quand elles se croisaient, ça donnait quelque chose d'assez bruyant...

Wait avait doublé Sally Mennighton en arrivant dans le hall. Il ne savait pas vraiment si elle l'avait suivi, mais si elle désirait vraiment le trouver, elle y parviendrait, le jeune garçon en était certain. Alors il s'adossa contre le mur qui était à portée et balaya la scène du regard: des têtes reconnaissables, d'autres inconnues, des animaux de compagnie, un lézard, un rat, une tortue... Une tortue?? Ah non, le nouveau manuel de Soins au crétures magiques: un livre sur pattes...
Le garçon avait déjà eu, précédemment, un animal. Le malchanceux s'était suicidé de la tour des Serp... Des Gryffondor! Comment, il y était arrivé, mystère... En y repensant, Wait avait pensé qu'il aurait pu mettre une mini-caméra sur le dos de son rat, pour espionner les petites élèves dans leur dortoir... Vicieux.

Puis, alors qu'il terminait sa ronde de regard, il l'apperçut. Sally, si ravissante. Et ses yeux... Si beaux, bleu et vert. Etrange, aussi. Elle non plus ne semblait pas connaître énormément de monde, tout comme lui. En fait, ils avaient tous deux assez de points communs. A noter, leur solitude. Si Wait avait toujours cru être un des seuls à sortir en douce du château, il s'était trompé. Bien sûr, de nombreux élèves s'amusaient à sortir de nuit, mais jamais seuls et sans but précis: le cas du garçon.
Bref, une nouvelle année débutait, 365 jours à passer en compagnie réduite. Déjà qu'il sortait de deux mois de vacances seul, sans famille, sans amis, Poudlard prendrait le relai...
Penser à autre chose: qu'allait-il dire à Sally? dans la calèche, elle ne lui avait pas fait de remarques, au contraire. Elle l'avait sans cesse regardé, sans pour autant dire quoi que ce soit. Etant plus que sûr de lui, il se mis en tête de lui avouer sa flamme, là, tout de suite. Restait à croiser les doigts...

Quand les gens étaient stressés, il fumaient. Pas Wait. Lui, il se tortillait une mèche de cheveux, comme un tic. Il s'amusait aussi à martyriser de pauvres élèves sans défense lorsqu'il n'allait pas bien. Enfin rien de très normal. Il avait déjà essayé la cigarette et autre chose, aussi. Mais il n'aimait pas, contrairement à la majorité. C'était vrai, pourquoi se mettre mal lorsque l'on pouvait FAIRE le mal? Et puis, il y avait tellement de façon de s'amuser... Tout dépendait du sens donné au mot.
Pour le jeune garçon, il vivait une Vie comme une Autre (c.f. une chanson ^^).
Il avait quelques sous en poche, et depuis le début du voyage en train, il pensait à ce qu'il pourrait en faire. Maintenant, il savait: à Pré-au-Lard, il trouverait sûrement quelque chose pour Sally. Un petit cadeau, quoi... Non, pas un souvenir -_- ... Wait n'était pas un touriste... >.<

En écoutant attentivement les conversations voisines, le jeune Serpentard ne remarqua même pas que Sally se trouvait déjà à ses côtés. Il écoutait trois personnes qui débatait sur le fait de savoir si il y avait ou pas des prostitués à Pré-au-Lard. Intéressant... Le garçon le savait, lui: non, il n'y en avait pas. Ben quoi, ça arrive à tout le monde d'en rechercher, non?

En tournant la tête lorsque la conversation fut terminée, le jeune garçon s'immobilisa à la vue de Sally. Il fut surpris de voir un corveau perché sur son épaule, il n'en connaissait même pas l'existence. Il sourit à sa vue mais ne tenta pas de le toucher, de peur de se faire mordre. Le trio s'éloigna et Wait se retourna complètement vers la jeune fille. Il se sentait à présent comme un oiseau pris dans un ouragan, ou bien une fourmi pourchassée par un aspirateur géant...
Apparemment, la cérémonie allait bientôt débuter, et le lien serait coupé. Il fallait donc avouer maintenant, et vite.

Il prit une de ses mèche de cheveux et commença à la tortiller. Il ne savait vraiment pas par où commencer ni ce qu'il allait vraiment dire. Il n'avait aucun plan d'approche. Il voulut d'abord se rapprocher mais ses pieds ne voulurent pas lui obéir. Il se rappella alors comment un de ses anciens amis procédait: d'abord, lui prendre la main, la complimenter, puis se lancer... Déballer ses sentiments au grand jour, se laisser aller, fermer les yeux, laisser son coeur guider ses pas...
Désormais, il avait la pression; légèrement. Et si il se prenait un rateau, là, devant la moitié voir les trois-quarts du collège? Il se ferait vraiment tout petit, ne dirait plus rien. Des vents, le Serpentard de sixième année ne s'en était jamais pris. De toute façon, il n'était sorti qu'avec une seule personne à Poudlard: Titanya Gimli. Mais aujourd'hui, elle n'était pas là pour l'aider à se lancer.

Wait prit alors, doucement, la main de Sally Mennigthon. Elle était douce, comme elle avec lui. Il n'atait pas vraiment sûr qu'elle comprenne réellement la situation, mais il fallait y aller. Il se rapprocha d'elle et lui chuchota quelques mots au creux de l'oreille.

"Sally, il faut que je te parle... Quelque chose d'important. Beaucoup de choses tiennent à ta réponse... Ecoute-moi."

Le Serpentard de sixième année se trouvait maintenant engagé dans la dernière ligne doite. Il allait enfin lui avouer ses sentiments, lui dire qu'il était amoureux d'elle, qu'il avait eu le coup de foudre en la voyant pour la première fois, l'année précedente... Lui dire qu'il avait volé cet amour à Benvolio, et qu'il ferait tout pour conquérir son coeur...
Il lâcha sa mèche de cheveux et, de l'autre main, l'entraîna plus à l'écart, là où ils ne pourraient être entendus.

De plus en plus d'élèves commençaient à pénétrer dans la Grande Salle, et l'on pouvait déjà entendre quelques couverts cliqueter entre eux. Là où ils étaient, Wait et Sally ne pouvaient être vus que de la table de Serpentard. De toute façon, plus personne ne regardait dans cette direction, à présent; les regard étaient plutôt braqués vers les nouveaux élèves.
Les jambes du jeune garçon tremblaient, il n'arrivait plus à les contrôler. Un peu lorsque l'on a peur de quelque chose, peur d'avancer. Si Wait arrivait à sortir avec Sally, une partie de sa vie serait changée: être un peu plus poli avec ses amis, il redécouvrerait l'amour. Un amour qu'il avait perdu très jeune. Peut-être ne sortirait-il plus seul la nuit, aurait un peu plus de conversation... Il verrait la vie d'une autre façon. Les années de sa vie s'était écoulées si lentement, que ce jour là était si important.
Il ferma les yeux, puis, en les rouvrant, dit à voix basse:

"J'ai pensé à toi durant les vacances. A beaucoup de choses, mais surtout à toi. J'ai réfléchi, et ne pense pas que cela soit un hasard. Je sais ce que ça veut dire, quand on pense tout le temps à une personne en particulier... Je crois..."

Il s'arrêta. Il n'était plus très sûr. Et si il sautait des étapes? Peut-être qu'il allait trop vite? Dans les films, les mots "je t'aime" sortaient comme ça, au premier regard. Mais la réalité était bien différente, il l'avait appris à son insu. Ca lui faisait penser à un jeu télévisé qu'il avait regardé durant les deux mois de vacances: Pelle ou rateau, c'était son nom. Aucun candidat ne s'était jamais pris de réponse négative; soit c'était truqué, soit l'amour ne mentait jamais.
Laisse parler ton coeur, disait une voix en son fort intérieur. Facile à dire. Si cette petite voix était si maline, qu'elle le fasse elle-même. C'était un peu comme si elle disait "saute par la fenêtre, la mort est plus belle"... Qu'elle le fasse... -_-

Si tout n'était qu'un rêve, le Serpentard aurait bien aimé se réveiller à ce moment précis. Se réveiller et se dire que tout n'était qu'un rêve, qu'il n'était qu'un simple moldu lisant trop d'histoires et des contes. Il serait alors à nouveau seul, mais entouré de ses amis et de sa famille... Mais c'était justement ça, le rêve...
Il souffla un grand coup et se dit que finalement, ce passage n'était qu'une étape de sa vie, qu'il était jeune et vivrait encore beaucoup de choses. Il finirait dans le camp des gentils, aurait une petite femme et deux enfants. Il les chouchouterait pour qu'ils ne finissent pas comme lui. Il vivrait sa vie, en gardant le souvenir de Poudlard à tout jamais. Et de Sally...

"Je crois que je t'aime..."

Sans s'en rendre compte, il avait gardé la main de la jeune fille au creux de la sienne.

[Appartement de Willou]

"Excusez moi les amoureux mais vous bloquez un peu le passage :D "

La voix puissante et joyeuse avait retentit tout pres de Sally et Wait et les avait fait sursauter ce qui fit éclater de rire William. Le directeur venait de quitter ses appartements après avoir vu sur sa pendule que Faelin et les premières années etaient arrivés en vue de la berge du côté de Poudlard. Il s'etait dépêché de prendre son discours, de le plier pour le glisser dans sa poche et de revêtir sa plus belle robe de sorcier, mauve et vert, brodée de fils d'or.

Il avait ensuite fait un tour par le 1er étage, mais l'infirmerie etait vide. Zinaida devait déjà etre en bas. William avait descendu les escaliers avec entrain, sa baguette tournant vivement autour et entre ses doigts, sa queue de cheval blonde sautillant au rithme de ses pas courant sur les marches usées.

C'était une belle soirée. Son infirmière etait revenue, le voyage du Poudlard Express s'etait apssé sans probleme, Faelin n'avait pas (encore) perdu de premiere année et les eleves etaient enfin dans le hall et la grande salle, faisant revivre de chateau de leurs rires, de leurs cris, de leur energie.

Le directeur se faufila entre les groupes aux blasons bleus, jaunes, rouges, verts, mauve... Oo... Il s'arreta un instant et reconnu l'insigne de Beaux-Batons! Bien sur!! Les echanges scolaires.

Après avoir salué ses élèves ou repondu aux saluts de ces derniers, il etait arrivé pres de la porte de la grande salle et avait trouvé Wait et Sally sur son chemin. Les deux jeunes gens etaient seuls et il aurait facilement pu les contourner, mais c'etait bien plus amusant de les faire sursauter.

Lorsque son rire s'arreta, William posa son regard malicieux sur les deux serpentards.

"Avez vous passé de bonnes vacances? Le voyage s'est-il bien passé?"

Alors que Sally baissa les yeux quelques secondes, elle remarqua qu’elle ne semblait apparemment pas être la seule à trembler, Wait paraissait lui aussi un peu nerveux, enfin, assez pour qu’on remarque que ses jambes vibrait mais la jeune fille ne comprenait vraiment plus ce qu’il pouvait bien ce passer.

La jeune Serpentard commençait d’ailleurs également à trembloter plus encore mais toujours aux niveau des mains et des avant bras, alors qu’une l’une d’elles était prisonnière de celle de Wait. Son cœur semblait être descendu au niveau de son estomac qui lui, devait sans aucun doute s’être retourné sur lui-même pour être à l’envers à présent. Les sensations qu’elle éprouvait dans le corps été vraiment indescriptibles.
Jamais dans sa vie elle n’avait le souvenir d’un tel moment, de cette sensation de trac qu’elle ne pouvait pas même s’expliquer elle-même, son cœur battant la chamade ne semblait plus vouloir s’arrêter et la panique la prenait alors que Wait s’apprêtais à lui dire ce qu’il avait sur le cœur.

Sally d’habitude si franche, n’osa même pas affronter le regard de Wait quand celui-ci s’adressa à elle mais les mots qu’il prononçait atteignirent tous la jeune fille au plus profond d’elle-même. C’est à peu près tout ce qu’elle souhaitait entendre depuis quelques temps et elle hésita d’ailleurs à ce pincer le bras pour voir si elle était bien dans la réalité ou simplement endormie. Relevant lentement les yeux pour faire face à ceux du Serpentard, elle avait la nette impression que ses joues devaient approcher la couleur de la tomate bien mûre. Et là, alors qu’elle était déjà bien secouée, il ajouta le mot fatal, un « je t’aime » qui, si elle n’avait pas été si résistante au choc, l’aurais sûrement fait tomber à la renverse normalement. Sally attrapa rapidement une mèche de ses cheveux tandis que son oiseau prenait son envol et partait en direction des grandes portes entrain d’être refermée, maintenant tous les élèves arrivés.

« Wait je… que ? »

Soudain, alors que tout semblé ce liguer contre Sally, intervint le directeur qui passait par là… ce que Sally ne comprenait pas vraiment vu qu’il était assez facile de les contourner.

*Les amoureux ? O.O*

Un peu déçue de voir que à chaque moment important de cette journée tout semblait tourner mal, Sally baissa la tête devant le directeur, sa main toujours dans celle de Wait étrangement.

« Oui monsieur le directeur »

Le pire était désormais passé. Le jeune garçon avait tout dévoilé, il avait suivi son coeur, en espérant que ce soit le bon chemin. Parfoi, il y avait des choses qu'il valait mieux ne pas faire. Mais Wait était têtu, beaucoup de gens le savaient.
Et la poisse qui commençait à revenir: pourquoi ce cher directeur venait-il ici, à ce moment précis, leur parler, à eux, de leurs vacances? Certes, ils étaient les seuls présents encore dans le hall, mais il aurait pû les contourner... Cette fois, c'en était trop! Il sourit à Sally qui commençait peu à peu à comprendre, puis lui lâcha la main. Sa colère prenait le dessus, il avait envie de se lâcher. Seulement, c'était le directeur qui se trouvait face à lui... Pas un simple élève, non, le directeur. Chaque mot pouvait lui valoir très gros. En bon comme en mal.

Il tenta difficilement de se calmer, mais ça ne semblait servir à rien. Le seul moyen d'en finir, c'était de parler. Parler comme il savait si bien le faire, sans hésitation, sèchement. Peu importait désormais qui était la personne face à lui. Tous égaux, l'Egalité...

"Cher directeur... Je ne pense pas que votre place soit ici, avec nous. Il y a tant d'élèves qui attendent votre venue dans la Grande Salle... Et vous n'avez pas l'impression d'être en trop? Peu importe que vous soyez le plus gradé dans cet établissement, l'intimité est un droit... Inalliénable."

A ce mots, il fixa William Kay sans sourciller, le fixa de son regard à nouveau dur et sombre. Peut-être était-il allé un peu loin, mais il y avait tout de même des limites... à la taquinerie.

Satisfait de son effet, William garda son grand sourire tandis qu'il ecoutait la reponse murmurée de la serpentard, aussi rouge qu'un camion de pompiers, ce qui la changeait du vert des cachots.

"J'en suis heureux mademoiselle Mennigthon :D"

Le regard de son ami semblait lui par contre rempli de colère et le directeur le supporta aussi sereinement que n importe quel autre regard. Il l'ecouta lui parler d'intimité inallienable sans se departir de son expression réjouie.

Finalement, il repondit en l'ebourriffant du plat de sa main.

"Toujours egal a vous meme! Ca me fait plaisir de vous revoir monsieur Nox! :D . Passez une bonne soirée et une excellente année! et dépechez vous d'entrer dans la grande salle ca serait dommage que vous ratiez mon superbe discours. :D Quoique les pâtés en croute que nous auront au banquet en depassent allegrement l'excellence!"

Il salua les deux jeunes gens d'un petit signe de tete et repartit vers la grande salle en faisant tournoyer sa baguette.

"Allons allons tout le monde!! C'est l'heure!!"

Il disparut par la porte en meme temps que trois gryffondor auxquels il souhaita la bienvenue en riant.

[La table des professeurs et des directeurs]

Sally était restée un peu à l’écart quand Wait lâcha sa main pour parler face à face au directeur.
Les ayants tout les deux de profil, elle regardait le jeune homme, l’air un peu brumeuse, les mots qu’il venait de lui dire ce repassant en boucle avec exactitude, la même voix que lui, la même intonation se répétait incessamment dans le cerveau de Sally qui marchait à toute vapeur pour comprendre… Comprendre ce qu’il venait de se passer, ce qu’elle devait faire.
Oh bien sûr elle savait ce qu’elle voulait, mais son hésitation était uniquement due au fait qu’elle n’avait jamais connu l’amour avant. Pas même un petit bisou d’un quelconque enfant lorsqu’elle était fillette, rien.
Et l’amour, est un engagement que Sally prend particulièrement au sérieux.
La jeune sorcière voulait être sûr que son premier copain, son premier amour, ne soit pas qu’une passade de quelques jours, prit à la légère.

En même temps, Sally ne pouvait s’arrêté de penser que Wait était jusqu’ici le premier garçon à avoir su toucher son cœur, ce qui était plutôt dans le genre, un grand exploit.
Du coin de la bouche, un mince sourire apparu lorsqu’elle le vit parler si froidement au directeur, il avait vraiment le genre de caractère que la fille ne pouvait s’empêcher d’admirer.
Son regard ne passa qu’un instant vers le directeur tendit que le jeune homme lui disait ouvertement sa façon de penser mais Sally revint bien vite au regard, qu’elle trouvait tellement captivant, de Wait.

Bientôt, il eu finit son discourt et Sally repointa son regard vers le directeur, à peine inquiète de la réaction de celui-ci qui semblait particulièrement de bonne humeur…
Enfin, comme toujours, ce dis elle après mûre réflexion.
Gaiement, William leurs souhaitant donc une bonne fin de soirée tendis qu’elle rabaissais les yeux vers le sol. Si le directeur partais, il la laisserais de nouveaux seule avec Wait et elle devrait bien lui parler de ce qui venait de ce passer.
Prendre une décision quand à la façon dont elle réagissait à cette soudaine déclaration.

Au fait, évidemment, Sally n’avait aucune intention de repousser Wait.
Elle avait confiance, l’étrange conviction que tout irait bien si elle répondait positivement à ce garçon, c’était un curieux pressentiment qui lui montait à la tête, comme si une voix lui hurler de toutes ses forces de se jeter à l’eau… d’écouter son cœur.
Un cœur qui serait soulagé de la solitude, avec l’espoir de l’être, une fois pour toute.

Ah… William Kay repartait, toujours aussi vif… voilà, on y était… le moment qui avait le plus secoué le cœur de Sally jusqu'à ce jour… Sally qui avait la tête baissée à présent et vit tout de même le Serpentard se rapprocher au mouvement de ses jambes sur le sol du hall.
Une fois proche d’elle, la demoiselle releva tout de même la tête, pour regarder Wait en face, et d’ailleurs, vu la taille du jeune homme par rapport à la petite Sally de Serpentard (26cm de différence tout de même XD), la vairon devait regarder bien haut pour fixer les yeux de Wait.

Afin de ne pas se faire tout à fait remarquer, elle réprimanda une envie de faire tournoyer une de ses mèches entre ses doigts et s’abandonna à compresser un pant de sa robe dans la main gauche, toujours tremblante.
Sa bouche s’ouvrait pour se refermer aussi vite, l’apprentie sorcière cherchant ses mots, encore et toujours et cela pendant une longue minute qui s’écoula tel une éternité.

« Wait… je suis… très touchée. »

Une phrase, enfin, les mots avait pu former une phrase complète en nouant astucieusement quelques lettres qui avait traversé sont esprit remué.
A ce moment là, impossible de reculer, il fallait avancer et continuer dans se chemin, créer d’autre phrase rapidement.

« Je… »

Sally hésita un moment, surtout sur la formulation de sa phrase plutôt que sur ce qu’elle contiendrait puis, à peine une dizaine de secondes plus tard, elle reprit.

« Il faut que tu sache… que moi aussi j’ai beaucoup pensé à toi durant cette été »

Là, cette fois, c’était sorti. Dans un sens, Sally s’en trouvait d’ailleurs soulagée.

« D’ailleurs… je dois avouer… que je suis restée très troublée depuis notre première rencontre… Au parc, l’année dernière. Tu m’avais fait… comment dire… une forte impression. Pour être totalement franche, je n’avais d’ailleurs pas regretté l'abscence de Benvolio ce jour là, bien au contraire. Tu es quelqu’un de spécial, de différent… et j’aime ça.»»

Elle esquissa un sourire gêner, même si cela n’était pas vraiment dans ses habitudes et prit encore le temps de remettre un mèche de ses cheveux qui la gênait derrière son oreille.
Là, il devenait plus compliquer de regarder Wait, la jeune sorcière était un peu comme qui dirais, prise de légère panique même s’il semblait évident que cette affolement était tout à fait inutile.
Consciente que sa robe finirait sûrement par se déchirer si elle continuais à la serrer à ce point, elle croisa les bras, essayant tant bien que mal de ne pas paraître trop soucieuse.

Les yeux du jeune garçon pétillaient à nouveau. Ils pétillaient car rien ne pouvait être plus parfait que ce qui venait de se dérouler, là, sous ses yeux. Tout ce qu'il désirait entendre depuis l'année précédente, il l'avait entendu. Il avait été tout droit, avait foncé dans le tas, les yeux fermés, et en était sorti indemne. Mieux même, amoureux. Peut-être que, finalement, le directeur avait eu raison de passer à cet instant. Peut-être qu'il se doutait de la chose, et avait voulu y mettre du sien... Les quelques secondes qui suivirent l'annonce de Sally furent magiques; un petit Gryffondor de première année, sa préfète ou même un Pouf' aurait pû lui marcher sur le pied, l'insulter, le bousculer, lui lancer un duel... Il n'aurait rien fait, l'aurait regardé avec de petits yeux et un visage émerveillé. Il lui aurait demandé de lui lancer un sort, pour voir si il ne rêvait pas. Mais cet effet instantané se dissiperait bien vite...
C'est là que le jeune garçon comprit qu'il pouvait se fier à son instinct. Qu'il était plus qu'une brute lançant de mauvaises blagues à tout bout de champ. Il était un garçon sentimental, et la glace qui emprisonnait son coeur commençait à fondre. Il y avait désormais une grosse place pour Sally, chaque battement de coeur lui serait dédié. Pour elle, il donnerait sa vie.

Il sortit de ses pensées subitement, il en avait oublié la cérémonie de début d'année. Quelle horreur d'entrer dans la Grande Salle en retard: tous les regards des élèves tournés vers eux, la pression montante à chaque pas, chaque seconde pour éspérer arriver à sa table. Physiquement, ils ne leur arriverait rien. Mais psychologiquement, Wait arrivant en retard avec Sally... Hop, toute l'école serait au courant, sans prononcer un seul mot. Mais bon... Chaque chose en son temps.
Le Serpentard passa alors sa main gauche sur la joue de sa compagne. Elle était douce et chaude. Ca lui faisait d'ailleurs bizarre de toucher ainsi le visage d'une fille. Il repensa alors qu'il n'avait jamais touché Titanya... Le passé.
Se rapprochant encore plus de Sally, il passa son autre main derrière les cheuveux de la jeune Serpentard, et attrappa son autre main. Ainsi, elle était comme prisonnière de ses bras. Lentement, il ferma les yeux. Comme il était plus grand qu'elle, il baissa la tête et sa rapprocha de sa bouche. Puis, comme dans les grands films sentimentaux, il l'embrassa longuement.
Le baiser avait un goût sucré, comme les fruits lorsuq'ils étaient mûrs. Enfin bref, c'était délicieux. Lorsqu'enfin il relâcha son amour, il n'ouvrit pas les yeux 'de suite. Il voulait profiter, continuer à penser à la douceur des lèvres de Sally. De plus, elle devait mettre du gloss, ou un truc de fille dans le genre: ça avait un goût fruité...
Il rouvrit les yeux. Quelque chose avait changé; il ne savait pas vraiment quoi, mais l'atmoshpère était... plus calme. Les bruits de la Grande Salle ne lui parvenaient plus aux oreilles, il se sentait seul avec Sally, dans un bout de terre isolé de tout.
Il regarda la jeune fille et dit:

"Je... J'aimerais passer d'autres moments comme celui-ci avec toi. J'aimerais continuer avec toi..."

Désormais, ils n'avaient plus le temps. Ils devaient se depêcher, la Cérémonie ne les attendrait pas. A nouveau, il sentait qu'il redevenait le Wait Nox d'avant. Il suffisait qu'une seule remarque le percute, il se mettrait à nouveau dans tous ses états.
Il prit son sac et les bagages de Sally à la main, puis ajouta, sur un ton plein de sous-entendus:

"J'te lâche plus!"

La porte d'entrée s'ouvrit de manière très officielle en ne grinçant pas sur ses gonds avant que des bruits de pas eux aussi très officiels ne résonnent dans le Hall vide à cette heure de cours.

"Dépêchez-vous Kendras. Il est 9h. Nous sommes en retard."

La voix (très officielle, mais vous aurez saisi le principe) fut suivie de son propriétaire: un jeune sorcier de toute évidence pas même en âge d'étudier à Poudlard, à moins d'avoir l'air particulièrement plus jeune que son âge ne le laissait paraître. La voix, toute fluette fut-elle, dégageait une aura d'autorité que ne démentait pas l'air hautain qu'arborait le petit personnage aux cheveux noirs et bouclés. Le gamin portait un veston noir, l'uniforme officiel de la brigade des enquêteurs du Ministère de la Magie.

"Vous avez bien prévenu les directeurs de notre arrivée n'est-ce pas Kendras? Montrez-moi où se trouve leur bureau."

Forrest Bellamy, car tel était son nom, prit la pose et inspecta la pièce du regard, la moue sévère au coin des lèvres.

[-HJ- J'attends Kendras, mais si d'autres personnages veulent intervenir, ils sont les bienvenus!]

"Alors ne traînons pas!", s'exclama le gamin comme si Kendras était personnellement responsable du retard qu'ils avaient pris. Pourtant, ce n'était la faute ni de l'un ni de l'autre agents du ministère, mais plutôt celle du réseau de cheminettes, lequel, en pleine heure de pointe, avait décidé de faire grève. Quelle cohue au ministère!

Bellamy retira son chapeau et le fit disparaître d'un claquement de doigt. Il se départit ensuite de sa lourde cape. Le château était bien chauffé et l'enquêteur commençait à avoir chaud.

Suivant la direction indiquée par son assistant, Bellamy se dirigea vers les escaliers qu'il entreprit de gravir d'une démarche officielle et très digne. Quiconque le connaissait un tant soit peu savait qu'il ne se relâchait jamais, absolument, catégoriquement, jamais. À se demander si son pyjama était tout aussi officiel que le reste. Personne ne l'avait jamais vérifié.

"Et veuillez démontrer un peu plus de tonus dans votre manière de vous exprimer. Vous n'êtes plus élève ici et faites montre aux directeurs de cette école que vous êtes agréés par le ministère. Nous sommes en mission officielle et je vous rappelle qu'un crime a probablement été commis."

Il monta une à une les marches sans cesser de parler d'une voix dure et cassante.

[tu peux répondre ici je crois que l'un des directeurs va nous rejoindre dans les escaliers... ]

Averti de la presence de deux personnes etrangere dans le hall par des esprits de tableaux, qui en cete periode de troubles à Poudlard, etait à l'affut des moindres détails, William avait quitté son bureau, la baguette dans la poche. Il avait emprunté le couloir d'un pas pressé et descendaoit maintenant l'escalier en courant.

Il percuta ce qu'il crut etre un eleve et rattrapa celui ci de justesse, alors qu'il tombait en arriere, par le bras.

"Et bien petit, fait donc attention où tu vas au lieu de jacasser comme ça! "

Le directeur, tout à sa reprimande, n'avait pas remarqué la presence d'une deuxieme personne dans l'escalier.

[Hop hop on change de jeu.Ceci se passe APRES l'invasion d'araignées, veuillez en tenir compte si vous venez jouer. J'attends Shanael, mais tout le monde peut venir se joindre a nous ^^ ]

Sylvaen se faufila entre les élèves qui grouillaient dans le Hall, comme toujours entre deux cours. Elle revenait des serres de Botanique, et avait deux heures de libres devant elle qu'elle comptait bien mettre à profit pour aller travailler à la bibliothèque. A condition toutefois qu'il y ai encore de la place...

la préfète de Gryffondor y allaot d'onc d'un pas vif, jetant un coup d'oeil au passage pour voir si rien d'anormal ne se passait dans le Hall. Elle indiqua son chemin à un premiere année perdu - comment arrivait il encore a se perdre alors qu'on était presque à la fin de l'année, la était la question - puis s'arrèta un instant, les sourcils légérement froncés pour voir ce que faisait ce petit groupe dans le coin. Ce qui expliqua sans doute le fait qu'elle ne vit pas venir l'élève qui la bouscula....

*Un élève ? En fait d'un étudiant, il s'agit de Desmon le professeur de vol qui percuta la préfete de sa propre maison... Visiblement perdu dans ses pensées, il tapotta le crâne de Danselune et repartit d'un pas vif vers l'extérieur du château en marmonnant dans sa barbe.*

"Glou'ster sûr, Keryan aussi... Talbot!"

À peine quelques secondes après le passage songeur du professeur de vol, la préfète de Serpentard traversa à son tour le hall, se dirigeant vers les portes du collège. Elle effectuait en fait le chemin inverse de la préfète de Gryffondor: quittant la bibliothèque pour se rendre aux serres où l'attendait un interminable cours de botanique. Shanaël était douée dans toutes les matières, mais la botanique ne l'intéressait que très peu. Elle aurait préféré ne pas suivre cette matière, mais son père y tenait, malheureusement.

Comme elle gardait un oeil sur un première année à l'air fuyant, sûrement en train de fomenter un mauvais coup, elle ne vit pas venir vers elle Sylvaën, sans quoi elle se serait écartée de son chemin pour éviter tout contact. Toujours est-il qu'elle s'arrêta nette devant le corps de sa consoeur préfète. Cette fois, il n'était plus question de libérer le passage. Ç'aurait été une humiliante défaite!

"Pousse-toi de mon chemin Danselune. Je suis pressée."

Sylvaen n'eut même pas le temps de s'excuser et ne pu que se tourner pour regarder d'un oeil dubitatif le Professeur de vol quitter le Hall. Elle était sure qu'il n'avait même pas saisit quel élève se tenait devant lui tellement il était perdu dans ses pensées.

Comme il est bien connu qu'un incident ne vient jamais seul, une voix acerbe résonna derrière elle. Avant même de se retourner elle savait quelle élève se tenait la, et a vrai dire celà ne la réjouissait pas vraiment.... Elle fini tout de même par opérer un lent demi tour pour plonger son regard dans celui de la Préfète de Serpentard. Les yeux gris clair de Shanaël annoncaient en cet instant de manière plus que claire qu'elle n'était pas de bonne humeur.

"Il y a bien assez de place pour que tu passes Shanaël."

Constata t'elle simplement. Elle avait recu une lettre de son père le matin même, et comme toujours celà n'était pas fait pour la mettre dans les meilleures dispositions. Elle n'avait tout simplement pas envie de faire plaisir à la Serpentard en se poussant, ni plus, ni moins.... Elle ne fit donc pas mine de bouger, laissant l'autre préfète la jauger du regard.

Les yeux de Shanaël se réduisirent à deux fentes, ce qui tant chez elle que chez n'importe qui d'autre, n'était pas un très bon signe. Ainsi donc, la stupide vanité des Gryffondors frappait encore. Cette imbécile de Danselune, tablant probablement sur ses liens excellents avec certains professeurs, refusait tout bonnement de lui céder le passage.

Il n'y avait aucune autre option pour la préfète de Serpentard: ou bien Danselune s'écartait, ou bien Shanaël devrait sévir. Une Gloucester ne cédait devant rien ni personne, encore moins devant une moins que rien! Sa main se crispa sur sa baguette magique tandis qu'elle passait en revue les sortilèges discrets, mais efficaces, que Danselune aurait peu de chance de voir venir et donc de s'en protéger. Elle siffla un dernier avertissement.

"Danselune. Je suis de mauvaise humeur après un avant-midi dégueulasse. Écarte-toi de mon chemin avant d'en pâtir."

Sylvaen prolongea encore un instant le face à face avec Shanaël. Puis elle soupira légeremment. Et se décala pour laisser passer la Préfète de Serpentard.

Pour ajouter d'une voix douce au moment ou Shanaël passait devant elle :

"Tu as l'air d'aussi bonne humeur que ce jour la au bord du lac."

Sachant parfaitement que l'autre comprendrait très bien ce a quoi elle faisait allusion. Et que c'était un coup bas. Mais elle n'avait pas pu s'empêcher d'en faire la remarque.

La satisfaction qui s'afficha sur le visage de Shanaël ne demeura qu'un bref instant dans un éclar de triomphe avant de devenir un éclair de rage. Ce souvenir en était un très mauvais et rien que d'y penser, la préfète en avait encore la main qui démangeait et ne demandait qu'à frapper à nouveau cette larve de Keryann. Malheureusement, il ne se trouvait pas dans les environs pour assouvir la colère de Shanaël qui pivota plutôt sur ses talons alors qu'elle venait à peine de faire un pas pour dépasser Danselune.

Cette fois sa baguette, bien qu'encore dissimulée aux yeux des élèves traversant le hall, était on ne peut plus visible pour les yeux tout particuliers de la Gryffondor. Shanaël gratifia la préfète des lions d'un sourire glaciale en faisant disparaître sa baguette.

"Ce jour-là, je venais d'assister au spectacle répugnant d'un dadais de poufsouffle enlaçant une verrue de Gryffondor. Maintenant, excuse-moi, mais j'ai un cours."

Elle se détourna de Danselune, non sans lui envoyer au passage ses cheveux volants en plein visage.