Escapade

Cette fois elle avait vraiment faillit se faire tuer par la bibliothécaire! Alors qu'elle travaillait sur un devoir d'Astronomie, la rousse s'était endormie dans un coin tellement à l'écart dans la bibliothèque que cette chère femme avait fermé sans la voir. Sauf que quand Ailis fût réveillée ce fût par les cris de cette même femme qui l'accusait de ne pas être sortie de là à l'heure ... Bien sûr, il était maintenant tard, alors la bibliothécaire lui avait donné un mot pour excuse au cas où elle ferait une rencontre professorale ...

mais alors qu'Ailis rentrait vers la salle commune des Serpentard et qu'elle repassait dans sa tête tous les devoirs qui avaient été donnés et qu'elle devrait faire un fois arrivée, elle entendit comme .... une voix ? Mais qui venait d'où ?

Les couloirs et la salle de cours de potion étant vides, elle tenta vers le seul autre endroit possible : la réserve. Oui mais seuls les professeurs peuvent y avoir accès non ?

*Si ça se trouve je ne vais faire que m'attirer des ennuis ... Ho et puis ...*

Au pire elle pourrait dire qu'elle pensait que quelque chose de grave était arrivé et qu'elle s'était alors précipité pour aider ... Et puis elle avait son mot d'excuse ...

Mais alors qu'elle voulait pousser la porte et jeter un coup d'oeil, il s'avera que cette porte était ... fermée ... Elle appuya plusieurs fois sur la clanche, mais celle-ci ne voulait pas capituler.

Se disant qu'il ne devait donc y avoir personne, la jeune fille s'appuya sur la porte et parla à haute voix :

"Et maintenant en plus, j'ai des hallucinations .... Cela ne s'arrange pas chez moi ..."

Même observant les étagères, ou du moins feignant de le faire, Lynn voyait sans cesse le regard anéanti de Samuel. Elle avait beau essayé de le chasser et de le remplacer par autre chose, il revenait tout le temps. Elle qui haïssait tellement le voir dans cet état là, comment avait-elle pu ?! Elle se dégoûtait elle-même. Les mots qu’il prononça ensuite d’une petite voix, la meurtrirent tout comme ils l’agacèrent au plus haut point. Elle aurait souhaité qu’il élève la voix et qu’il se défende, qu’il se mette en colère contre elle et qu’il la remette a sa place. Au lieu de ça… au lieu de ça il s’excusait encore…

* Arrête d’être désolé ! Arrête d’être tout le temps désolé Sam ! Bon sang ! *

Par merlin, comme elle s’en voulait maintenant. Disparaître, elle désirait disparaître. Ou plutôt, non, remonter le temps. Revenir en arrière. Oui, revenir en arrière afin d’effacer tout ce qu’elle lui avait dit de blessant.

Alors qu’il tentait d’ouvrir la porte par une simple pression sur la poignée (alors qu’elle l’avait informé plus tôt qu’ils étaient enfermés), Lynn avança délicatement sa main vers son épaule…

# Elle l’entoura de ses bras et posa la tête contre son dos. Elle voulait lui avouer qu’elle regrettait ses paroles, que c’était de sa faute pour l’araignée et que si elle n’avait pas appuyé sur la porte ils n’auraient pas été bêtement enfermés. Lui dire tellement de choses encore mais elle savait pertinemment qu’elle n’aurait pas pu tout dire avant que sa voix ne se brise. Alors elle resserra son étreinte et entre deux larmes, réussit à placer un « je suis désolée » … #

« Je s… sais. »

L’Irlandaise cligna des yeux, étonnée par les notes glaciales de sa propre voix. Elle n’avait fait qu’imaginer alors ? Elle laissa retomber sa main et expira un souffle chargé de peine. Passant devant Samuel, elle sortit sa baguette pour lancer un nouveau sortilège d’ouverture quand la poignée s’inclina toute seule. Ne s’y attendant pas, Lynn recula et se cogna contre le Couetté. Leurs doigts s’effleurèrent…

Une voix féminine s’éleva de l’autre côté de la porte qui, curieusement, rassura la Serpentard. Déjà, ce n’était ni Monsieur Kay, ni Rogue. Ce ne ressemblait pas non plus à la voix de Shanaël. De toute façon la Préfète verte et argent, ne les auraient certainement pas prévenu de sa présence… Néanmoins, tout cela ne l’informait guère sur l’identité de la Demoiselle derrière la porte.

« Tu sais qui c’est ? » Demanda t-elle à Samuel, sans pour autant le regarder.

Sam eut à peine le temps de se recroquviller un peu plus sous les paroles glaciales de Lynn qu'elle s'était avancée vers la porte, baguette à la main, visiblement déterminée à sortir de la réserve au plus vite pour ne plus jamais avoir à faire à lui. Il la laissa donc faire, n'ajoutant rien. Et lorsqu'elle recula il ne comprit tout d'abord pas pourquoi, n'ayant pas vu la poignée tourner. La main de la jeune fille avait frolé la sienne lui faisant relever unregard de jade rempli d'incompréhension vers elle. Il allait lui demander ce qui se passait mais il remarqua son air tendu, livide, fixant la porte devant eux. Et la voix, féminine, leur parvint.

Perdu dans les méandres des sentiments contraires qui le tourmentaient, Samuel ne reconnut pas non plus la voix, il comprit juste pourquoi Lynn avait ainsi reculé. Et le contact de leurs deux mains, qu'il avait failli prendre comme un signe de reconciliation, n'etait qu'un accident.

Chassant la déception de son esprit, il essaya de se rappeler où il avait déja entendu cette voix mais y renonça. Il n'avait pas le temps. De toutes façons, peu importe qui s'était, il ne voulait pas qu'on les trouve. D'un geste vif, il fit mourir les mots sur les levres de son amie en lui plaquant la main sur la bouche, l'attirant une nouvelle fois contre lui, son dos contre son torse cette fois. La cape vola une fois de plus au dessus d'eux pour les recouvrir totalement. Si jamais la personne derrière la porte reussissait à la déverrouiller elle ne trouverait rien derriere.

Un souffle à l'oreille de Lynn.

"chut...."

Toujours appuyée sur la porte, Ailis pensait avoir des hallucinations certes, mais face à la réalité, elle n'était pas sourde. Elle était sure d'avoir entendu de nouveau quelque chose.

Quitte à s'enfoncer complétement, Ailis frappa à la porte.

"Il y a quelqu'un ? Vous avez un problème ? J'ai entendu du bruit alors ... Je suis Ailis Wenefried de Serpentard, en sixième année."

Même si c'était un professeur, elle préférait être sûre. Son mot d'excuse pourrait le calmer et elle pourrait peut-être même recevoir des points pour sa sollicitude. Mais si c'était des élèves, d'une autre maison bien sûr, des Serpentard mêriteraient de l'aide, elle les laisserait là.

Espérant avoir une réponse elle plaça son oreille contre la surface lisse de la porte, et attendit.

Les yeux écarquillés, la bouche close par la main de Samuel, Lynn se sentit tirer en arrière. Elle opposa quelque résistance avant de se retrouver coller contre lui, protégée et par ses bras et par sa cape d’invisibilité. S’il comptait l’empêcher de parler comme ça, ce n’était pas gagné pour le pauvre Serp. L’irlandaise comptait manifester son mécontentement en le fusillant de regard mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui chuchote de se taire. Le souffle à son oreille déclancha un frisson qui lui remonta tout le long du dos, son regard se troubla un court moment.

La personne derrière la porte paraissait les avoir entendu parce qu’elle se présentait. A moins que ce ne fusse qu’une tactique pour qu’ils se vendent d’eux même. Néanmoins, c’était quelqu’un de leur maison et qui plus est quelqu’un d’assez intelligent pour les tirer d’ici. D’un autre côté, elle ne connaissait pas assez Ailis… Elle ne pouvait se permettre de lui faire confiance.

Samuel la tenait beaucoup trop fermement pour qu’elle puisse bouger alors elle tourna la tête vers lui et l’interrogea du regard.

[message concocté avec Lynn que je pnjise donc avec son accord, je me permettrais pas sinon ! ]

Ailis. C'était une serpentard mais quand même... Samuel n'avait pas dit toute la vérité à Lynn et il ne pouvait pas se permettre de risquer que quelqu'un d'autre soit au courant. Il n'avait pas mis son Juju dansle coup alors qu'il avait la plus grande confiance en lui, ce n'etait pas pour y mettre quelqu'un dont, en plus, il n'etait pas sur.
La jeune fille de l'autre côté de la porte semblait bien décidée à ne pas lâcher si facilement le morceau. Lynn et lui etaient bien couverts par la cape d'invisibilité mais si la curieuse entrait dans la piece exigue, elle ne tarderait pas à les heurter et à les découvrir.
En plus, si Lynn avait réussit à ouvrir la porte, c'était sur qu'une fille douée comme Wenefried allait y parvenir aussi.
Ils n'avaient pas le choix.

Les lèvres de Samuel, toujours pres de l'oreille de Lynn, se mirent en marche, lui expliquant dans un souffle le plan qu'il venait d'échafauder. Le regard sceptique que la jeune fille lui lança lui fit hausser les épaules.

"Pas le choix..."

Il crut qu'elle allait refuser mais bientot elle opina du chef et sortit sa main et sa baguette de sous la cape. Elle prononça la formule et le cliquetis du déverrouillage se fit entendre. Lynn avait remit sa main sous la cape et la porte s'ouvrit doucement sans bruit, laissant voir une piece vide.

Au moment où Ailis s'y attendait le moins, Sam pinça doucement la taille de Lynn et tous deux partirent comme une fusée, comete invisible qui frappa l'autre serpentard si fort qu'elle fut propulsée contre le mur sans rien voir. Le coeur de Sam battait la chamade. Il se serait fallu d'un rien pour qu'ils soient decouverts : l'un d'eux qui trébuche ou qui marche sur la cape, mais fort heureusement Lynn courait du meme pas que lui, aussi ajustés que les rouages d'une horloge. Il entendait sa respiration courte contre lui et sentait son corps s'envoler contre le sien à chaque pas.
Parfaitement invisibles mais pourtant présents par le bruit de leurs pas, les deux fuyards profitèrent qu'Ailis avait glissé au sol pour s'éloigner dans une course effreinée, protégés par la cape d'invisibilité du couetté et disparurent dans les couloirs.

Bientot l'écho de leurs pas, qui avait progressivement diminué, disparut à son tour dans les profondeurs du château.

Plus que tout, Lynn craignait de trébucher. C’est pourquoi elle gardait les yeux rivés sur ses pieds, comptant mentalement les espaces entre ses enjambés et celle du grand blond à côté d’elle. Ce n’était peut-être pas ce qu’il y avait de mieux à faire. En effet, les yeux baissés, elle ne pouvait pas voir où ils allaient. Heureusement, Samuel la guidait.

Ils couraient d’un même pas, fuyant comme tout bon Serpentards savaient le faire -__- En s’enfonçant dans le château, Lynn eu quand même une pensée pour Ailis, espérant qu’elle n’était pas trop sévèrement blessée et juste assommée…

Décidément, rien à faire, Max avait beau se tourner, se retourner encore et encore, dans tous les sens, il avait même essayé à même le sol, mais non, il ne parvenait pas à ses fins!

*Pourtant d'habitude il ne me faut que quelques seconde et hop, c'est dans la poche, pour au moins 10 heures, mais là, je vois pas pourquoi, ça veut pas, est-ce qu'il me fuit? *

Il était désespéré, il ne savait plus que faire, il le fuyait, il n'y avait plus aucun doute là dessus, Morphé ne voulait pas de lui. Il aurait bien voulu prendre une potion de sommeil sans rêve, mais préférait la réserver pour des malades. Agacé il se leva d'un bond, enfila ses chaussons (des lapins roses) et une robe de chambre d'un rouge (pétant avec des nounours dessus), par dessus son pyjama (où des pingouin faisaient de la planche à voile), passa son bonnet de nuit préféré (celui avec des moutons qui dorment sur des nuages) et sortit de sa chambre, un paquet de bonbons à la main [ ]
Il faisait un tour dans le château, histoire de se dégourdir les jambes, de tuer le sommeil voir de faire une ou deux bêtises, il était en train de chatouiller le nez d'une armure endormie avec une plume violette (assortie à ses cheveux) lorsqu'il entendit du bruit. Fronçant les sourcils, il se dirigea vers la source dudit bruit et poussa une exclamation de frayeur
Une élève, là, contre le mur, ayant laissé une longue trace de sang sur le mur, apparement inconsciente. Il laissa tomber son paquet de bonbons, sous le choc.
Maxime s'approcha de la jeune fille rousse et vit qu'elle respirait. Il poussa un soupir de soulagement mais ne se détendit pas. Il métamorphosa une feuille qui trainait par là en une couverture et la couvrit. Avec un sort, il lui mit une minerve autour du cou, reprit son paquet de bonbons et lança un "levi corpus".

[vers l'infirmerie]