Escapade

La nuit etait déjà bien avancée lorsque Samuel s'était glissé hors de son dortoir, sous sa cape d'invisibilité. Il avait silencieusement traversé la salle commune déserte, passant avec un sourire aupres d'une forme endormie dans un canapé : encore un qui avait abusé de la bierreaubeurre. Puis etait sorti de Serpentard tel un courant d'air. Un courant d'air qui, pourtant, connaissait le mot de passe.

Toujours enroulé dans son invisible enveloppe, Sam avait longé le couloir et pris un escalier de quelques marches, puis un autre couloir pour finalement se retrouver dans le couloir des potions. Il s'arreta devant la porte du cachot et colla son oreille au montant de bois. Aucun bruit. Comme il l'avait supposé, Rogue n'était plus là.

Le serpentard reprit le couloir et s'arreta a nouveau devant la porte de la reserve cette fois ci. On vit alors apparaitre une main et une baguette et l'on entendit l'un des sorts les plus élémentaires.

"Alohomora"

Aucun clic, aucun clac, aucun rouage, rien ne se declencha et la porte resta obstinément fermée. La main qui tenait la baguette se leva et rabattit un capuchon, laissant apparaitre une tete couettée et ébourriffé à 1m75 du sol environ.

"Et merde ! C'était sûr qu'il avait mis un sort de sécurité..."

Revenant de sa retenue pour conduite irrespectueuse envers un membre du corps professoral, Lynn se dirigeait vers sa salle commune, marchant d’un pas rapide malgré sa fatigue. Elle avait pendant trois heures, nettoyé, brossé et récuré les chaudrons dans la salle de classe de Potion. L’Irlandaise ne souhaitait maintenant qu’une chose : retrouver la chaleur de ses couvertures et la douceur de son oreiller.

* Zzz *

Boum ! Lynn lacha le rouleau de parchemin qu'elle tenait jusqu’alors entre ses mains, et qui contenait la signature précieuse du Professeur stipulant qu’elle avait bien effectué sa retenue. Il tomba au sol, soulevant un petit nuage de poussière. Le cœur de la Jeune Fille se serra brutalement et elle se frotta rapidement les yeux, reculant en même temps de quelques pas. Devant elle, juste devant elle, au milieu du couloir des potions, devant la réserve du Professeur Rogue, une tête blonde flottait au dessus du sol. Et pas n’importe quelle tête ! Ce qu’elle avait d’abord pris pour un des fantômes de Poudlard était en réalité Samuel Gamegie…

« Sam ? » Murmura t-elle difficilement.

Par Merlin quelle frayeur il venait de lui faire ! Elle en avait la chair de poule ! La Serpentard se frotta énergiquement les bras pour faire partir les frissons. Elle se baissa pour ramasser le parchemin. Quand, elle se releva le regard qu’elle posa sur son ami était plus qu’interrogateur.

« Mais que fais-tu ici à cette heure de la nuit ? »

Son regard glissa de Sam à la baguette que tenait encore le Jeune Homme puis de la baguette à la porte de la réserve.

« Tu comptais rentrer par effraction !? » S’exclama t-elle à la fois indigné et impressionnée.

Un sort de sécurité ! Il aurait du s'en douter ! Rogue etait mefiant et la reserve contenait beaucoup de produits dangereux par eux meme ou pouvant etre utilisés pour preparer des potions dangereuses. Il etait donc normal que la porte soit puissemment enchantée. Seulement avec son niveau faible en enchantements, et l'esprit embrumé par le manque, Samuel etait bien loin de pouvoir s'en sortir face à la porte et sa cape d'invisibilité ne lui serait d'aucun secours.

Lorsqu'une voix pas loin de lui prononça son nom comme une ame en peine, le serpentard sentit son estomac lui monter aux levres en meme temps que son coeur lui descendait dans le ventre. Une sueur froide lui parcourut la colonne vertebrale comme un vil serpent et il recula a son tour, ayant pour reflexe de rabattre son capuchon et de se dissimuler contre le mur lorsque la fille lui demanda si il comptait entrer dans la reserve.

Seul avec les battemnts de son coeur dans le secret de son etoffe magique, Samuel essaya de faire croire qu'il s'etait enfui. Mais c'est lorsqu'il reconnut la fille à qui il avait à faire, qu'il comprit qu'il ne s'en sortirait pas comme ca.

De l'ombre du mur, là ou on ne voyait que des pierres, monta une pauvre réponse hésitante.

"Non..."

Lynn vit Samuel disparaître aussi vite qu’un claquement de doigt et elle se mit à douter de se qu’elle avait vu. Après tout, elle était fatiguée. De plus, elle avait respiré pendant plus de trois heures les vieilles vapeurs des chaudrons. Parmi tous ces chaudrons il suffisait que l’un d’entre eux ait servit pour une potion d’illusion et… Oui, tout ceci lui était certainement monté à la tête.

Pourtant…

« Samuel ? » Répéta t-elle dans un souffle.

Mais elle n’était même pas certaine d’avoir ouvert la bouche. Il lui semblait impossible de bouger tandis qu’une terreur sournoise la glaçait petit à petit. Déjà dans son esprit, elle imaginait toute sortes de créatures tapies dans l’ombre. Elle avait toujours eu peur du noir >_<

Un faible « non » lui fit tourner la tête un peu trop vite. C’était là, bien la voix du couetté ! La Serpentard plissa les yeux pour tenter de distinguer une forme. Prenant ce qu’il lui restait de courage à deux mains, elle avança incertaine vers l’endroit d’où provenait la voix. Ses doigts blanchis tenait fermement sa baguette.

« Outch… Sam, c’est toi ? »

Lynn venait de se cogner dans quelqu’un. Cependant elle hésitait encore… La Sorcière fit courir ses mains sur le torse du Sixième Année jusqu'à la capuche qu’elle tira d’un coup sec. Le visage de Samuel lui fit subitement face.

« Troll »

Fut le mot qui accompagna la pichnette qu’elle lui assena sur la tête.

Y'a pas à dire cette fille avait du cran et de l'obstination. Lynn n'était pas le genre de ces perruches qui hantaient Poudlard, toutes en faux semblants, en apparences. Lynn ne paraissait pas forte, elle était forte. Et c'était justement ce qui avait attiré Samuel chez la jeune fille dès qu'ils s'étaient croisés.

La voici donc qui s'avançait vers l'ombre où il etait caché, tenant fermement sa baguette. C'est sans hésiter qu'elle posa ses mains sur le vide qui etait lui et rabattit son capuchon pour laisser apparaitre un Sam rougissant de s'être fait prendre (et d'avoir été ainsi patouillé il faut bien l'avouer). Une pichenette lui remit les idées en place et il porta la main à son front en grognant.

"Aiyeuh ! J'suis pas un troll ! "

Sa tete flottait donc à nouveau à 1m75 du sol et regardait Lynn de haut.

"Oui c'est moi, ça va !.. Parle moins fort tu vas nous faire reperer. Qu'est ce que tu fous à errer dans les couloirs après le couvre feu? Tu m'as fait peur bécasse ! "

Lui qui s'appretait à pénétrer sans autorisation dans la réserve des potions, se retrouvait à interroger Lynn d'un air réprobateur. Pour un peu, il aurait tendu le doigt vers Serp en ordonnant d'un air sévère : "File dans ta chambre !"

Aux paroles de Samuel, elle répondit par un regard noir. Malgré le fait qu’il la dépassait d’une bonne tête et demie, il ne lui faisait absolument pas (plus) peur. En revanche, elle trouvait remarquablement audacieux le fait qu’il veuille retourner la situation à son avantage. Ce que malheureusement pour lui il n’arriva pas à faire. Lynn saisit l'opportunité.

« Tu as donc quelque chose à te reprocher si tu as peur d’être repéré. » Lâcha-elle d’une voix interrogatrice alors qu’il ne s’agissait pas d’une question.

Si Lynn cachait parfaitement son mal-être, il n’en demeurait pas moins présent. Le fait de ne voir qu’une tête flotter devant elle la déstabilisait quelque peu. Elle avait la désagréable impression de s’adresser à un mort. Un frisson parcouru sa nuque.

« Retires ça. » Fit-elle en tirant sur la cape d’invisibilité de son camarade.

Une étincelle de convoitise brilla dans ses yeux lorsqu’elle toucha le tissu. Que ne donnerait-elle pas pour avoir une telle cape ! Une question lui brûlait les lèvres : comment Samuel s’était t-il procuré pareille merveille ?

« Je reviens d’une retenue… »

Laissant le silence s’installer, elle lança lui un regard suspicieux, le sourcil arqué. Sur ses lèvres, un sourire insolent apparu.

« Et toi ? »

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Sam se retrouva dévêtu de sa cape. Il eut le reflexe de la recuperer des mains de Lynn pour la planquer dans son dos. Une retenue.. cela lui revenait maintenant, la prise de bec avec Rogue dans un couloir et la sanction qui était tombée sur une Lynn imperturbable au regard dur. Il comprenait que la jeune fille fasse chavirer plus d'un coeur avec une telle personnalité.

"Rien..."

Reponse idiote alors qu'elle l'avait surpris devant la porte de la reserve.

"Si j'ai besoin de .. de quelque chose qui est là et que cette saleté de porte m'empeche de prendre.. tu sais deverrouiller les portes enchantées? " demanda-t-il avec un regard plein d'espoir.

Lynn fronça les sourcils. Il lui demandait de l’aider à entrer dans la réserve, c’était quand même osé ! Non pas qu’elle s’inquiétait d’enfreindre le règlement (combien de fois l’avait-elle fait sans que cela ne lui pose de problème avec sa conscience) mais c’était là une chose qui se plaçait au dessus de toute celle qu’elle avait anciennement faites.

« En clair, tu me demandes d’être ta complice, c’est bien ça ? »

La aussi, elle connaissait la réponse. Samuel avait été clair. La Jeune Fille soupira. La Réserve passait pour un endroit dangereux, les produits enfermés à l’intérieur demandaient une utilisation délicate ! D’un autre côté, le couetté restait le meilleur élève en Potion parmi toutes ses connaissances. S’il cherchait à s’introduire dans la Réserve c’était qu’il y avait mûrement réfléchit…

Les yeux sermonneurs de Shanaël s’interposèrent. Jamais elle n’aurait cautionné un tel comportement et s’ils se faisaient prendre, la colère de la Préfète serait des plus redoutable. Mais combien y avait-il de chance qu’ils tombent sur quelqu’un ? Peu… très, très peu…

« D’accord, je vais essayer » Concéda t-elle en roulant des yeux. « Mais auparavant, tu me dis de quoi il s’agit ! »

"Tu me demandes d'être ta complice?".
En gros oui c'est ce qu'il lui demandait. D'un sens, Samuel ne lui demandait pas d'entrer avec lui là-dedans, il lui demandait juste d'ouvrir la porte. Mais si on n'y regardait que de loin, en effet, il lui demandait d'etre sa complice. Mais bon à qui aurait-il pu demander d'autre? Lynn avait un caractere bien forgé mais il savait que lui, pouvait lui faire confiance.

"Oui j'ai besoin que tu m'aides, mais personne ne t'y for.."

Il n'avait pas fini sa phrase que Lynn acceptait. Peut etre était-ce par amitié? Où par goût des infractions au règlement? Où par goût du danger? Toujours est-il qu'elle l'acceptait et Sam lui aurait bien sauté au cou s'il n'avait pas eu peur de la voir fuir ou lui fracasser sa baguette sur la tête.

Lui dire de quoi il s'agissait était plus délicat. Pourtant, et tout en essayant d'en dire le moins possible, Samuel lui donna la bonne version des faits, si toute fois elle voulait bien y croire.

"J'ai besoin d'extrait d'aconit. C'est pour faire une potion qui me calme et aide à étudier. Sans elle j vais foirer mon année. "

Sans en dire davantage et en gardant le principal pour lui, il fixant la jeune serp de son regard d'émeraude et attendit de voir ce qu'elle allait tenter pour ouvrir cette satanée porte.

Lynn réprima un frisson. Etait-ce a cause le courant d’air frais ? Ou du mot ‘aconit’ ? Le fait que certaines variétés de cette plante restaient mortelles pour l’homme ne l’a rassurait pas le moins du monde. Il suffirait d’une erreur de manipulation pour que… Lynn écarta cette idée d’un geste nonchalant de la main, comme si elle chassait un insecte.

« Aconit ? Rien que ça ! » Fit-elle sur un ton ironique.

La Sorcière fit couler son regard sur son camarade. Ils se dévisagèrent pour ce qui lui paru une éternité. Il lui cachait quelque chose, elle en était certaine. Mais il ne semblait pas lui faire entièrement confiance pour lui dire toute la vérité. Fixant les prunelles émeraude, Lynn avait l’impression que Samuel pouvait clairement lire en elle et deviner ce qu’elle venait de penser. Elle sentit son cœur se serrer et son regard cilla. Avec ce qui lui restait de placidité, l’Adolescente s’avança vers la porte.

« Ce doit être un sortilège de Réclusion. » Conclu t-elle après avoir examiné sommairement la porte.

Elle chercha dans sa mémoire s’il existait un contre sort. Une faible étincelle vint briller dans ses yeux ambre. Elle paru hésiter un instant, peut-être aurait-elle du demander davantage d’information à Sam ? Un goût amer s’installa dans sa bouche quand une petite voix vint lui redire que le Sixième année ne lui faisait pas confiance. Lynn murmura le contre sort, sans grande volonté.

« Je ne sais pas si ça va marcher. Le Professeur Rogue doit être plus… »

Elle ne termina pas la fin de sa phrase. La poignée sur laquelle sa main venait d’appuyer, se baissa et la porte s’entrouvrit…

"Un sortilège de Ré-quoi?"

La 4eme année s'y connaissait pas mal en enchantements, ce qui rendait encore plus surprenant le fait qu'elle éprouve des difficultés en métamorphoses. Sam allait repondre lorsque la porte s'ouvrit dans un petit clic magnifique. Le couette posa alternativement son regard épaté sur Lynn et sur la porte.

"Génial ! Je savais que t'en serais capable ! trop cool ! Merci ma Lynn ^^ "

La porte entr'ouverte laissait apparaitre les premiers rayonnages de fioles en tous genres dont le verre refletait la lumiere qui emanait du couloir. Il afllait faire vite car peut etre qu'un système caché avait averti le professeur de l'intrusion. Sam se faufila à l'intérieur tout en s'adressant à Lynn.

"Merci, t'es geniale ! File maintenant, je ne veux pas que tu te fasse prendre avec moi si quelqu'un arrive. J'te rendrai ça !"

La couette du sixieme année disparut dans la piece et il parcourut rapidement les rayonnages et les étiquettes, dont certaines etaient tout juste lisibles, du regard.

"aconit.. aconit.. aconit.."

Une vive surprise se plaqua sur le visage de cire de la Serpentard et elle retira doucement sa main de la porte.

« C’est insensé… » Murmura t-elle partagée entre la satisfaction d’avoir réussit à ouvrir la porte, et le doute quant à l’efficacité du système de sécurité.

Comme, elle bloquait l’entrée de la Réserve, elle du se pousser sur la gauche pour y laisser passer le Jeune Homme. Glissant la tête par l’entrebâillement, Lynn entraperçu quelques flacons aux reflets rendus étranges par la faible lumière des cachots. Elle ne pouvait qu’imaginer le nombre impressionnant de fioles et en restait stupéfaite.

Elle voulu retenir Samuel pour lui dire de faire attention mais elle ne réussit qu’à effleurer sa manche en même temps qu’il lui parlait. Et… hein ?! Elle cligna des paupières : il venait de lui dire de partir ?

« Quoi ?! Mais il est hors de question que je te laisse tout seul ici ! » Répondit la Demoiselle, le regard pleins d’éclairs. « Tu serais capable de faire exploser le château si personne ne te surveille. »

Elle balança sa tête de gauche à droite en signe de refus, marmonna quelque chose sur la stupidité de la chose et jeta un coup d’œil dans les cachots. Une sueur froide glissa dans son cou quand il lui sembla voir une forme translucide au bout du couloir. Lynn eu juste le temps de distinguer le visage de l’horrible fantôme de sa maison et rapidement elle se glissa dans la réserve pour chercher du regard le couetté.

« Sam… Sam, je crois que… Le Baron Sanglant… dans le cachot… il arrive…»

La Jeune Fille n’avait pas d’autre choix que de fermer la grande porte de la réserve. Aussi, elle la poussa avec toute la délicatesse dont elle pouvait faire preuve dans un moment pareil – c'est-à-dire très peu ^^’ – et le cliquetis métallique se fit nettement entendre. Cela fait, elle se faufila entre les rayonnages et rattrapa le Sixième année.

« Ta cape… » Suggéra t-elle en lui lançant un regard appuyé.

Sam eut un petit sourire en entendant les protestations de Lynn qui se trouvait toujours près de la porte. Sans le savoir, il imita la serpentard en secouant la tete de gauche à droite. Avait-il vraiment cru qu'elle s'en irait aussi facilement? Elle etait une serp apres toit, digne représentante de sa maison. Elle n'etait pas du genre à s'enfuir comme une poufsouffle pour échapper à une retenue, retenues auxquelles elle était habituée d'ailleurs. Car la rousse aux yeux d'ambre n'avait pas sa langue dans sa poche que ce soit face à un eleve ou à un professeur.

Si ses pensées tournaient en rond, le doigt de Sam, lui, avançait le long des bocaux, fioles et autres gourdes et flacons, frolant les étiquettes que l'humidité des lieux avait tendance à faire se décoller.

Lorsque le couetté entendit un clic, il pensa que Lynn avait pris la mouche suite à son manque de réponse et était rentrée pour bouder à Serpentard. Aussi sursauta-t-il violemment en entendant sa voix toute proche. Le mouvement involontaire de sa main fit tanguer une fiole sur sa base et il la vit avec horreur s'incliner de plus en plus pour finalement tomber de la planche de bois sur laquelle elle etait posée. D'un geste tres peu gracieux mais pourtant efficace, il la rattrape entre ses mains.

"ouf.. c'était moins une... hein?"

Les mots angoissés de la jeune fille se frayerent un chemin jusqu'à son cerveau et Sam réagit aussitot. D'un geste vif, il sortit sa cape d'invisibilité qu'il déploya au dessus d'eux tout en attrapant Lynn par les epaules pour la rapprocher au maximum de lui. La cape tomba sur leur tete, les dissimulant totalement au moment ou l'affreux fantome passait la moitié supérieure de son torse à travers la porte. Silencieux, le couetté entendait son coeur battre ainsi que la respiration saccadée de la rousse. Sur son dos, la main de Sam tenait toujours la fiole miraculeusement rattrapée.

Le regard de Lynn allait successivement de la porte à Samuel. Elle paraissait de plus en plus inquiète à chaque seconde. En fermant la porte, il lui avait semblée être repéré par le Baron Sanglant, et s’il y avait bien un esprit qu’elle ne souhaitait pas affronter – même verbalement – c’était le fantôme de Serpentard. Depuis qu’elle l’avait croisé un soir dans un couloir, il y a deux ans, et qu’il avait posé sur elle ses yeux injectés de sang, elle ressentait en sa présence une sainte horreur. Aussi elle l’évitait aussi souvent qu’elle le pouvait…

L’Irlandaise regarda Sam avec plus d’insistance. Elle vit avec affolement la fiole tanguer et tomber de son étagère. Un « attention ! » paniqué se coinça dans sa gorge au moment même ou le couetté plongeait pour rattraper le flacon. La Serpentard soupira de soulagement.

« Bravo. » Fit-elle sincère avec un petit sourire plein de ferveur.

Elle n’avait guère le temps de le féliciter davantage et elle n’en eu pas l’occasion. Elle sentit un frôlement au dessus de sa tête et les bras de Sam l’attrapèrent. Avant qu’elle n’ai pu émettre la moindre objection, elle se retrouva serrer contre lui. Un torrent d’émotion contradictoire l’envahit et son visage s’empourpra. Ses jambes parurent se dérober sous elle et par réflexe elle s’accrocha plus encore. La tête contre le torse de son camarade, Lynn pouvait sentir les pulsations rapides du cœur du Sixième année. Son cœur de Jeune Fille battait tout aussi fort mais certainement pas pour les mêmes raisons…

Dos à la porte, elle ne vit pas le Baron Sanglant. Elle n’osa pas parler de peur de les faire repérer et attendait un signe de la part de Sam prouvant qu’il n’y avait plus rien à craindre.

Contrairement à Lynn ce n'était pas l'apparence du Baron Sanglant qui faisait peur à Sam c'était la perspective d'être repéré. Ce diable de fantôme allait peut etre être capable de voir à travers la cape que sa main tenait si fermement que les articulations de ses doigts avaient blanchi.

Le fantôme restait trop longtemps. En plus Sam avait l'impression que son regard rouge le fixait directement lui. Le couetté lui murmurait mentalement de s'en aller et finalement la forme fantômatique se mit à reculer pour finalement disparaitre. pourtant Sam, méfiant ne bougea pas. Et grand bien lui en prit car le baron refit une apparition soudaine, le faisant sursauter et agripper Lynn encore plus fort.

Puis le fantôme disparut pour ne plus revenir. Sam se força à compter jusqu'a 200 avant de recommencer à respirer normalement. Il ota la cape et lâcha son amie.

"Il est parti. Ca va ?"

Le sursaut de Sam lorsque le Baron Sanglant réapparu la fit aussi sursauter et elle étouffa un hoquet de surprise en mettant sa main sur sa bouche. La couette du Sixième année vint lui chatouiller le bout du nez. Lynn leva les yeux. Figé comme l’une des nombreuses statues qui décoraient Poudlard, le Jeune Homme fixait un point derrière elle. Elle frémit en songeant que le fantôme de Serpentard pouvait être tout près.

Enfin, Sam bougea et les débarrassa de la cape d’invisibilité. Lynn quitta les bras de son ami et tourna lentement la tête vers la porte. Elle porta une main rafraîchissante à ses joues brûlantes. Et d’ailleurs, heureusement que la semi obscurité en masquait la jolie couleur rosée. Quoiqu’elle aurait pu trouver une excuse toute faites…

Les mots de Samuel se frayèrent difficilement un passage jusqu’à son cerveau encore tout embrouillé et l’Irlandaise fit couler son regard ambre sur les yeux verts clair de son camarade. Elle éluda la question la concernant et annonça avec désinvolture :

« Je crois que nous sommes enfermés… Tu auras tout le temps de trouver ce qu'il te faut. »

Ils pouvaient leurs arrivés n’importe quoi, maintenant que l’horrible Baron était loin, Lynn ne redoutait plus rien. Pas même la colère du Professeur de Potion s’il les trouvaient ici…

Samuel replia la cape d'invisibilité et la coinça entre son dos et la ceinture de son pantalon pour avoir les mains libres. Il sourit à Lynn qui reprenait ses esprits. Le couetté avait eu peur que le baron n'entende son hoquet mais heureusement, il en avait été autrement. La jeune fille craignait le fantîome de serpentard, même si elle s'en défendait à hauts cris lorsqu'on la taquinait avec ce sujet.

"Bah je ne me fais pas de soucis. Si tu as réussi à l'ouvrir une fois tu y réussiras à nouveau .. Bon alors .. extrait d'aconit..."

Son doigt était reparti à la conquête du flacon convoité, essayant de ne laisser aucune marque. Mais la lumière de l'endroit était diffuse et Sam avait du mal a lire les flacons situés sur les étagères les plus hautes ainsi que sur les plus basses. Il se retourna donc vers la rousse et demanda avec le sourire d'un gamin qui voudrait un autre bonbon.

"Oh Lynn, tu veux bien faire un lumos pour éclairer? meme avec mes lunettes j vois rien ... Et y'a trop de produits dangereux pour que je tente quelque sortilège que ce soit, je ne veux pas mettre ma vie, et surtout la tienne, en danger..."

Lynn sourit en penchant la tête sur le côté et regarda Sam farfouiller sur les étagères. Il paraissait bien sur d’elle quant au fait qu’elle puisse rouvrir la porte. La jeune fille moins mais elle haussa les épaules en un geste qui se voulait indifférent. Après tout, pourquoi pas. Elle avait bien réussir à l’ouvrir une fois alors pourquoi pas deux.

Samuel continuait toujours ses recherches, autant en profiter pour étudier de plus près le mécanisme de la porte. Elle venait juste de s’accroupir devant le dispositif d’engrenage quand le jeune homme la demanda pour un sortilège des plus bénin. Elle roula des yeux et prenant appuie sur la porte, se releva.

« Lumos… Tiens garde là » Dit-elle en présentant sa baguette au couetté. « Tu veux de l’aide ? »

Sans attendre de réponse, elle alla à l’autre bout du rayonnage, se mit sur la pointe des pieds et leva les yeux sur la plus haute étagère. Ce fut un geste dérisoire car seul son front dépassait la planche.

« J’y vois rien -___- » Constata t-elle avec une moue blasée.

Sam prit la baguette que lui tendait son amie avec un merci enjoué et approcha le bout lumineux des fioles qui s'eclairèrent d'un coup. La lumiere chassa les ombres dans leurs retranchement, dérangeant par la meme occasion quelques petits rongeurs dont les galopades dégringolèrent dans les étagères inférieures.

"J'espere que tu n'as pas peur des souris..."

Lui, par contre, redoutait de voir une des affreuses bêtes à 8 pattes qui affectionnait ce genre d'endroit, mais elles devaient surtout se cacher dans les étagères du bas. Lorsque Lynn fit remarquer qu'elle était trop petite pour voir sur les étageres du haut (quoique sa fierté lui aurait plutot fait dire que les étagères étaient trop hautes ), en bon serpentard, Samuel sauta sur l'occasion pour échapper à sa pire terreur.

"C'est pas grave, tu fouilleras les étagères du bas." dit-il nonchalemment tout en lisant les étiquettes.

Pas de trace d'extrait d'Aconit. Pourtant c'était sûr que Rogue avait ça dans sa reserve... Le couetté revint à Lynn et haussa les epaules.

"J trouve pas... tu regardes en bas?"

Il lui tendit sa baguette et s'accroupit près d'elle, quoiqu'un peu en arriere. On ne savait jamais ce qui allait surgir de la dessous. la rousse partait déjà en exploration des strates millénaires tel un égyptologue égaré.

« Des souris, ah euh, non. »

Toutefois elle décolla son front de la planche et recula. Elle n’avait pas peur de ces petits rongeurs mais il ne fallait pas non plus qu’une de ses bestioles lui grimpe sur le visage sous peine de se prendre une torgnole par la Serpentard. Tant que ce n’était que des souris et pas des rats... brrr. Il sembla à la jeune fille que quelque chose venait de sauter sur son épaule mais il n’y avait rien du tout, ce n’était juste qu’un effet traître de son imagination. D’un geste rapide, Lynn chassa de sur son bras une poussière invisible.

La baguette en main, elle commença à fouiller les étagères du bas. Par Merlin, le ménage ne paraissait jamais avoir été fait. La main et les yeux de la Serpentard allaient de flacons en flacons, évitant au maximum de soulever trop de poussière. Enfin, ses doigts frôlèrent la précieuse fiole et elle regarda Samuel

« Je l’ai trou… »

Prise d’une quinte de toux à cause de la poussière qu’elle venait de respirer, Lynn cessa de parler. Un chatouillement sur le dessus de sa main lui fit quitter son ami du regard. Une immonde araignée noire commençait à grimper lentement le long de son bras. D’un coup d’index, elle jeta l’indésirable… qui atterrit sur la chaussure du couetté v_v

Les yeux de Sam, que le manque de lumière dans la petite pièce rendait d'un vert d'eaux profondes, suivaient avec intérêt les investigations de la jeune exploratrice. Un nuage de poussière se soulevait à chaque fois qu'elle bougeait un bocal ou un flacon, spirale fantomatique et éphémère.

La voix de Lynn monta, victorieuse et le regard de Samuel, qui avait un instant quitté sa main pour croiser le regard d'ambre de son amie, vint dse reposer dessus pour voir la pire horreur qui soit. L'énorme arachnide qui reposait sur le dos de la main de Lynn montait doucement sur son poignet sans que celle ci semble s'en rendre compte. Immédiatement le couetté se mit à reculer pour sentir trop tôt la porte dans son dos. Impossible de fuir plus loin. Les mots qu'il aurait voulu dire, les sons qu'il aurait voulu émettre restaient obstinément bloqués dans sa gorge, hurlant dans sa tête.

Enfin la serp s'aperçut de l'affreuse présence sur son bras et, avec un sang froid impensable, chasse l'intruse d'une pichenette, l'envoyant directement sur la chaussure de Sam qui se mit à hurler comme si sa vie en dépendait.

Comme si le cri du jeune serp avait été un coup de semonce, l'araignée prit ses huit pattes à son unique cou et disparut aussitot sous l'ourlet de pantalon de Sam qui crut perdre la raison en la sentant grimper le long de son tibia. Ni une ni deux, le couetté ouvrit son pantalon et l'enleva à la vitesse grand V avant de le jeter dans un coin de la piece. Un doigt tendu vers le vetement inutile, il hurlait toujours.

"ELLE EST D'DANS !! ENLEVE LA !! ENLEVE LAAAAAAA !!!"

Fort heureusement pour lui mais aussi pour la pauvre Lynn, sa chemise etait assez longue pour cacher l'essentiel de sa personne car comme tout son entourage le savait... Samuel Gamegie ne portait jamais de sous-vetements. Et ce jour là n'était pas une exception.

Mesurant la proportion de son geste, Lynn laissa le flacon sur son étagère et s’approcha du Serpentard.

« Oh, non Sam, je suis désolée. Attends – mais arrête de hurler dans mes oreilles ! – je vais te l’enlever. »

Mais alors qu’elle fit le geste pour saisir l’arachnide, Samuel se mit à hurler plus fort et l’araignée fila vers l’endroit sombre le plus proche : le pantalon du jeune homme. Les cris hystériques de Sam redoublèrent d’intensité et Lynn, surprise par l’impressionnante puissance vocale de son camarade, recula et s’adossa aux étagères. Que faire ? Lui lancer un sort de stuféfixion ? Ce qui se passa ensuite, se déroula de manière bien trop brutale pour qu’elle puisse intervenir. Les joues de l’Irlandaise devinrent aussi rouges que ses cheveux et pudiquement elle détourna le regard.

« Oh, c’est pas vrai Saaam >__< Oui, je vais l’enlever mais s’il te plait… Tu… Je… »

Allons bon, voilà qu’elle se mettait à bafouiller maintenant ! Elle se fustigea mentalement. Tournant le dos à Sam, elle s’accrocha aux étagères et fit le chemin jusqu'au pantalon. Ce qui lui sembla une éternité ne dura en fait qu’une dizaine de secondes mais elle avait l’impression que ses jambes ne la porteraient jamais au bout. Heureusement ses nerfs savaient rester un minimum solide et ceci en toutes occasions. La main de la jeune fille attrapa enfin le bout de tissu qu’elle secoua et secoua jusqu'à en faire tomber l’araignée. Celle-ci à nouveau dérangée, couru se cacher sous une planche.

« Ca y est. Tiens. Et je te jure qu’elle est partie… » Fit-elle en lançant le pantalon par-dessus son épaule.

Assommée par autant d’émotion (dont elle n’avait pas l’habitude), et aussi par les hurlements de Samuel, Lynn se laissa glisser à terre et les yeux fermés, respira avec lentement pour calmer les battements de son cœur qui résonnaient douloureusement dans sa tête.

Dans sa panique, Sam entendait bien que son amie lui parlait, mais il était incapable de mettre du sens sur les sons qui lui parvenaient. Rien ne pouvait atteindre son cerveau complètement embrumé et paralysé par l'horreur que ce contact sur sa jambe lui avait inspiré. Meme débarrassé de son pantalon, il se frottait le mollet vivement comme pour enlever la peau que l'horrible bestiole avait touché. Il avait l'impression de sentir sa cavalcade partout sur son corps.

De son côté, Lynn s'occupait de son pantalon, lui tournant le dos. Sam n'etait deja pas d'un naturel très pudique mais là il était à des années lumière de penser à sa pudeur ni à celle de Lynn. Meme si il avait parfaitement vu l'araignée s'enfuir sous une planche, lorsque Lynn lui renvoya son pantalon, son réflexe fut de reculer et le vetement tomba dans la poussiere, à ses pieds. Prudemment, il le ramassa et le secoua encore d'un geste frénétique, puis il l'enfila à nouveau avec beaucoup de réticence et de degout. Si ça n'avait pas été pour Lynn, il serait rentré comme ça à serp, le pantalon porté à bout de bras. Enfin il se pencha et ramassa la cape d'invisibilité qui etait tombée. Au cas où, il la secoua aussi avant de la ranger.

"Je suis désolé.. Lynn.. ça va?"

Il s'etait approché du dos de la jeune fille et s'etait accroupi. La prenant par les epaules, il la fit se relever et repeta sa question sans la lacher.

"Ca va? Tu m'en veux?"

Une expression réellement peinée avait pris place sur le visage et dans les yeux emeraude du couetté qui regardait son amie rouge pivoine, sans savoir quoi faire.

Assise, genoux repliés et visage baissé, Lynn gardait le silence. Qu’est ce qui se passait ? Non pas dans la réserve, ça elle s’en souviendrait longtemps, mais en elle ? Pourquoi brusquement de tel élan qu’elle n’arrivait pas à contrôler ? Depuis la rentrée de janvier, elle rougissait et se sentait toute chose à chaque fois que Samuel s’approchait trop près. Parfois même, comme à l’instant, il lui arrivait de se mettre à bafouiller. Elle avait beau faire croire l’indifférence, il se passait néanmoins quelque chose. Lynn avait la désagréable sensation d’être totalement perdue, avec dans sa tête ce flou inaltérable. Peut-être, tout simplement, parce qu’elle ne voulait pas s’avouer la vérité ?

Complètement dans ses pensées, elle s’interrogeait, ne prêtant plus d’attention à ce qui se passait autour. Aussi réagit-elle un peu trop violemment quand elle comprit que c’était les mains de Sam qui la tenait par les épaules. La Jeune Fille se dégagea de son étreinte et fit deux, trois pas, lui tournant toujours le dos.

« Evidemment que je t’en veux ! Mes oreilles bourdonnent et tu m’as donné mal au crâne à hurler comme une fille ! Tu as sans doute réveillé tout le Château. Attends un peu, que le Concierge, le Directeur ou même qu’un fantôme trouve d’où provenaient ses cris… Je te jures Samuel Gamegie que si je me fais renvoyée, je… »

Elle avait eu le malheur de tourner la tête et de croiser le regard de jade du Sixième année. Il semblait si affligé que le reste de sa phrase finit dans un silence. Difficilement, elle fit glisser ses yeux sur un rayonnage.

Pourtant, elle n’en voulait pas du tout à Samuel. Bon… oui, peut-être un peu, mais c’était surtout contre elle que sa colère était dirigée. Elle détestait le sentiment qu’il l’envahissait. Elle détestait ressentir ce pincement au cœur à chaque fois qu’il allait mal. Elle se détestait de réagir comme une gamine niaise a chaque fois qu’il lui souriait. Bon sang, tout ceci était si guimauve !

La violence de la réaction de Lynn avait été si violente que Samuel en avait sursauté et reculé d'autant de pas qu'elle s'était écartée de lui. Ces derniers temps, Lynn s'était ouverte un peu, enfin en tout cas, vers lui. Et comme d'habitude, il en avait fait trop, il avait betement cru qu'il pouvait se permettre d'etre aussi familier avec elle qu'avec les autres filles. Mais Lynn n'était pas les autres filles, aucune fille qu'il connaissait n'etait comme elle. Aucune ne lui apportait autant qu'elle. Et voilà qu'il était allé trop loin.

Il l'écouta et chaque mot qui sortait de sa bouche etait un eclat de verre acéré.

"... hurler comme une fille ..." Sam reçut le coup comme on reçoit un electrochoc. Il avait souffert longtemps des reflexions de ce type durant le primaire moldu et surtout chez lui, de la part de celui qui etait génétiquement son père et de son frère. Cétait comme ces blessures que l'on croit cicatrisées et qui s'ouvrent au moindre choc. Sa douleur rendait son regard encore plus clair et c'est ce regard que Lynn croisa.

Le couetté détourna les yeux en meme temps qu'elle. Il y avait tellement de colère dans sa voix qu'elle n'avait pas pu finir sa phrase. Et tout ce qui sortit de la misérable bouche du serpentard fut :

"Je suis désolé..."

Il aurait pu se défendre, dire qu'il ne 'l'avait pas forcée à entrer, lui faire comprendre que l'araignée lui avait fait perdre pied, lui dire à quel point il etait content qu'elle ait accepté de l'aider... Mais il ne put rien dire, sa gorge était trop nouée, comme obstruée par un branchiflore, et cela lui donnait du mal à respirer. c'était surement ca qui lui remplissait les yeux d'eau.

Sam se contenta de prendre la fiole qu'elle avait posée sur une étagère et de la faire disparaitre dans sa poche avant de retourner vers la porte. La main posée sur la poignée, il essaya encore de dire quelque chose mais rien ne sortit. Mieux vallait rentrer avant que quelqu'un n'arrive, se faire punir n'etait pas important, faire punir Lynn c'était hors de question.

Le serpentard appuya sur la poignée et rien ne se passa. Pensant qu'il n'avait pas appuyé suffisamment, Samuel appuya encore une fois, puis plusieurs tout en secouant la porte avant de laisser retomber son bras.

"C'est reverrouillé..."