Le compartiment des préfets

La discussion allait bon train dans le compartiment des préfets lorsque le traditionnel petit mot de bienvenue s'afficha à la fenetre. C'était un parchemin vaporeux mais bien lisible qui semblait collé à la vitre mais quiconque y passerait les doigts ne sentirait que le froid contact du verre.

Citation :

Mesdemoiselles et messieurs les préfets,

Les directeurs et les enseignants vous souhaitent une bonne rentrée et vous font entièrement confiance pour l'encadrement des élèves de vos maisons respectives.

Comme tous les ans, nous vous demanderons de profiter du voyage pour décider lesquels d'entre vous chaperonneront les élèves de 1ere année lors de leur traversée en barque. Les autres superviseront le transport en calèches.

Cette année, je vous demanderai exceptionnellement de me rejoindre dans mon bureau dès votre arrivée au chateau. Vous pourrez rejoindre le banquet ensuite.

Le message était clos par la signature bien reconnaissable de Faelin Ombrelune en lieu et place de l'habituelle signature de William Kay, ce qui ne manquerait pas d'attirer l'attention de certains.

"Gaëlys !!"

Même si elle l'avait voulu, Liberty aurait eu bien du mal à cacher sa surprise. L'étoile dorée qui brillait sur le torse du Poufsouffle avait quelque chose d'inattendu, comme un cadeau de Noël en plein mois de Juillet.
La surprise était si grande qu'elle n'entendit pas la remarque de Gaëlys au sujet de Zachary.

"Ca va merci ! T'en fais pas ça s'est arrangé ^_^ Une goutte de potion d'euphorie dans son jus d'orange, et il a complètement oublié que j'étais allée voir ce match avec toi au lieu de lui apprendre à jouer aux cartes explosives ! Wow Lylys, j'en reviens pas ! L'étoile te va drôlement bien ( **)"

Elle regrettait que le Poufousffle ne soit pas aussi démonstratif que Zach qui n'avait pas hésiter à embrasser les deux préfètes sur la joue, mais également que la place à côté d'elle soit déjà prise u_u.
Alors que les discussions reprenaient bon train, la porte s'ouvrit une fois de plus, et la remarque de Zachary fit bien rire Liberty. Lorsque le préfet de Serpentard entra, elle le salua d'un sourire. Même si elle disait souvent de lui qu'il "pétait plus haut que son cul", elle le trouvait plutôt gentil. Aussi se prêta-t-elle au jeu du baise-main en lui répondant un "merci très cher" dans une belle imitation du ton pompeux d'Oliver.
Lorsque le Serpentard leur présenta un coffre (que dis-je, un écrin) qui avait la taille idéale pour renfermer un balai, tous ses sens furent mis en éveil. On aurait presque pu voir ses pupilles se dilater lorsque le maganifique balai fut présenté à l'assistance.

"La vache !" souffla Liberty, tout aussi impressionnée que Zach.

Pendant un court instant, il sembla qu'un silence cérémonieux ce soit installé auprès des adeptes du Quidditch, mais Liberty en romput le caractère sacré en faisant glisser son index sur le nom d'Oliver gravé en lettres dorées sur le bois d'une excellente qualité.

"Je vois que ça sert d'être gosse de riche ! Heureusement que le talent c'est gratuit ._."

C'est en se redressant sur sa banquette qu'elle se rendit compte que l'illusion d'un parchemin s'était déroulé contre la vitre. Ou dans la vitre, difficile à dire.

"Moi je préfère m'occuper des première année !" s'exclama-t-elle. "C'est marrant les balades sur la lac, et surtout les gamins terrorisés ._."

Dans son empressement, elle n'avait pas remarqué que la signature était celle de la directrice, pas plus que la mention selon laquelle ils devraient la retrouver dans son bureau ne l'avait alarmée. William Kay et ses problèmes lui étaient momentanément sortis de la tête.

Cornwell avait décidé de l'ignorer ? Très bien cela lui convenait parfaitement. Plus le temps passait et moins le gardien supportait le Gryffondor et ses techniques de dragues aussi fines que les blagues des chauffeurs routiers moldus... Enfin bon, il y avait les filles et il pouvait passer un agréable voyage sans s'occuper de l'idiot du village.

Son coeur avait bondi à l'accueil chaleureux de Liberty. Ils s'étaient bien amusés à ce fichu match qui avait failli valoir à Lib une bonne punition pour la fin des vacances mais c'etait sans compter sur les ressources de la demoiselle.

"Oui c'est comme tu avais dit : il est hors de question qu'une attrapeuse se laisse si facilement attraper! Merci pour l'étoile, j'avoue que j'ai été très surpris quand je l'ai reçue ._. Il va falloir que vous m'appreniez les ficelles du métier "

Voilà qui lui ferait un bon prétexte pour passer du temps avec la jolie Serdaigle.

Alors que la porte s'ouvrait, le tout nouveau préfet de Poufsouffle sentit ses joues chauffer lorsque Sylvaen le mit en boîte avec son "wow". Il la poussa tres doucement de son epaule.

"Rah c'est méchant ça ! Décidément tu as l'air d'avoir bien changé durant ses vacances. Une rencontre qui a tout changé justement?" s'enquit-il tandis que le prefet de serp saluait tout le monde avec un ton dégoulinant d'hypocrisie auquel il répondit un vague "Salut Oliver". Puis soudain toutes les discussions cesserent.

Les trois passionnés de quidditch avaient tous les yeux exorbités et fixés sur le magnifique balai qu'Oliver venait de leur montrer avec une fierté digne d'un coq. Le balai etait superbe et Liberty n'avait pas pu se retenir de le toucher, comme on se pince pour se persuader qu'on ne reve pas. Gaelys aurait voulu en faire autant mais restait cloué sur place. Son père avait souvent ramené des prototypes à la maison, lui qui entrainait de grandes équipes, mais jamais le blond n'en avait vu un aussi splendide. Zachary etait déjà en grande conversation avec Oliver qui semblait bien parti pour remplir le compartiment avec ses chevilles et sa tete qui gonflaient à en éclater. Lui, restait à contempler le balai jusqu'à ce que Liberty attire son attention sur le parchemin qui etait apparu sur la fenetre. Il le lut rapidement.

"Je vais m'en occuper aussi, ça sera la seule fois où je pourrai le faire et ça me tente bien la traversée en barques ^^ . Vous avez vu, elle veut nous voir sans son bureau.. Elle ne fait pas ça d'habitude? Ca doit etre pour nous passer des consignes non?"

Il parlait bien entendu de la directrice et interrogea Liberty et Sylvaen à tour de rôle, son regard restant accroché à celui de la préfète des lions.

La compartiments des Préfets était relativement simple a trouver et y accéder aurait du être un jeu d’enfants… C’était sans compter le chariot de sucreries déambulant dans le couloir et bloquant par conséquent le passage. A ça, il fallait rajouter des dizaines de gamins gourmands et impatients qui se bousculaient pour avoir fondants au chaudron, chocogrenouilles et autres baguettes réglisses. La combinaison des deux permettait d’expliquer pourquoi Lynn n’était arrivée devant le compartiment privé qu’une bonne demi-heure après le départ du train.

Sa valise lui donnait l’impression de peser une tonne, l’élastique qui entourait préalablement ses cheveux ne tenait plus maintenant qu’à une mèche misérable et elle s’était fait marché sur les pieds tellement de fois que ses chaussures étaient couvertes de traces de pas. C’est donc ainsi, les cheveux légèrement en bataille, les joues rouges de colère et le regard orageux que la Préfète des Serpents fit coulisser la porte du compartiment.

« Salut. »

Le simple mot claqua dans l’air comme un coup de tonnerre. La Rousse fit courir ses yeux sur les étudiants déjà confortablement assis. Arrivé sur Zachary, son regard cilla. Qu’avait fait la maison Gryffondor pour hériter d’un préfet pareil ? … Aucune importance après tout, les déboires des élèves Lions ne la concernaient pas.

La Rousse fit léviter son bagage jusque dans le filet et alla s’asseoir en face d’Oliver, près de Cornwell. Elle jeta un coup d’œil curieux sur le balai d’Oliver devant lequel Liberty, Gaëlys et Zachary bavaient presque. Oué c’était un balai quoi. Pas de quoi se damner…

Le balai resplendissait toujours mais il avait quitté le centre de la conversation, au grand dam de Zachary dont les yeux gris ne semblaient pas vouloir se détourner. Etrange comme l'humeur pouvait changer rapidement. S'il continuait à faire bonne figure, le jeune homme se sentait de plus en plus maussade. Comme le disait si bien Liberty, un balai comme ça était la marque d'un gosse de riche ... Un jour, il jouerait dans une si bonne équipe qu'on lui offrirait. Mais en attendant, ça ne restait qu'un beau rêve.

Contrarié, un peu malade, et la moue légèrement boudeuse, il se renfonça dans la banquette, les mains dans les poches et les yeux au plafond. Une déception de plus due à ce qu'il pouvait ou non s'offrir, c'était quelque chose, mais le plaisir d'avoir été nommé préfet était remplacé par la prise de conscience de ce que ce nouveau titre voulait dire. Capitaine de quidditch : très bien, il était sur son terrain. Préfet ... Et bien pour commencer, cela impliquait de rester dans ce wagon ou s'il appréciait quelques personnes, il n'était surement pas le centre de l'attention. Et ça, c'était dur. Il avait très vite fait de se sentir oublié. Et il n'avait jamais aimé ça. Malheureusement avec une bande d'intellos ... Le garçon poussa un léger soupir et se racla la gorge avant de rebaisser la tête vers la gryffondor et sa jupette, à qui il adressa un joli sourire :

"Pas de problème, vas-y. Surveille bien mon frangin, à tous les coups, si y en a qui tombe, ça sera lui ._.. J'aurai pas dû lui parler du calamar."

Le jeune homme s'était un peu poussé pour laisser de la place à la préfète de serpentards, et pour la première fois de sa vie ou presque, il regrettait d'être entre deux jolies filles. Il avait un mal de crâne qui pointait le bout de son nez et se sentait un peu vaseux, d'où l'attirance extrême qu'exercait soudainement sur lui la fenêtre contre laquelle il aurait pu poser sa tête trop lourde.

Yeux fermés, de nouveau appuyé sur la banquette, il écoutait d'une oreille distraite la conversation. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire que ce soit la directice qui signe ? Bien qu'habituellement complètement coupé du monde sorcier pendant deux mois, il avait entendu aussi parler des problèmes du directeur, mais ça ne l'avait pas plus affolé que ça. C'était par Liberty pendant l'été, et la jolie blonde avait toujours eu tendance à s'emporter un peu vite, il avait pensé qu'elle exagérait.

"Qu'est-ce qu'il lui arrive, au dirlo ?" Marmonna-t-il, sans trop savoir s'il avait parlé à voix basse ou simplement pensé, persuadé que de toute façon, sa voix se perdrait au milieu de la conversation.

Hiyo avait eu un été assez chargé. Entre les vacances au Japon chez ses cousins de façon parfaitement moldue car ceux-ci n'étaient pas au courant des études du jeune Serdaigle, et le mois qu'il avait passé en partie à travailler comme vendeur dans une boutique de prêt-à-porter sorcière et en partie à réviser pour la rentrée. C'était pendant cette période qu'il avait reçu la lettre le désignant comme nouveau préfet de Serdaigle ainsi que son insigne. Cela l'avait beaucoup surpris, mais l'avait également rendu fier de penser qu'on l'estimait digne de cette charge.

Le jour de la rentrée était vite arrivé, et à peine avait-il posé le pied dans le train qu'une deuxième année l'avait harponné pour résoudre une affaire d'agenda mystérieusement égaré. Ledit agenda avait été retrouvé finalement après une fouille minutieuse du compartiment... dans les affaires de la jeune fille qui s'était excusée, rougissante, mais les gloussements et les regards qu'elle échangeait avec ses deux amies faisait soupçonner au nouveau préfet que l'agenda n'avait jamais quitté le sac de la demoiselle et que toute cette affaire n'avait eu pour but que de s'adresser au jeune homme aux yeux améthyste.

Et c'est sur ces entrefaites qu'Hiyo pénétra dans le compartiment, bon dernier. Il était déjà en uniforme et son insigne soigneusement astiqué avant le départ brillait sur sa poitrine.

"Bonjour à tous !" lança-t-il avec un grand sourire avant d'ajouter : "Désolé pour le retard..."

Il parcourut des yeux les occupants du compartiment, notant les nouvelles nominations.

"Les cheveux courts te vont bien, Sylvaen." dit-il enfin en s'asseyant sur un bout de siège encore libre.

Il remarqua alors le message inscrit sur la fenêtre et le lut, une expression intriguée apparaissant sur son visage au fur et à mesure de sa lecture.

Sans grande surprise, ce fut la brillante Gryffondor qui eut l'intelligence de remarquer un détail que peu d'autres avaient relevé : la signature de la directrice en lieu et place de celle du directeur à laquelle ils étaient habitués.
Cela eu pour effet immédiat d'exciter cette curiosité qui faisait de Liberty une Serdaigle, ainsi que son imagination à tendance paranoïaque, comme le lui avait justement fait remarquer Zachary lorsqu'elle lui avait parlé de "l'affaire Willou" cet été, mais de sa façon détournée qui faisait toujours passer ses moindres paroles pour des flatteries.
Remarquant à peine l'entrée de Lynn, elle répondit à son salut sans même la regarder, trop occupée à relire le message signé de Faelin Ombrelune, comme si elle essayait d'y trouver un message caché.

"Vous croyez qu'il lui est arrivé quelque chose ?" lança-t-elle à l'assistance sans quitter l'illusion de parchemin des yeux. "Je veux bien manger mon balai s'il n'y a pas un truc qui cloche ! Pourquoi est-ce que Mr Willou n'est pas là ? Peut-être qu'il est malade ... ce ne serait pas étonnant s'il avait fait une dépression à cause de cette vieille chauve-souris !"

Peut-être aussi que la convocation de Fae n'avait pour motif que la modification d'un règlement ou la réorganisation d'un tel fonctionnement ou d'un autre, peut-être aussi que la signature d'Ombrelune n'était dûe qu'à un insignifiant hasard, mais ça, Liberty ne parut pas l'envisager. La plus petite des Préfètes s'enflammait, et quelque chose dans son regard qu'elle tourna bientôt vers ses camarades disait qu'il valait mieux être de son avis.
Ce fut à retardement qu'elle remarqua qui était la nouvelle Préfète de Serpentard. Lynn Hodges n'était certes pas le personnage le plus chaleureux de Serpentard, mais sa présence était tout de même moins glaciale que celle de Shanaël Gloucester, dont elle héritait de l'étoile. Les années précédentes, ce même compartiment des préfets aurait pu être confondu avec une chambre froide dès que l'ancienne Préfète de Serpentard y entrait.
Oubliant qu'elle avait déjà salué la nouvelle venue, elle se reprit :

"Oh salut, bienvenue parmi les Préfets !"

Puis la porte s'ouvrit de nouveau, et ce fut cette fois une tête de sa propre maison qui entra dans le compartiment.

"Tiens, Hiyo ! Pourquoi je suis pas surprise que ce soit toi le nouveau Préfet ? ^^ "

Liberty passa les heures qui suivirent à parler de "l'affaire Willou". Tous les scenarii les plus dramatiques étaient envisagés, passant du complot ministériel qui aurait envoyé William Kay à Azkaban dans le plus grand secret, au mélodrame d'un directeur en détresse devenu alcoolique et réduit à être vu en compagnie de sorcières de mauvaise vie. Finalement, lorsqu'elle se rendit compte que ses élucubrations n'intéressaient plus personne, elle abandonna avec fort mauvaise humeur pour se replonger dans le dernier numero de Quidditch magazine.

Plus les heures avançaient, plus les paysages d'Angleterre défilaient ... le ciel de plus en plus sombre annonçait l'arrivée imminente en gare de Pré-au-Lard ... Déjà, dans certains compartiments, on commençait à se mettre en uniforme, on se réveillait peu à peu de sa torpeur et on entendait ça et là des "Je reconnais, on est bientôt arrivés !" et des "où est ma cape ? Il a l'air de faire froid !".
Le numero de Quidditch magazine avait glissé des genoux de Liberty sur le sol, et la tête de la petite préfète blonde somnolente avait investi l'épaule de Zachary.

Les hypothèses les plus farfelues fusaient dans le compartiment, la plupart amenées avec fougue par Liberty. Le pauvre Hiyo venait d'entrer, sa toute nouvelle étoile accrochée à sa chemise et avec sa discretion habituelle, s'était faufilé pour lire l'affiche sans gêner les discussion de ses collègues. Même les serpents se mêlaient à la conversation, enfin Oliver, puisque Lynn Hodges n'avait lâché qu'un "salut" depuis qu'elle les avait rejoints. C'était vraiment une fille fermée qui ne s'ouvrait qu'à quelques rares personnes de sa maison, décourageante meme pour un poufsouffle qui essayait d'être sympathique avec tout le monde.

Voyant la moue sceptique de Hiyo, Gaëlys se pencha pour lui souffler:

"Je pense qu'elle veut nous voir parce que on est beaucoup de nouveaux préfets cette année. Les directeurs doivent vouloir coordonner l'équipe."

Se dire qu'il faisait partie de l'équipe de Cornwell était difficile pour le blond, pourtant il faudrait bien qu'il garde ses sentiments pour lui.

Alors que Liberty continuait de sortir des idées nouvelles de son sac à suppositions, il essaya de calmer le jeu.

"Vous savez c'est pas parce que monsieur Kay n'a pas signé ce mot qu'il se passe quelque chose hein? Il etait surement occupé ailleurs, je crois que tout le monde s'emballe là.."

Mais ce fut en vain, et lorsque Liberty parla d'alcoolisme et de sorcière des rues, il abandonna la partie. Son regard tourné vers la fenetre, son front contre le verre froid - que Zachary aurait bien voulu d'ailleurs - Gaëlys laissa ses pensées filer en regardant sans le voir le reflet de son visage qui avait prit de la maturité sans perdre son éclat vélane qui au contraire s'était encore renforcé.

Il devrait redoubler d'efforts pour cette année, autant en quidditch que pour ses études et monsieur Kay le savait parfaitement. Pourquoi donc l'avait-il choisi comme préfet? Cela representait une surcharge importante de travail et monopoliserait dui temps dans son emploi du temps... Il allait avoir du mal a bien s'entrainer. Non il ne voyait pas pourquoi le role de préfet lui avait été donné meme s'il s'en était senti flatté.

Derriere la vitre le paysage changeait, dans le compartiment il avait changé aussi : les serpents discutaient à voix basse dans leur coin,Hiyo semblait perdu dans ses pensées, Liberty avait laissé tomber son magazine en s'endormant sur l'épaule de Zachary qui lui aussi dormait - c'était normal qu'il dorme avec autant de filles pres de lui? et puis cet air verdâtre.. Oo - la tete posée sur celle de l'attrapeuse. La vision du mignon petit couple lui tordit l'estomac et il se pencha pour ramasser le magazine qui jonchait le sol pour commencer de le feuilleter en passant sa main dans ses meches blondes que la condensation sur la vitre avait humidifiées.

Il le referma bien vite préferant bavarder à voix basse avec Sylvaen de choses et d'autres, des vacances, de la rentrée, de leur derniere année, de elur avenir, de la pluie, du beau temps et de la vie.

Puis le train commença de ralentir, les elèves de s'agiter, reveillant les deux tourtereaux. Gaëlys se leva et commença de se changer apres avoir descendu le bagage de Sylvaen qui contenait sa robe de gryff. Puis le train s'arrêta dans un grincement.

"Et voilà, c'est parti! on y va les préfets?"

[Sur le quai]

Elle s’était un peu calmée. De toutes les manières, si elle se laissait dépasser dès le début, la suite de l’année promettrait d’être invivable. Non, elle avait la charge des élèves de sa maison, elle s’occuperait du mieux qu’elle pourrait des élèves de sa maison ! Les directeurs lui avaient assez fait confiance pour la nommer Préfète, secrètement elle ne voulait pas les décevoir. Et puis par respect pour Shanaël, elle devait faire son maximum….

C’est donc plus détendu et le regard moins sévère que Lynn aborda la suite du voyage. Oliver lui avait courtoisement légué la traversée du lac avec les premières années. Elle se souvenait que lors de son arrivée à Poudlard, le spectacle du château paré de toutes ses lumières avait été un ravissement. Les nouveaux élèves allaient en rester bouche bé et tant mieux !

En s’enfonçant dans son siège, elle heurta maladroitement le bras de Zachary et tournant le regard vers ce dernier, vit qu’il n’avait pas très bonne mine. Allons bon, malade en train le Lion ? Ou alors étais-ce parce qu’il fallait partager le compartiment avec Keryann ? En tout cas, le Poufsouffle n’avait rien perdu de son charme vélan. C’était certain que ses deux là allaient encore briser des cœurs, volontairement ou pas.

La Rousse ne se mêla pas à la conversation mais écouta tout d’une oreille intéressée. Le sort de William Kay la préoccupait presque autant qu’il préoccupait la Préfète des Serdaigle. Seulement Lynn se montrait beaucoup moins démonstrative…
Plus le temps passait, plus elle se sentait envahit par le somnambulisme de ses camarades. Et ce fut pire lorsque Liberty cessa de parler pour se plonger dans son magasine. Les conversations se réduisirent alors à des paroles étouffées. Elle échangea quelques mots avec son condisciple mais s’enferma bientôt dans un silence fatigué…

Le train adopta une allure plus douce et finalement s’arrêta. Lynn étouffa un bâillement, le voyage l’ayant partiellement vidé de son dynamisme, puis se leva pour défroisser sa robe. Son regard se posa sur le filet à bagages puis sur Gaëlys qui descendait les affaires de Sylvaen. Sautant sur l’occasion, la Rousse lui demanda de descendre aussi sa valise. Avec le peu de force qu’elle avait dans les bras, elle risquait de la faire tomber sur la tête de quelqu’un… ou pire sur la sienne. Après avoir remercié le vélan, elle suivit le petit groupe sur le quai.


{-> Quai}

Sylvaen sourit en entendant Zach dire que son petit frere serait le premier a sauter dans le lac si l'occasion s'en présentait. A dire vrai celà n'étonnait pas la Prefete outre mesure. Elle acquiessa, signifiant qu'elle se chargerait bien de prendre en charge les premiere année, et allait répondre à la question de son camarade lorsque la porte du compartiment s'ouvrit à nouveau, laissant cette fois passage à Hiyo.

Elle salua celui ci distraitement. A vrai dire son imagination avait prit le même chemin que celui de la Serdaigle, et elle était plus préoccupée par ce que pouvait signifier ce message étrangement signé de Faelin que par les nouveaux Prefets. Bien que moins volubile que Liberty, la brune n'en aprla pas moins avec elle, et avec les autres qui avaient la patience et le courage de suivre la conversation, de ce qui pouvait bien être arrivé à William Kay. Oh bien sur la Prefete des Aigles avaient des idées plutôt farfelues, mais d'autres étaient tout a fait réalistes et il n'en restait pas moins qu'ils étaient tous convoqués chez les Directeurs dès leur arrivée au chateau. S'il s'était agit d'une simple convocation pour l'arrivée des nouveaux Préfets, celà aurait tout aussi bien pu attendre le lendemain, de même que tout autre chose, ca cette convocation signifiait que les Directeurs ne seraient pas dans la Grande Salle lorsque les élèves y entreraient. Ce qui était pour le moin étrange, et signifiait que quelque chose de particulier c'était passé à Poudlard.

Elle en était la de ses réflexions lorsque Gaelys prit la parole. Pas la peine de s'affoler, oui sans doute, mais tout de même. Elle haussa pourtant les épaules et répondit :

"C'est tout de même étrange. Mais tu as raison, rien de sert de faire des hypothèses, nous verrons bien de quoi il retourne lorsque nous arriverons."

Elle sourit. Le balancement du train sembla être soporifique pour certains, car Zach dormait à présent profondemment. Liberty ne tarda pas a l'imiter, une fois qu'elle eu passé en revue toutes les possibilités et hypothèse quant au devenir de William.

Sylvaen passa agréablement le reste du voyage à discuter à voix basse avec Gaelys, et occasionnellement avec les autres Prefets encore éveillés. Et ils arrivèrent enfin en gare, dans un crissement de freins et la fumée de la locomotive. Il n'en fallut pas plus pour que le Poudlard Express semble se réveiller. Des cris d'excitations retentissaient ici et la, des questions stressées des premiere année ou de ceux qui ne parvenait pas à retrouver leur uniforme, voir le bruit de dégringolade de bagages que l'ont a voulu descendre et que l'on a laissé échapper...

Sylvaen prit le sac que lui tendait Gaelys en le remerciant, et en sortit sa robe de sorcier qu'elle enfila sans tarder. Puis elle répondit avec un sourire :

"On y va ^^ "

[>> quai]