Rugby! [TOPIC PUBLIC!]

[Ouvert à tous ! Postez autant que vous voulez, on PNJisera des perso fictifs pour qu'il y ait plus de monde ^^ Et les filles sont bien sûr invitées aussi, encore faut-il qu'elles soient garçon manqué, ou qu'elles veuillent simplement encourager le match depuis les gradins ]

L'idée était venue lors d'une conversation sportive -au plutôt tournant autour du sport- un soir, dans la Croisée. Moldus et sorciers pure souche débattaient sur l'intérêt d'un sport sans balai, et tout naturellement était venu le sujet du sport moldu préféré de Grande Bretagne : le rugby. Les sorciers étaient interloqués et les enfants de moldus ravis de leur en expliquer les règles, se moquant des regards ébahis, notamment quand il leurs avaient révélé que dans ce sport, on n'avait le droit de tirer qu'en arrière ... naturellement, était venue la conclusion qu'il fallait essayer, et un petit match amical avait été fixé pour le lendemain même, dès l'aube, sur le stade de Quidditch.
De grandes lignes blanches avaient été tracées par un enchantement, alignées aux deux poteaux de Quidditch avant à chaque extrémité du terrain, marquant la ligne de touche, et l'on avait noué un long ruban entre ces deux poteaux, à trois mètres du sol, en guise de barre transversale.
Les équipes avaient étaient formées "à l'arrache", plus selon les affinités que dans un réel esprit stratégique. De toute façon, la plupart des garçons (majoritaires, car personne n'avait réellement pris la peine d'y inviter des filles) n'avaient jamais pratiqué ce sport, et certains n'en avaient même jamais vu un seul match ni même entendu parler avant ce fameux soir.
Liberty en était aussi ce matin là ... ce qui avait fait beaucoup rire, car sa petite taille et son poids plume n'étaient pas exactement les qualités requises pour une partie de rugby ... mais Liberty était une torpille. Elle était rapide et agile, et ceux qui l'avaient compris l'avaient choisie dans leur équipe car si elle constituait une proie facile à plaquer, encore fallait-il l'attraper.
C'est vêtue d'un survêtement noir de la marque moldue à trois bandes, chaussée d'une paire des basket blanches à crampons (pour ne pas glisser sur l'herbe humide du stade) brodées d'un puma doré sur les côtés extérieurs, et ses cheveux attachés en queue de cheval haute que Liberty s'avança au milieu du stade, ballon ovale sous le bras. Sous sa veste à la fermeture éclair entrouverte, on distinguait l'émeraude du maillot du Quinze du Trèfle.

"Au fait, qui fait l'arbitre ?" s'époumona-t-elle pour se faire entendre de tous sur ce vaste terrain, animé par un brouhaha de voix masculines. "Et pas un tricheur, de préférence !"

De timides rayons de soleil transperçaient un océan de nuages cotonneux, mais l'air, doux et humide, tourmenté par un vent léger, était agréable et presque idéal pour jouer.


[Rappel des équipes :
Zach, Lib, Sam, Colyne
Gaëlys, Sterenn, Natalya, Julien, Duo]

Et en plus il faisait beau !

Ce fut la première réflexion que se fit Samuel en pointant le nez hors du sombre escalier qui venait de Serpentard.
Le grand couetté était heureux!
Oui.
Heureux parce qu'on était samedi et que Sam adorait le samedi plus que tous les autres jours de la semaine.
Heureux parce qu'il avait passé une excellente soirée, la veille, à la Croisée, avec plein de monde, même des pouffys, à bavarder de sport et à monter des projets à la con de match de Rugby. L'ambiance était chaude hier et tout le monde semblait partant. il se demandait avec une délicieuse angoisse, qui serait réellement présent.
Heureux aussi parce qu'il faisait beau ce matin, et qu'après une semaine de pluie à s'ennuyer, ça donnait la pêche! Oui bon, ce n'était pas non plus un soleil d'été mais c'était déjà quelque chose !
Heureux enfin, parce qu'il avait réussi à sortir Juju du lit avant 9h30 pour venir jouer et ça c'était un exploi! Juju qui d'ailleurs trainait la patte derrière lui, braillant qu'il allait trop vite, que c'était trop tot et qu'il n'avait pas pu manger ses tartines et que gnagnagna... juju qui, il en était certain, allait vite retruver son sourire en réalisant combien c'était le bonheur de pouvoir rouler les pouffy dans la boue !

Un détour rapide par la grande salle lui permit de piquer deux gros muffins qu'il partagea avec Julien. C'est donc en mangeant leurs muffins, qu'ils traversèrent le parc en direction du "terrain de Rugby" et il y avait déjà du monde !
Essuyant les miettes autour de sa bouche du plat de sa main puis ses mains sur son pantalon de sport, Sam salua tout le monde, bavassant avec les "Capitaines d'équipe auto-proclamés", braillant plus fort que els autres, enfin essayant de brailler plus fort que els autres, tapant une main par ci, une épaule par là. Sous ses pieds le sol était magnifiquement détrempé et leurs chaussures faisaient floc-floc au moindre déplacement.
La voix de Liberty perça.

- Au fait, qui fait l'arbitre ?
-MOI ! s'empressa-t-il de crier en venant vers elle, la main en l'air.
- Et pas un tricheur, de préférence !
- Pas moi alors , répliqua-t-il aussitôt en baissant sa main et en faisant demi-tour.
Bon maintenant, il fallait se trouver une équipe.
Un rapide coup d'œil et il repéra....

"Cornwell ! Comment ça va vieux ? On joue ensemble? "

" Il se passe quelque chose sur le terrain de Quidditch " beugla un jeune homme via la fenêtre de la salle commune. Aussitôt, la curiosité de certains étudiants sembla être piquer au vif, alors que pour sa part Duo haussa un simple sourcil, sans pour autant sortir le nez de son manuel de Potion. Depuis combien de temps déjà n'était-il pas sortit un Samedi? Trop longtemps, il va s'en dire. Le fait d'être toujours dans la salle commune, de ne plus voir de gens et faire le fantôme, certaines personnes de son entourage commençait réellement à prendre le natté au sérieux. Depuis quand d'abord Duo Maxwell cessait de faire la fête avec tous ? Facile, depuis qu'il avait eut la pire note en potion et que cela devenait crucial pour son avenir.
Cela dit, en ce moment l'agitation qui se tramait autour de la fenêtre, commençait aussi à travailler la curiosité du jeune homme. Si bien qu'il referma son manuel, se redressa d'un mouvement souple et s'approcha de la fenêtre. C'est alors qu'il remarqua quelque chose d'étrange. Pourquoi un tel rassemblement? Surpris, le jeune homme se passa une main dans les cheveux puis déposa (brusquement pour la petite taille du garçon) son manuel dans le creux de son estomac, un doux sourire sur les lèvres.

« Allez, aujourd'hui je m'amuse ! » Balança Duo en levant les mains vers le plafond. Toujours en pijama et aucunement en étant de se rendre sur le terrain pour l'instant, l'ex préfet s'aventura donc vers les dortoir, question de mettre un pantalon de coton dans les tons de noir, ainsi qu'un t-shirt blanc recouvert par un pull plus simple, mais chaud.

Ce n'est que quelques instants plus tard qu'il se retrouva sur le terrain, marchant vers Liberty pour donner un petit coup sur le ballon et le prendre à la voler. Souriant chaleureusement. Il ignorait de qui venait l'idée, il ne connaissait pas grand chose au rugby (car il avait compris en s'amener vers le terrain que c'était un match de rugby), mais l'idée lui plaisait beaucoup.

« Quelqu'un veux d'un natté dans son équipe ? »
Un petit sourire en coin, jonglan abilement avec le ballon, posant son regard sur Sam qu'il n'avait pas vraiment vue depuis un moment, lui souriant avant de reporter son attention sur les autres.

Sam était dans son élément ici, ça se voyait tout de suite. Le terrain grouillait d'élèves enthousiastes et de brailleurs mais pour le moment, Julien ne joignait pas ses cris joyeux aux leurs. Grognant contre ces grands escogriffes qui ne cessaient de le bousculer, il s'était assis dos aux gradins et finissait de ronger son beignet. Qui avait eu la très mauvaise idée d'organiser ça un matin ? Et à l'aube qui plus est ! Il aimait se dépenser, mais à pas à des heures aussi obscènes !

Malgré sa mauvaise foi et son caractère de cochon, le petit serp ne pouvait empêcher la bonne humeur générale de le gagner peu à peu. Il y résistait tant bien que mal, mais c'était peine perdue. Gardant pour la forme une expression butée, ses yeux gris observaient ce qui s'étalaient devant ses yeux : c'est à dire une marée de jambes. Il n'avait pas pensé, malgré la passion qu'avait déclenché la veille au soir la conversation à la croisée, qu'autant de monde répondrait présent.

Son beignet terminé, le petit rose se redressa, essuyant ses mains poisseuse de confiture sur son pantalon de survêtement. Dans un demi sommeil, il avait choisi finalement des affaires qui se prêtaient plutôt bien à l'activité : vieux jogging et sweat-shirt crasseux qui avaient basculé depuis des décennies de l'armoire de Sam à la sienne, mais sans jamais passer par la case nettoyage des elfes de maison. Se frayant un passage, il tenta de se rapprocher du noyau des "organisateurs", histoire de suivre un peu ce qui se passait. Il n'avait personnellement rien compris aux règles expliquées la veille : qu'est-ce que c'était que cette idiotie de passer la balle à l'envers ? Il avait intérêt à jouer dans une équipe pleine de fils de moldus ... Pas de couetté en vue, un natté par contre -il était sorti de son poulailler celui-là ??- et une petite blonde qui le dépassait à peine s'agitait beaucoup, il se dirigea vers elle :

"Lib ! Qui c'est qui fait les équipes ?"

Sterenn Wilson était une mordue d’équitation, mais sa meilleure amie l’avait entraînée plus d’une fois sur les terrains de rugby. A force de regarder des matchs, derrière un écran de télévision ou assise sur des gradins surpeuplés, elle avait fini par apprendre les nombreuses règles de ce sport. Poussée par sa camarade, elle avait même participé à quelques rencontres amicales, avec l’équipe féminine de son école. Elle savait qu’elle ne serait jamais une rugbywoman hors pair, mais elle se débrouillait plutôt bien, et jugeait cette activité très plaisante. Elle n’avait pas peur des bleus, tapait volontiers dans le ballon quand on la priait de l’envoyer au centre de la fourche, et passait le plus clair de son temps à courir pendant les rencontres. A son grand dam, les matchs étaient si longs qu’elle tombait souvent d’épuisement avant la fin.

Autant dire que l’organisation d’un match de rugby au sein de Poudlard l’avait ravie. Elle s’était levée parmi les premières, et s’était habillée en deux temps trois mouvements. Vêtue d’un jean et d’un T-shirt bleu marine, et chaussée de baskets, elle avait quitté la salle commune en nattant ses longs cheveux blonds et s’était rendue au réfectoire. Là, elle avait cessé de courir et pris le temps de manger un vrai petit-déjeuner, à base de tartines beurrées, de fruits et de jus d’orange, histoire de tenir le coup pendant le match. Enfin, elle s’était rendue sur le terrain, gaie comme un pinson, impatiente de commencer.

Pour une fois, ses origines moldues l’avantageaient. Son sexe, par contre, la rendait plus vulnérable. Mais elle n’était pas moins rapide qu’une autre, ne craignait pas les coups et était plus forte que beaucoup de ses amies. Et puis, le principal était de s’amuser, n’est-ce pas ? Personne ne lui en voudrait si elle ne marquait pas d’essais, ou si elle se faisait prendre le ballon.

Elle était postée non loin de Liberty et entendit donc clairement sa question.

« Je peux être arbitre si personne ne se dévoue » annonça la jeune blonde. « Mais je préférerais jouer »

Le soleil montait lentement dans le ciel, et ses rayons réchauffaient peu à peu le parc et le stade de Quidditch -momentanément transformé en terrain de rugby- diffusant entre les nuages des spots de lumière pâle. Lorsqu'elle s'était aperçu qu'il ne faisait plus froid, Liberty avait retiré sa veste de survêtement pour se retrouver en maillot de rugby émeraude, orné sur la poitrine du logo officiel de l'équipe de Rugby Irlandaise.
De plus en plus de personnes arrivaient, et si ça continuait à ce train là, si ça se trouve, ils allaient bientôt pouvoir constituer des équipes des quinze joueurs chacune. Jamais elle n'aurait pensé que la pratique d'un sport moldu aurait suscité autant d'engouement au sein de l'école -surtout quand on avait déjà goûté aux sensations uniques, incomparables et ennivrantes du Quidditch.
Sam et Julien étaient arrivés, à peu près en même temps que Duo. Un sourire ravi fendit le visage de Liberty. Le ballon ovale venait de lui échapper des bras, à présent possédé par le Serdaigle à natte.

"Tiens Dodule, quelle surprise ! Je croyais que tu avais été avalé par ton bouquin de Potions ! Ce sont les capitaines qui constituent les équipes, Juju," ajouta-t-elle en se tournant vers la chevelure rose, qui était à peu près le seul élève de son âge à son échelle à Poudlard. "Capitaine n°1."

Elle pointa son index vers un grand Gryffondor au sourire radieux, Zachary Cornwell, sûre d'elle, comme s'il était naturel que ce fusse elle qui décidât ce qui normalement aurait dû/pu être soumis au vote.

"Et le deuxième capitaine ne devrait pas tarder à arriver", poursuivit-elle, rougissant légèrement sans raison apparente.

Penser à Gaëlys lui avait fait gonfler le coeur, et elle se le reprocha mentalement. Fort heureusement, elle n'eut guère l'occasion de se pencher davantage là dessus, car une autre fille s'était manifestée, et visiblement elle n'avait pas l'intention de faire la pom-pom girl.

"Mais non Sterenn, joue !" protesta-t-elle. Elle s'approcha de la Gryffondor d'un air conspirateur. "Tu joueras contre moi, comme ça les gars penseront que les équipes sont équilibrées, mais c'est sans compter que nous sommes bien plus robustes que la moitié d'entre eux. "

Et comme s'il était convenu que la jeune fille faisait désormais parti du jeu alors que l'avis de personne n'avait été consulté -pas même celui de Sterenn elle-même- Liberty se tourna vers un grand Serdaigle déguingandé, avec un peu d'acné. Il s'appelait William, il était fils de moldu et aimait beaucoup le sport, mais trop maladroit pour pratiquer un sport d'équipe, et surtout pas assez courageux pour être tenté de tricher. Il ferait un parfait arbitre, aussi Liberty lui lança-t-elle le sifflet qu'elle avait porté autour du cou jusque là.

Comme Duo, Natalya avait été interpellée parle bruit soudain de certains élèves dans la salle commune. Elle était assise dans son lit pour effectuer ses recherches occultes à l'abri des regards indiscrets, mais sa curiosité avait eu raison d'elle pour une fois. Voyant les élèves descendre de la tour, elle les suivit sans trop savoir où elle allait.

"Qu'est ce qui se passe ?" demanda-t-elle entre deux marches de l'escalier. Un troisième année, visiblement intimidé par l'adolescente grande, ténébreuses, sinistre et m... belle, lui répondit :

"Euh... Il... il y a de l'animation sur le... le terrain de Quidditch."

Intriguée, elle accéléra le pas.

Arrivée sur le terrain, elle vit un groupe très hétéroclite sur le terrain, en train de débattre de quelque chose. On y trouvait du
Gryffondor, du Poufsouffle, du Serdaigle et... du Serpentard ! Beuah, du Serp...

Voyant Duo se démarquer de la masse des Serdaigles qui venait d'arriver en spectateurs, elle lui emboîta le pas, toujours tenaillée par la curiosité. D'après ce qu'elle en eût compris, les élèves voulaient jouer à un sport moldu, donc sans balais. Intéressant comme concept.

La jeune fille aurait bien voulu y participer, mais venant d'une famille ancestrale de sorciers, elle n'avait aucune idée des règles de ce jeu qu'ils appelaient "Rude bille". Mais étant un sport à deux équipes, il devait certainement y avoir un but à défendre. Aussi s'approcha-t-elle de Liberty sans se soucier de la rpésence des autres autour d'elle et lui déclara innocemment de sa voix calme et posée :

"J'aimerai bien y participer, moi aussi. Je peux faire la gardienne dans une équipe, peu importe laquelle."

Pourvu qu'il n'y ait pas trop de Serpentards dedans, voire pas du tout.

Gaëlys sortait du couloir provenant de Poufsouffle au moment ou Sterenn sortait de la grande salle. Il ralentit donc le pas, non qu'il ne voulait pas croiser la demoiselle, mais se disant qu'elle ne voudrait pas le croiser. Pour ceux qui ont suivit, ça devrait donner à peu près ça ._.

Gaëlys donc s'était réveillé le matin même avec une étrange sensation. Il lui avait fallu quelques secondes pour comprendre qu'il avait l'impression de flotter à dix centimètres de son lit. Phénomène qui continua une fois debout et malgré le contact froid des dalles du sol. C'était une sensation de fantastique bien être, comme si plus rien de mal ne pouvait arriver, comme si tous les jours allaient être ensoleillés, comme si tous les matches seraient victorieux et cette sensation portait un nom : Liberty.

Sauf que cette fois, il ne s'était pas contenté d'imaginer un baiser. Le baiser avait eu lieu. Il y en avait même eu plusieurs. Jusqu'à ce que la croisée se remplisse et que les deux capitaines gardent une distance réservée, sans pour autant réussir à se quitter totalement des yeux. Elle était restée près de lui, il avait gardé sa main dans la sienne et ce geste n'était pas passé inaperçu même si personne n'y avait fait allusion directement.

Et c'est repensant à tout ça qu'il avait quitté Poufsouffle avec l'intention de faire un bon petit déjeuner avant de gagner le terrain où devait avoir lieu le fameux match de Rugby. Il pensait en avoir compris toutes les règles, mais certaines actions lui semblaient encore un peu obscures. Le petit déj avait été copieux mais rapide et il avait vite gagné le terrain où bon nombre de personnes étaient là. A peine arrivé et il avait cherché une couette blonde, pas celle de Gamegie qui pourtant avait l'air au mieux de sa forme, mais celle de Lib. Il finit par la trouver alors qu'elle envoyait le sifflet à un des Gryffondor.

"hey Miss, salut ! "

Un bisou fut déposé sur les lèvres fraiches de la blonde Liberty, provoquant un ras de marée de chuchotements allant du - t'as vu ça?! .. au - Tu vois je te l'avais dit, c'est Arthur qui l'a su par Edwyn qui était à la croisée hier et même que blablabla... ,et il regarda autour de lui.

"Les équipes sont déjà faites? Je suis avec qui?"

Plusieurs mains de levèrent, dont la plupart étaient féminines. La blonde Sterenn semblait plutot intéressée par les arbres de l'autre côté.

"Natalya tu te mets avec moi? Y'a pas de gardiens je crois ! Et toi Duo t'es déjà avec quelqu'un? Julien! Hey Julien, viens !"

L'habileté de Natalya, la rapidité de Maxwell, la ruse et la petite taille bien pratique de Sey pour sortir des mêlées, voilà qui semblait bien parti! Gaëlys se tourna alors vers Liberty.

"Et toi tu joues avec qui?"

"A vos ordres chef !"

Répondit le dit gryffondor en se mettant au pas, le sourire hilare. Comme Liberty, il avait fait parti de ceux qui braillaient le plus fort ce soir-là à la croisée. Fils de moldu, petit-fils de moldu, arrière petit-fils de moldu ... Zach avait toujours aimé le sport, mais pendant longtemps, il n'avait pas pu connaître le quidditch. Et revenir, pour une matinée, à quelque chose d'aussi familier que le rugby mais dans un environnement tel que Poudlard, ça avait quelque chose de ... magique.

Il avait rejoint la petite préfète tôt le matin, comme la plupart des gens en survêtement, et avait entrepris d'expliquer par force tours de bras les subtilités de ce sport aux fils -et surtout filles- de sorciers qui se trouvaient déjà présents. Le terrain se remplissait lentement, à son grand plaisir, et même l'arrivée d'un certain poufsouffle ne réussit pas à lui faire perdre le sourire. Comme les autres il avait entendu les rumeurs, mais lui ne s'était pas gêné pour aller demander confirmation à la serdaigle sur ce qu'il appelait "ses mauvais goûts". Avec une moue boudeuse, le gryffondor avait fait promettre à son amie de ne jamais le bassiner avec son abruti de petit copain, sous peine de représailles violentes. Si tout à fait, il était capable de lui rouler une pelle devant Gaëlys, elle voulait parier ? Heureusement, le gryffondor ne savait pas bouder très longtemps et ce matin, voyant le préfet arriver et embrasser la petite blonde, il s'approcha à grands pas pour entourer de son bras les épaules de Lib :

"Elle joue dans mon équipe, et on va vous mettre la pâtée Casanova ! Oui Sam tu peux venir ... T'es fils de moldu aussi ? Ahah, pour une fois que c'est un avantage ! Sterenn ! Tu te mets avec nous :D ?"

Les groupes se formaient lentement et quand on put enfin distinguer à peu près qui jouait avec qui, le gryffondor se pencha vers Liberty.

"Réexplique leur les règles, sinon ça sera trop facile ... Regarde moi ces poulets rachitiques qui veulent essayer de nous battre Tiens, attend, monte !"

D'autorité, il la fit monter sur ses épaules pour que tout le monde la voit bien, puis il haussa le ton :

"Un peu de silence dans les rangs ! Écoutez la !"

C'est alors qu'elle mimait un plaquage sur un Poufsouffle qui avait l'air de trouver ça très amusant que sa coéquipière des Sharp Eagles apparut dans son champs de vision, sans qu'elle ne l'ait vue approcher. Liberty lâcha le grand gaillard qu'elle avait entreprit sans succès de faire tomber et se tourna vers Natalya, la regardant d'un air consterné, comme si elle la soupçonnait d'essayer d'être drôle. Mais elle n'eut le guère le temps de lui expliquer son erreur, car quelqu'un chose vint aussitôt détourner son attention, lui faisant oublier tout le reste. La voix de Gaëlys, puis un baiser de Gaëlys. Comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. La petite préfète fit de son mieux pour ne pas laisser le rose lui monter aux joues, mais c'était peine perdue. Elle n'eut une fois de plus pas le temps d'en placer une, car cette fois ce fut au tour de Zachary de se manifester. Ben tiens, ça l'aurait étonnée Zach n'était pas du genre à perdre une si belle occasion d'embêter son rival - qui n'en était pas vraiment un d'ailleurs. Peut-être était-il juste jaloux que Gaëlys ait autant de succès dans beaucoup de domaines, peut-être se sentait-il en compétition avec celui qui réussissait à faire pâmer les demoiselles sans avoir à fournir le moindre effort ? Peu importe -de toute façon ils étaient de grands garçons maintenant, qu'ils se débrouillent.
Lorsque Zachary la fit monter sur ses épaules et interpella les autres joueurs, Liberty s'accouda sur la tête du Gryffondor, à l'aise sur son piédestal.

"Bon, j'explique une dernière fois les règles pour ceux et celles qui n'auraient pas tout compris !"

Avant de se lancer, elle compta mentalement le nombres d'élèves ayant répondu à l'appel -c'était plus qu'elle ne l'aurait espéré. Les deux équipes s'étaient vaguement rassemblées et semblaient à peu près équitables, bien qu'il n'y ait pas quinze joueurs par équipe comme le voulaient les règles traditionnelles. Les postes officiels ne seraient donc pas respectés, mais c'était sans doute mieux comme ça après tout. Essayer d'expliquer aux uns et aux autres les fonctions du talonneur, du demi de mêlée ou alors du flanker serait peut-être un peu trop compliqué pour aujourd'hui.

"Bon alors voici le ballon que nous allons utiliser", commença-t-elle en désignant l'ovale de cuir dans les mains de Duo, "d'ailleurs Dodule tu pourras botter-je veux dire tu pourras donner le coup d'envoi de la partie en le lançant au pied si tu veux. On va dire que votre équipe sera les bleus (vous trouverez des brassards dans la boîte là-bas) et nous les oranges.
Je vous rappelle les règles de base : déjà non Natalya, il n'y a pas de gardien. Pour marquer des points, on appelle ça marquer un essai, on doit plaquer la balle derrière la ligne adverse (elle désigna les lignes qui avaient été tracées de chaque côté du terrain alignées aux poteaux de Quidditch) et un essai vaut 5 points. (Elle illustra ses paroles en montrant la paume de sa main gauche et en écartant les doigts). Quand un essai est marqué, on peut le transformer, c'est à dire qu'on doit botter la balle en visant entre les deux poteaux, au dessus de la barre transversale. Si le coup est réussi, l'équipe gagne 2 points supplémentaires. (elle leva sa main droite et dressa son pouce et son index). Ce qui fait un total de 7 points. Jusque là, compris ?

Elle prit une inspiration avant de poursuivre.

"Maintenant, chose importante : les passes. Elles se font uniquement vers l'arrière ! Si vous vous faites plaquer, prenez bien garde à jeter la balle à une équipier derrière vous, sinon on vous comptera ça comme une faute. Justement en parlant de faute ..."

Elle hésita un instant, ayant peur d'embrouiller encore plus les esprits, mais poursuivit.

"Lorsqu'une faute mineure est commise (comme par exemple un en-avant) on relance le jeu par une mêlée. C'est-à-dire que les deux équipes adverses se font face en packs, épaules contre épaules, et essayant de se pousser pour avoir la balle ... enfin ça on verra sur le moment !"

Elle décida d'omettre certains points importants, comme la maul qui consiste à remettre la balle en jeu lorsque celle-ci est sortie des limites du terrain, n'essaya même pas de mentionner les hors-jeux, ce qui généralement était un concept complètement obscur pour la plupart des filles, et ne s'attarda pas non plus sur les différentes formes de fautes (ils étaient suffisamment ingénieux pour les inventer eux-mêmes.)
Elle s'apprêta à faire signe à Zach de la faire redescendre, mais se reprit au dernier moment.

"Ah oui, et au fait pas le droit de tirer sur les vêtements pour faire tomber un porteur de balle, et pas le droit d'utiliser la magie ! Voilà, c'est parti pour deux mi-temps de quarante minutes chacune !"

[Histoire que ce soit pas trop relou, on pourra faire des ellipses si vous voulez ^^]

[A titre indicatif vu que c'est un gros topic, voici le tour de post : Liberty, Sam, Duo, Julien, Sterenn, Natalya, Gaëlys, Zachary, Colyne.]

« Quelqu'un veut d'un natté dans son équipe ? »

Sam avait immédiatement tourné son regard dans la direction de la voix qu’il n’avait pas entendue depuis plusieurs mois. Il l’aurait reconnue entre mille. Cette voix c’était celle de son ex-petit-ami, Duo, qui n’était pas descendu de sa maison depuis des mois, sauf pour ses cours, à tel point que Samuel s’était renseigné, allant jusqu’à croire qu’il avait changé d’école. Mais on l’avait rassuré en lui disant que le natté avait été pris d’une frénésie aigue d’études ce qui l’avait d’abord fait rire, puis attristé. Ne plus voir sa natte, ni entendre sa voix si enjouée lui manquait.

« Pas moi. J’te veux pas dans mon équipe Maxwell. »

Le ton était froid, sec, cassant, mais le demi sourire qui brillait dans ses yeux et étirait ses lèvres prouvait que l’intention de Sam était toute autre. Il reprit avant que le natté ne puisse s’offusquer.

« Pas question que tu sois dans mon équipe sinon je ne pourrai pas te plaquer au sol et me rouler dans la boue avec toi ! »

Sam lui envoya un baiser volant avant de se retourner. Un coup d’œil circulaire vint confirmer ce que l’absence de claque derrière sa tête lui avait déjà laissé penser. Julien n’était plus là. Il n’avait quand même pas pu disparaître. Et puis bien que l’assemblée soit colorée, il allait bien finir par entrevoir un rose étincelant.. En effet, il le repéra près de Liberty et s’avança vers elle alors qu’elle désignait des capitaines : Zach, déjà entouré de sa cour, et Gaëlys que l’ont voyait arriver au loin, à mi chemin entre le château et le terrain.

Petit à petit les équipes se formaient. Gaëlys réquisitionnait à droite et à gauche, Zach aussi, sans oublier de provoquer gentiment son rival. Mais l’ambiance joyeuse et le soleil aidait à ce que les esprits ne s’échauffe pas trop. La blonde Sterenn hésitait, son cœur balançait semblait-il. On se chamaillait ici et là, on discutait des règles, on entendait tout et n’importe quoi. Et en parlant de n’importe quoi, ce que dit Natalya ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd mais dans celle d’un Serpentard à couette.

« Gardienne ? Non mais t’as rien dans ton crane de piaf ? On l’a dit au moins 10 fois hier que y’avait pas de gardien ! Par contre tu peux être batteuse si tu veux »

Ses mots firent éclater de rire les plus proches joueurs et Samuel s’enfuit, esquivant une baffe bien ajustée de la dinde qui avait bien compris qu’on se fichait d’elle. Et voilà qu’il avait encore perdu Juju. C’était dingue ça ! A croire que son petit ami avait le don d’apparaître et disparaître comme un elfe de maison. Poursuivi par la dinde en folie, il se cacha derrière Zach et, une fois le danger passé, répondit à sa question.

« Oui shuis moldu, enfin à moitié mais je connais le rugby, j’y ai joué quand j’étais à l’école primaire. J m’e rappelle qu’une fois ... »

Mais il se tut, écoutant comme tout le monde les règles une nouvelle fois expliquée par Liberty. Tout le monde s’était rassemblé et Julien était là. Il lui fit un signe et un sourire éclatant. Enfin, on fut prêt. Les équipes se mirent en place dans un joyeux vacarme fait de cris, de rires et de bruits de succion de la boue sous leurs pieds. Le sifflet siffla et le ballon fut tapé par Duo. C’est alors que tout partit en vrille : quasiment tous les élèves partirent dans la même direction, une poignée s’étalant dans la boue, ayant raté leur dérapage. Ca criait hurlait, il était quasi impossible de savoir qui était avec qui et le pire était Colyne qui courait à l’envers, bousculant tout le monde, renversant Natalya comme une quille et écrasant les pieds de Sam sans lui faire mal, puisque son pied s’enfonça dans la boue. Il dut forcer pour se tirer de la terre affamée mais y perdit sa chaussure. Trop tard pour la récupérer. Le ballon, piqué à Colyne par un Gryffondor, lui arrivait droit dessus. Il l’attrapa et se retourna, courant comme un dingue vers la ligne de fond de terrain.

Sterenn inclina légèrement la tête sur le côté quand Liberty lui chuchota que les équipes seraient plus équilibrées si elles étaient séparées. Elle se demanda à quoi rimait ce compliment gratuit. La Préfète ne l’avait jamais vue jouer au rugby et n’avait donc aucune idée de son niveau. Elle se défendait plutôt bien au Quidditch, mais voler sur un balai et courir ne réclamaient pas le même effort ; sans compter qu’il y avait tout un monde entre le ballon ovale des Moldus, qui serait rapidement trempé et boueux, aussi glissant qu’une aiguille, et le Souaffle plein de sangles. Mais Sterenn ne pouvait pas contredire la Préfète en ce qui concernait sa robustesse. Grâce à l’équitation, elle était d’une force honorable pour une fille, et certains sorciers un peu fluets risquaient de mordre la poussière bien avant la fin du match s’ils avaient le malheur de croiser sa route.

Aussi, la Gryffondor ne dit rien. Elle ne dit rien non plus quand Gaëlys débarqua et embrassa Liberty, mais ses sourcils se froncèrent. Elle ne savait pas si elle était troublée, agacée, ou frappée par ce tableau. Troublée, parce que c’était Gaëlys, le Gaëlys qui n’était pas censé préférer une fille en particulier, le Gaëlys qui faisait battre son cœur, qui venait d’embrasser une autre devant son nez. Agacée, parce que les baisers, les mots doux, les surnoms mielleux, la dérangeaient quand ils étaient échangés en public. Frappée, enfin, parce qu’elle réalisait brutalement que Liberty n’était peut-être plus une jeune fille pure. Elle n’avait pas trouvé de définition claire de « pure » dans les livres moyenâgeux et ignorait si une licorne s’approcherait d’une fille qui n’avait pas hésité à partager sa salive avec un garçon. Dans tous les cas, yerk.

Elle secoua négativement la tête quand Zachary l’invita à rejoindre son équipe. Elle ne pouvait pas y aller, puisque Liberty en faisait déjà partie. Mais, d’un autre côté, intégrer le groupe de Gaëlys ne la tentait pas plus que ça. Même si elle avait mis les choses au clair avec le Poufsouffle, elle ne s’attardait pas dans son voisinage. Et puis, elle avait l’étrange impression d’avoir été trahie. Elle faillit tirer la langue de dégoût en songeant qu’elle était peut-être jalouse de Liberty. Elle n’allait pas se mettre martel en tête à cause d’un garçon, au détriment de sa future licorne, tout de même !

« Non, je vais dans l’équipe de Gaëlys » décida-t-elle après un petit moment.

Et elle se rangea du côté du Poufsouffle, en attendant que le match commence. Elle connaissait déjà les règles du rugby et ne prêta donc pas grande attention au discours de Liverty ; à la place, elle balaya le terrain du regard, pour identifier les différents joueurs. Un membre de son équipe lui donna un brassard bleu, qu’elle enfila docilement, sans cesser d’observer ses alliés et ses adversaires. Quand le jeu commença enfin, elle était prête...

... ou quasi. L’attaque de Colyne la prit au dépourvu et elle regarda, hébétée, la Serpentard courir à reculons vers un but connu d’elle seule. Elle ne récupéra ses esprits que lorsque le ballon passa dans les mains de Sam, qui courait vers la ligne du fond avec une seule chaussure aux pieds. Les sorciers, visiblement, avaient décidé de ne pas prendre la partie au sérieux.

Soit.

Sam ne dut pas comprendre ce qui lui arriva par la suite.

Ça se résuma à un cri sauvage, qui dût s’entendre jusqu’aux sommets de tours de Poudlard. Puis une jeune fille, suivie de très près par une interminable natte, le rejoignit en courant et se jeta à ses jambes pour le faire basculer, et arrêter ainsi sa course effrénée vers le fond du terrain, le tout sans cesser de hurler.

« YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »

"Oh merlin."

Pris au dépourvu par ce début de match sur les chapeaux de roue, Zach avait plaqué ses mains sur son visage, observant entre ses doigts, incrédule, la serpentard qui courait à l'envers. Pourquoi avait-il accepté de la prendre dans son équipe ?

Avec un soupir, le jeune homme se secoua. Allons, il ne pouvait pas permettre de laisser cette équipe de... bref, gagnait dès les premières minutes de match ! Partant au petit trot pour couvrir les arrières de Sam, il accéléra brutalement lorsque le ballon passa aux mains de Sterenn. Chouette, enfin du placage agréable ! Avec le sourire du loup à l'affût du petit chaperon rouge, il traça pour rejoindre la jolie blonde, mais perdit bien vite son air réjouit quand celle-ci passa la balle au capitaine vélane.

...

Enfin.

Enfin une occasion de se venger de façon franche. Déterminé, Zachary accéléra à son tour. Gaëlys était dangereusement proche de la ligne de but et imitant la furie blonde, le gryffondor poussa un cri sauvage. Il fallait croire que c'était le rugissement du lion qui représentait leur maison.

"YAAAAAAAAAAAH !"

De tout son poids, le jeune homme se jeta dans les jambes du gardien de pouf. Tous deux s'écrasèrent dans la boue du terrain et se redressant rapidement, Zach récupéra le ballon d'une main... tout en s'appuyant de l'autre sur les cheveux blonds. Apparemment ravi, il écrasa la tête de son rival dans la terre molle du terrain. AH ! Et là, il marchait toujours le charme vélane ?? Craignant cependant une contre-attaque, le gryffondor se remit debout, ballon en main. Trois garçons et une fille de l'équipe adverse se trouvaient face à lui, et ils étaient encore bien proches de la ligne de but.

"Lib !"

Avisant la jeune fille derrière lui mais plus décentrée, il lui renvoya la balle, surveillant du coin de l'oeil le vélane dont il s'écarta à petits pas prudents, malgré un sourire victorieux qu'il ne réussissait pas à cacher.

"..."

Tout comme Zachary, Liberty était restée stupéfaite face à ce début de partie de rugby façon Hiroshima. De toute évidence Colyne n'avait pas très bien compris les règles qu'elle venait pourtant d'expliquer, et Sam pataugeait nu pied avec de la boue jusqu'au genou. Mais le cri de Sterenn la ramena à la réalité. Elle avait eu raison de penser que la jeune fille serait une excellente adversaire -elle la savait sportive et robuste, tout comme elle- et un grand sourire se dessina sur ses lèvres (encore humides du baiser de son petit ami ♥) lorsque la Gryffondor exécuta le premier plaquage de la partie.

Le jeu progressait vers les buts de l'équipe orange, son équipe, c'est pourquoi elle s'empressa de se placer de façon à intercepter une attaque des bleus, actuellement menée par Sterenn. Sterenn qui passa la balle à Gaëlys. Gaëlys qui fut plaqué avec force par Zachary.

"Attention !!"

C'était trop tard. Son blondinet de petit ami venait de se retrouver face contre terre, et le Gryffondor ne lui avait pas fait de cadeau. Faute !! Il y avait faute, c'était incontestable ! Mais elle n'entendit aucun coup de sifflet. Mais si elle se manifestait, l'équipe de Gaëlys aurait l'avantage ...
Elle n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps au bien et au mal, à débattre intérieurement entre la tricherie et le fairplay, car le ballon ovale fonçait droit sur elle tel une torpille. Elle l'intercepta en plein vol et, aussi rapide qu'on la connaissait au Quidditch, elle détala comme une lièvre, sautant par dessus un Gaëlys embourbé et évitant les attaques adverses. Elle réussit à parader, parcourir quelques mètres quand elle sentit à son tour un poids l'alourdir et l'abattre sur le sol vaseux. Malgré l'urgence de la situation, elle eut le temps de l'évaluer à la vitesse de l'éclair :
1) elle se faisait plaquer.
2) elle ne devait pas laisser échapper la balle.
3) elle allait pourrir son plus beau survèt.
Une fraction de seconde avant de toucher la surface molle du terrain, elle envoya derrière elle la balle, en direction de premier brassard orange qu'elle eut le temps d'apercevoir.

Une mauvaise réception. Un grand CRAC. Un grand cri de douleur et le poignet droit de la préfète qui faisait un inquiétant angle à 90° vers l'arrière.

Ce n'était pas un bon jour.

Le Poufsouffle le savait depuis le matin.

Il s'était levé du pied gauche et tout allait de travers. On n'était pourtant pas un vendredi, ni un 13. Comme quoi il était idiot d'être superstitieux.

Tout avait commencé par une glissade dans la douche qui aurait pu lui coûter sa saison de quidditch. Son jogging habituel avait ensuite été gâché par la rencontre d’un groupe de filles de Serdaigle qui s’étaient soudain senti une vocation sportive et avaient décidé, oh coïncidence, de courir sur le même parcours que lui. Il avait donc couru avec une meute gloussante derrière lui, gloussante et essoufflée, car peu habituée à l’exercice. Il avait par bonheur fini par les semer mais s’était fait harponné par Finchley, qui du haut de son balcon, l’avait hélé et lui avait demandé s’il avait la permission d’être dehors si tôt. Gaëlys avait marmonné une réponse et les Serdaigles avaient mystérieusement disparu. Il allait falloir une autorisation pour faire du jogging maintenant …

Malgré les avertissements du destin, il avait décidé de tenir sa parole, s’étant engagé la veille à la Croisée à venir jouer au Rugby. Et puis, tout avait l’air de se dérouler correctement si on ne tenait pas compte des tentatives idiotes de Cornwell pour le taquiner. Tentatives qu’il ignora, même s’il eu du mal à voir SA Liberty perchée sur les épaules du grand con de gryff.

Les équipes s’étaient constituées et semblaient équilibrées. Chacun avait été attentif aux explications de Lib qui s’était montrée très claire ( HJ : ) et le jeu avait commencé.

Et là, il se rendit compte que descendre au terrain avait été, en fait, une erreur.
Tout commença à partir en vrille dès le coup d’envoi, la balle ayant échu à Colyne qui surprit tout le monde, courant en arrière et percutant sans distinctions les membres des deux équipes. Puis le ballon échoua à un grand Gryffon nommé Eddy qui passa illico à Sam. Le Serpentard n’eut pas le temps d’aller bien loin, il fut violemment plaqué par Sterenn et la balle revint enfin à leur équipe. Fonçant, Gaëlys appela la blonde demoiselle et attrapa le ballon qu’elle lui lança avec force.

Il sprinta.

La ligne de fond de rapprochait mais il vit soudain une ombre grandir sur ses pieds, et devant lui. Une ombre dont les pieds ne touchaient pas le sol, et avant qu’il ait eu le temps de se retourner pour savoir qui s’apprêtait à le plaquer, il se retrouva dans la boue, la main de Cornwell lui enfonçant le visage dans la terre molle qui emplit aussitôt sa bouche et son nez. La balle lui avait échappé des mains, glissant dans la terre mouillée et était venue fracasser le nez de Sey qui, venu à la rescousse, pissait le sang en couinant.

Toussant, crachant, jurant et proférant des insultes et des menaces de mort envers le préfet des lions, Gaëlys essuya son visage, essayant de nettoyer ses yeux des particules qui les irritaient, le faisant pleurer. Voyant des larmes ruisseler sur ses joues, une meute de filles, toutes maisons confondues, s’étaient précipitées pour l’aider. Il les remercia un peu abruptement et repartit à l’assaut.

Liberty avait la balle.

Gaëlys repartit de plus belle et la rattrapa à deux mètres de la ligne de fond. Il bondit et la plaqua au sol. Son nez rebondit sur les fesses de la blonde préfète, laissant sur l’arrière de son survet la trace de son visage tel le saint suaire des moldus.

Soudain des hurlements de joie retentirent. Propulsés par la vitesse de leur courses, leurs deux corps avaient glissé sur quelques mètres et Lib avait pu marquer un essai.
Liberty criait aussi, mais pas de joie. Oh non ! Assise sur la terre mouillée, elle tenait son bras. Son poignet faisait un angle étrange et Gaëlys devint aussi pâle qu’un fantôme.

« Oh non ! Pas encore ! Je suis désolé ! »

Décidément, casser les poignets des préfètes devenait une habitude chez lui. Un instant il revit Shanaël et son regard incendiaire lorsqu’il lui avait cassé le sien. La chassant de son esprit, il se releva et aida Lib à se relever.

« Elle est blessée ! »