Brume nocturne

Ragout de crevette aux petits légumes. Soupe d'artichaud avec choux de bruxelles entiers. Canard roti aux clou de girofle.

Ca n'était, comme le fit remarquer la personne qui venait de sorti de l'auberge, pas particulièrement envie. Mélusine sourit à la jeune fille. Jeune fille qu'elle n'avait jamais vu auparavant malgré son apparent jeune âge. Lorsque celle-ci s'excusa, la serpentarde fit un geste de dénégation avec sa main.

"Ne vous en faites pas, je n'avais pas vraiment faim."

Elle se tourna un peu plus franchement vers la demoiselle pour la regarder avec plus d'attention. Non vraiment son visage ne lui disait rien. Peut-être venait elle d'arriver en ville, ou bien venait elle faire du tourisme.

Mélusine hésita à lancer la conversation ou à laisser partir son interlocutrice pour se replonger dans ses pensées moroses. Elle ne savait même pas vraiment pourquoi elle était descendu à Pré-au-lard. Surtout à une heure aussi tardive. Toute cette histoire avec Finhley lui tourneboulait la tête. peut-être avait elle eu simplement envie de fuir le château. Elle passa une main dans sa capuche pour remettre derrière son oreille une de ses mèches de cheveux.

"Vous êtes nouvelle ici? En tout cas vous n'êtes pas de Poudlard hein?""

La remarque sur la réputation de la Tête du sanglier attira un sourire amusé sur les lèvres de l'étudiante. Elle se pencha vers la rouquine avec le même faux air de complot sur le visage.

"Plutôt oui, on raconte que le proprio a été trois fois à Azkaban."

Puis, elle éclata de rire. Terrifiée? Par quoi ? Elle avait sa baguette en main, dissimulée sous sa cape, et elle aurait été ravie de se défouler un peu sur un quelconque agresseur.

"Je me débrouille assez bien en duel. Et puis, Pré-au-Lard est bien plus accueillant que POudlard en se moment vous savez. Il est moins... problématique, de se balader dehors une nuit de pleine lune que d'aller aux toilettes à la même heure à l'intérieur du château."

Mais, aussi bravache que Mel le fut à cet instant, elle ne put retenir les rougeurs sur ses joues d'apparaitre à l'idée d'un rendez-vous.

"Si seulement..." murmura-t-elle.

Elle demeura un instant silencieuse et fit un geste en direction du bar que l'étrangère avait indiqué plus tôt.

"Si vous avez envie d'écouter mes jérémiades, je vous offre un verre."

Mélusine se laissa docilement emmenée vers le Vif d'or avec un léger sourire aux lèvres. Ce n'était peut être pas très intelligent de se laisser guider par une totale inconnue mais qu'importe, Mel savait se défendre, que ce soit avec une baguette ou avec ses mains.

"Je m'appelle Mel...anie." hésita-t-elle. Donner son vrai nom n'était pas forcément une bonne idée. "Mélusine" n'étant pas très fréquent en dans le coin, si jamais la dénommée Emily allait raconter leur rencontre quelque part, cela pourrait lui attirer des problèmes.

Les deux jeunes filles entrèrent dans le bar bien plus rempli que la taverne. Quand votre propriétaire ressemble plus à un mannequin qu'à un vieux pirate, cela a tendance à se ressentir sur la fréquentation de votre établissement. Les deux jeunes filles s'installèrent donc à la table à côté de la fenêtre. Mel garda sa capuche. Il valait mieux éviter de se faire repérer si un prof quelconque était de sortie. Quand le serveur vint prendre leur commande, elle se contenta de baisser la tête en désignant du doigt une bieraubeurre. Le serveur revint quelques minutes plus tard et déposa leur commande devant chacune de ses clientes et les laissa bientôt en tête à tête.

Mélusine zyeuta le doux visage de son interlocutrice de sous son capuchon et prit une légère inspiration avant de se lancer.

"Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il y a eu pas mal de changement dans le coin. Surtout au château. Un nouveau directeur. Avec des idées plutôt... bizarres."

Mélusine crispa inconsciemment les poings lorsque Emily sortit cette stupide rumeur sur la soit disant incompétence de William. Elle délia lentement les doigts de sa main droite et pris son verre pour le porter à ses lèvres et boire une gorgée.

"On entend beaucoup de chose auxquelles il ne faut pas se fier vous savez. Wi... Monsieur Kay est un excellent éducateur. Très à l'écoute de ses étudiants. Et ils portaient à tous la même attention. C'est du moins ce qu'en disent la très grande majorité des élèves de POudlard. "

Elle se mit à rougir férocement lorsque sa nouvelle "copine" la ramena à ses états d'âme d'adolescente. Elle tapota nerveusement son verre puis pris une grande inspiration. Elle se pencha vers Emily et souffla

"Sans vouloir vous offenser, vous êtes plus âgée, vous devez avoir de l'expérience..."

Mélusine hésita avant de se lancer à nouveau.

"Vous pensez qu'un homme ayant deux fois mon âge pourrait quand même s'intéresser à moi?"

Mélusine se sentit rougir encore plus, si c'était possible. Elle aurait voulu parler de ce genre de chose avec sa mère ou quelqu'un d'autre. Mais elle ne voulait plus entendre parler de la première et elle ne voyait pas à qui s'adresser sans attirer un flot de questions gênantes et une attention un peu trop appuyée du corps enseignant. Alors peut etre que cette étrangère, qu'elle ne reverrait probablement jamais, pourrait lui venir en aide.

Mélusine écouta la longue tirade d'Emily avec attention, les yeux rivés sur la joue droite de la jeune femme. Cela lui faisait un bien fou de pouvoir enfin dire tout ce qu'elle avait sur le coeur au sujet de William. Même si elle en avait parlé avec Sam, on ne pouvait pas dire qu'il était le mieux placé pour lui donner des conseils côté courrier du coeur.

La jeune fille approuva avec tristesse de la tête quand Emily lui conseilla de ne pas attendre et gâcher plusieurs années à soupirer un homme sans doute inaccessible. La serpentarde ne le savait que trop bien, cela faisait presque deux ans maintenant... Elle releva cependant un regard surpris sur sa voisine quand elle lui affirma qu'elle devrait se déclarer. Mélusine tritura son verre. Est-ce qu'elle oserait ? Après tout elle n'aurait rien à perdre. Mais encore faudrait-il que l'élu de son coeur soit à portée de voix...

Un petit rire, proche du gloussement crétin, bon sang qu'on pouvait être ridicule quand on était amoureuse, secoua Mélusine à la proposition d'Emily de se répandre sur le mystérieux gentleman.

"Ca pour être beau ! Il est magnifique même ! Il est grand, blond... Il a un sourire.... Et quand il rit... Mais c'est pas parce qu'il est beau... Enfin, il est beau parce qu'il irradie. Il a cette... douceur. Ce coeur énorme... Comme s'il voulait prendre le monde entier dans ses bras pour le consoler et lui dire que tout ira bien. Et en ce moment... Je n'ai qu'une envie c'est de le prendre moi dans mes bras et de lui dire que tout ira bien, que Poudlard l'attendra toujours et que s'il le faut, je suis prête à le porter moi-même jusqu'à son bureau."

Mel joua rêveusement avec sa paille.

"Quand aux dernières nouvelles, il est célibataire. Ou tout du moins il n'est pas marié, et à part une imbécile d'infirmière qui lui fait les yeux doux et la fleuriste qui essayait de lui jeter son décolleté au visage chaque fois qu'il passait devant chez elle, on ne l'a jamais vu avec personne. Oh mon dieu..."

Mélusine jeta un regard horrifié à sa vis à vis.

"Et s'il est gay ? Ah non je refuse ! Je serais obligée d'émasculer Sam !"

« Ca pour être beau ! Il est magnifique même ! Il est grand, blond... »

Toujours les même mots et ce depuis plus de 15 ans. William se rappelait très bien le jour où Matthew était arrivé à Poudlard en octobre de leur 7eme année. Il avait été réparti à Gryffondor et William en avait entendu parler avant de le croiser, par les filles de la maison noir et or, surexcitées dans leur salle commune alors qu’elles s’extasiaient sur le « nouveau de Gryff ». Grand, blond et magnifique…

Emily / William sourit, montrant qu’elle/il voyait très bien ce que Mélusine voulait dire. Encouragée autant qu’emportée par son élan la Serpentard continuait :

« Il a un sourire.... »

Celui de William –le sourire- se figea un instant. Matthew ? Sourire ? Quelque chose lui échappait. Il pensait bien être un des seuls à avoir jamais vu Mattew sourire, mais bon, après tout, il n’était pas avec lui en cours. Peut-être était-il finalement beaucoup plus chaleureux avec ses chaudrons que dans les couloirs.

« Et quand il rit... »

Non, là, décidément quelque chose clochait. Emily/William prit son verre, espérant cacher son trouble. Il avait beau réfléchir, il ne voyait pas d’autre grand blond d’une trentaine d’année à Poudlard, peut-être un habitant de pré-au-Lard : il y avait le fils du vieux Sweepman mais il était déjà plus vieux et… Mélusine continuait sur sa lancée, telle un train à vapeur... Ou une étoile filante…

« Mais c'est pas parce qu'il est beau... Enfin, il est beau parce qu'il irradie. Il a cette... douceur. Ce coeur énorme... »

Non ce n’était définitivement pas de Matt qu’elle parlait. Emily/Willou porta son verre à ses lèvres en continuant son listing.

« Je n'ai qu'une envie c'est de le prendre moi dans mes bras et de lui dire que tout ira bien, que Poudlard l'attendra toujours et que s'il le faut, je suis prête à le porter moi-même jusqu'à son bureau. »

Et là, il s’étouffa. Il réussit quand même à ne pas lui cracher sa bierraubeurre au visage en se pliant en deux sur le côté gauche. C’était de lui qu’elle parlait ! Et il n’avait rien vu venir ! Il n’avait en réalité jamais pensé qu’il était possible qu’il fasse battre le cœur d’une étudiante Et cette réalité venait de lui sauter à la figure, l’empêchant d’avaler correctement. Il réussit à reprendre son souffle et incita Mélusine à continuer, plus pour ne pas avoir à répondre que par réelle curiosité. Qu’est-ce qu’il allait pouvoir faire maintenant ?

Il avait cessé de tousser mais son cœur continuait à battre trop vite. Emily/William fronça les sourcils, appuyant une main sur son cœur en écoutant d’une seule oreille mélusine qui voulait émasculer Samuel Gamegie sans vraiment savoir de quoi elle parlait, lorsqu’une douleur vive lui noua le ventre et fit faire une autre embardée à son cœur.

Quelque chose n’allait décidément pas.

Un goût acide lui remplit la bouche et ses dents se mirent à résonner comme un diapason. Son regard devint flou et c’est à peine s’il remarqua que Mélusine s’était levé pour se pencher vers elle/lui. La douleur revint, perçante et il étouffa un gémissement ; penché comme il l’était, il vit sa main changer, reprendre sa taille et son apparence habituelle. Les mèches rousses qui encadraient son visage devenaient blondes. C’était le polynectar. Quelque chose n’allait pas avec le polynetar. Sortant sa baguette de sa poche, il se leva et se dirigea vers la porte suivi par l’étudiante et les regards des autres clients. Une fois dehors, il réussit à lancer un sort d’agrandissement à ses vêtements et se débarrassa de ses escarpins en titubant, telle une cendrillon ivre. Dans son ventre, la douleur irradiait, piquant son cœur de pointes aiguës. Il avait maintenant quasiment repris son apparence habituelle, heureusement, il avait réussit à gagner la ruelle jouxtant le bar. Il réussit à articuler.

« Le sanglier… Sacha… »

Emily s'était soudainement mise à tousser comme une tuberculeuse et Mélusine était à deux doigts de se lever pour lui tapoter le dos quand ça arriva.

Ses yeux avaient changés de couleurs. En fait, ses cheveux changeaient également. Ce que Mel avait d'abord pris pour un reflet dû à la lumière de la salle se révéla en fait être une longue mèche blonde dorée.

Avant que la serpentarde puisse réagir, son interlocutrice s'était levée et courrait vers la sortie. Cela réveilla la jeune fille qui la suivit sans attendre. Elle passa la porte, faisant sonner une deuxième fois le grelot magique indiquant l'arrivée des clients. Dehors, elle resta bouche bée alors qu'"Emily" changeait ses vêtements et se débarrassait de ses chaussures.

Bizarrement, alors qu'il y faisait beaucoup plus sombre, ce n'est qu'une fois dans la ruelle qu'elle pris pleinement conscience de qui était Emily.

"Oh mon dieu..."

Elle porta ses mains à sa bouche, sous le choc. William Kay était appuyé contre le mur et la regardait de ses magnifiques yeux bleus suppliant. La deuxième révélation fut plus douloureuse encore. William se tenait le ventre, grimaçant de douleur. Les effets secondaires du polynectar défilèrent à toute vitesse dans la tête de l'étudiante et elle ne se rendit pas tout de suite compte que sa bouche récitait parfaitement la leçon apprise par coeur quelques mois plus tôt pour le cours de Rogue.

Le gémissement du directeur parvint difficilement à percer l'esprit embrouiller de Mélusine, qui fit volte-face et sortit d'un pas raide de la ruelle dans le but de se rendre à la taverne chercher de l'aide.

Aide qui se matérialisa deux pas plus loin sous la forme d'un autre blond évoqué plus tôt dans la soirée. Ce ne fut que lorsqu'elle se retrouva nez à nez avec Matthew Rogue que Mélusine craqua et se mit à couiner d'une voix étranglée en l'attrapant par le bras et en le trainant de force dans la ruelle.

"C'est William !!! C'est William!!!! Oh mon dieu vite il va mourir !!!!"

Mélusine se tordait les mains dans les cheveux, essayant de calmer son coeur et de récupérer un peu d'air dans ses poumons mais rien n'y faisait, elle était en pleine panique. Et Matthew Rogue ne faisait rien pour arranger les choses.

"Ce qu'il s'est passé? Comment voulez-vous que je le sache? Je discutais avec une bonne femme et d'un coup c'est devenu William Kay et il s'est senti mal et... et... et c'est vous l'expert en potion !" gronda-t-elle en se rapprochant du professeur.

Elle s'agenouilla près de son ancien directeur et lui maintenu les cheveux pendant qu'il semblait essayait de vomir un liquide poisseux.

"Je ne sais pas s'il a mangé quelque chose de contrindiqué ou quoique ce soit. D'un coup les effets ont commencé à s'estomper et il s'est sentit mal tout de suite. Alors maintenant, faites votre boulot et aidez le !"

William avait finit de vomir et s'était mis à trembler entre ses bras. Melusine essaya comme elle pu de le garder dans une position lui permettant de respirer plus facilement. SI William n'avait pas eu l'air en aussi mauvais état et que Rogue n'était pas le seul en mesure de pouvoir l'aider, elle l'aurait volontiers étranglé avec ses chaussettes. Elle essaya désespérément de se remémorer ce qu'ils avaient appris sur le polynectar en cours l'an dernier et sur les conséquences éventuelles d'une mauvaise utilisation mais les tremblements de William la distrayaient beaucoup trop.

Est-ce que c'était vraiment trop demander à l'univers de lui laisser soupirer après un William Kay en bonne santé et heureux ?

[HS: j'ai un peu oublié ce que je devais faire donc j'espère que ça ira quand même, c'est tout court mais au moins ça débloque T.T]

Jamais.
William n’avait jamais ressenti une telle souffrance.
Il n’avait même jamais imaginé qu’une telle souffrance puisse exister.

Dans sa vague inconscience, il avait pris conscience de l’arrivée de quelqu’un, grand, Sacha certainement. Mais la voix était autre. C’était celle de Matthew. Du moins pour autant qu’il puisse se fier à ce que ses sens lui transmettaient. Le polynectar défectueux, après l’avoir tordu de douleur, avait brouillé tous ses organes sensoriels : la terre tanguait, des odeurs improbables de varech et de barbe à papa enflaient ses narines, le monde changeait de couleur, les parallèles ondulaient, sa langue semblait emplir tout l’espace de sa bouche et c’est à peine s’il sentait maintenant les mains, innombrables, de ceux qui l’entouraient.

Puis son esprit se fendit.
Tranché à blanc.
Le monde ne fut plus qu’immense souffrance, une douleur telle qu’il ne pouvait même plus penser. Chaque parcelle de son corps lui donnait l’impression d’imploser et d’exploser en même temps, un acide le rongeait, on le tailladait de l’intérieur, on brulait chacun de ses nerfs au fer rouge. Il hurla, hurla à s’en arracher les cordes vocales mais la douleur était de plus en plus intense. Puis toute cette atrocité se concentra dans ses yeux. Il essaya de lever ses mains mais on l’empêchait. Que quelqu’un l’aide! Qu’on les lui arrache puisqu’il ne pouvait le faire lui-même!
Puis ce fut fini. Son cerveau court-circuita le reste. Exit. Terminé.

Les heures devinrent des minutes, les secondes des éternités.

Puis des voix vinrent à lui. Et ces voix étaient tellement présentes... Il voulait les chasser, l’inconscience valait mieux que la douleur. Mais elles insistaient.
Puis ses sensations refirent surface, on le secouait, on lui tapotait les joues. Une voix aiguë criait qu’il était mort. Une autre plus grave hurlait son prénom. Alors il ouvrit les yeux et fixa le regard bleu de Matthew qui tentait de le faire revenir à lui.

« Sacha… »

[> A la tête de sanglier]

Quelques secondes après l'épouvantable hurlement de Willou, la porte de l'auberge s'ouvrit avec brusquerie, claquant contre le mur opposé. L'homme qui se tenait sur le seuil, la respiration courte sous le coup de la tension, scruta la nuit de Pré-au-Lard, cherchant des yeux ce qui l'avait attiré dehors. Finalement, le reflet d'un réverbère et un écho étouffé dans le noir le guidèrent vers une ruelle qu'il rejoignit au pas de course, tombant nez-à-nez avec le petit groupe alors que William murmurait son nom.

Sans réfléchir, Sacha se précipita au côté de son ami, n'avisant ce qu'il y avait autour que d'un coup d’œil très distrait : cette jeune fille inquiète et inconnue, aux couleurs de Poudlard, le blond enseignant, qu'il connaissait pourtant mais ne reconnu pas immédiatement.

"Je suis là Will, je suis là !"

Alors qu'en face de Matthew et à côté de la brunette, il aidait à maintenir un peu l'ex directeur, son regard croisa celui du professeur, et percuta enfin :

"... Rogue ?"

Décidément, cette soirée prenait une tournure étrange. William avait l'air épuisé mais il était vivant et Sacha jeta un coup d’œil par dessus son épaule, inquiet :

"Il ne faut pas qu'on le voit comme ça... Crystal va... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?"

[~> A la tête de sanglier]

Après sa sortie de l’Auberge, l’air était plutôt frais. Elle ne savait pas quoi faire une fois dehors. Doit-elle rentré à Poudlard ou écouter son instinct. Son instinct lui disait de prendre la direction qui menait la Brume nocturne. Cristal ne voulait pas, mais ses pieds refusaient de l’entendre. Elle avançait à pas lent avec le cœur battant dont elle entendait elle-même le rythme cardiaque.

Au fur mesure qu’elle marchait dans la Brume nocturne, elle crut voir des silhouettes pas loin. Elle se frotta les yeux fatigués pour en être sûre. Il y avait bien des personne, trois ou… Non quatre personnes, mais que faisaient-ils là. Cristal s’approcha petit à petit du groupe d’un pas, pas trop assurée du tout.

Un moment elle avait cru entendre une personne parlé et un nom : « Je suis là Will, je suis là ! ». Est-ce qu’elle avait bien entendu.

*Willou est là, non je dois sûrement rêver… * se disait-elle pour elle-même.

S’approchant encore un peu et plissa un peu ses yeux pour mieux voir dans la nuit sombre. Elle était comme figée sur place, elle voyait Willou qui paraissait en mauvaise état. Il n'était pas seul, accompagné de Sacha et Rogue près de lui. Et une fille qui avait l'air de paniqué. Cristal se mit à courir près de lui en criant son nom.

« William ! »

Pour la première fois depuis qu’elle s’était lié d’une amitié proche, elle avait toujours appelé Willou. Mais là… ce n’était plus le cas… La joie, la peur, la fatigue et la tristesse c’était entre mêler dans sa voix pour l’appeler ainsi. Elle manqua de trébuché plusieurs fois, une fois arriver à près de Willou… Elle tomba à genoux et sa capuche dévoilait son visage entier.

« William, qu’est-ce que… tu as… » Lâcha-t-elle d’une voix tremblant et cherchait après la main de Willou pour qu’il puisse connaître un autre contact familier. Puis lança un regard aux trois autres personnes pour avoir une explication clair. « Comment se fait-il qu’il soit dans un tel état… »

[J'espère que ça vous plait ^.^]