Après l'attaque

Professeur Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 21/12/2006

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Oscar Finchley n'aimait pas être dérangé à l'improviste, Baker le savait. Et même si l'on pouvait reprocher un certain nombre de choses au professeur de Métamorphose (oh, si peu), on ne pouvait guère lui enlever une qualité : c'était son respect de la politesse. Aussi s'était-il inquiété, malgré la gravité de la situation, d'envoyer dans le bureau directorial une grande chauve-souris argentée qui, une fois ses ailes déployées, prenait presque la moitié de la largeur du couloir -son patronus- pour prévenir de son arrivée. Quelques instants plus tard, il se trouvait devant le bureau du nouveau directeur, les statues et tableaux l'ayant laissé passer sans qu'il eût à prononcer de mot de passe, sûrement prévenues de son arrivée imminente.
Lorsqu'il frappa à la grande porte et que la voix de Finchley l'invita à entrer, il poussa le lourd panneau de bois et se planta devant le bureau du directeur, le salua courtoisement d'un mouvement de tête, ce geste qui lui était significatif et que certains élèves s'amusaient à singer lorsque le professeur de Métamorphose n'était pas là pour le voir.

"Pardon de cette visite impromptue, mais un accident vient de se produire dans le hall et deux élèves ont été blessés. J'ai pensé que vous voudriez le savoir afin, j'en suis sûr, de prévenir tout autre incident de ce genre qui pourrait survenir ... Une ancienne élève est sur le point de venir témoigner les faits" (il prit bien soin d'insister sur la dernière phrase), "plus précisément une apprentie journaliste fraîchement employée à la rédaction de la Gazette du Sorcier ..."

Il n'avait rien à gagner en prévenant le directeur de la présence de la presse au moment du malheureux incident. Mais il n'était pas impossible qu'un scandale de ce genre joue dans la balance en faveur de William Kay, homme sympathique au demeurant, mais que Baker n'appréciait pas particulièrement en tant que directeur. Finchley, bien que quelque peu maladroit dans ses débuts, lui semblait bien plus que Kay avoir l'étoffe, non pas d'un pédagogue, mais d'un dirigeant. Il apporterait à cette école la discipline bien mieux que le précédant directeur n'avait été capable de le faire.

Directeur Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 03/02/2008

Oscar se remettait doucement. Assis dans son fauteuil, la main sur son torse, il respirait par saccade, sentant son cœur battre fortement dans sa poitrine. Il avait frôlé l'attaque cardiaque. Il avait frôlé l'infarctus. Il avait frôlé la mort. Et maintenant, il tentait de s'en remettre.
Quelques minutes auparavant, alors qu'il sortait de son bureau, le nez dans une liasse de parchemins auxquels il ne comprenait rien, avec pour but de demander des éclaircissements à sa si charmante collègue, il s'était retrouvé nez à nez avec la plus gigantesque chauve-souris qui soit. Hurlant, les bras en avant et ses parchemins volant en tous sens, il s'était réfugié dans son bureau où le monstre l'avait poursuivi, mais il n'avait pas eu le temps de saisir sa baguette et de se retourner qu'elle s'évaporait. Ce n'est qu'à ce moment qu'il comprit qu'il s'agissait d'un patronus.

Maintenant que son coeur se calmait, il avait pu mettre un nom du le propriétaire de l'immonde et vaporeuse chauve souris et s'attendait à sa visite, en ayant prévenu les gardiens de l'escalier. Et en effet, la silhouette flottante du professeur Baker ne tarda pas à entrer dans son bureau tandis qu'il se redressait, prenant la meilleure allure possible.

"Et bien Professeur, vouliez vous tant que ça vous débarrasser de moi pour m'envoyer cette ... "chose"?"

Mais le maître des enchantements parlait déjà, visiblement fort pressé de délivrer son message et le directeur l'écouta attentivement, blêmissant à vue d'œil. Ce fut d'une voix troublée qu'il s'enquit de détails.

"Comment ça une apprentie journaliste? La gazette? ... Mais enfin comment se fait-il que...? Mais on entre comme dans un moulin dans ce château ! Et que font les professeurs de surveillance? Que s'est-il passé exactement?"

Déjà il s'était levé et revêtait sa cape pour aller lui même constater les dégâts.