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 Un cadeau

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Samuel Gamegie
7ème année ~ Serpentard
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Samuel Gamegie


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MessageSujet: Un cadeau   Un cadeau EmptyLun 8 Sep - 20:31

Rien.
Il ne voyait rien.
Il avait beau mettre ses mains de chaque coté de son visage et le coller à la vitrine, il ne voyait rien.


"C'est dingue ça ! Qu'est-ce qu'ils ont mis sur la vitre ? "

La nouvelle boutique avait intrigué nombre de Poudlardiens et dès qu'il en avait eu l'occasion mais aussi le besoin, Samuel Gamegie, Serpentard de son état, actuellement élève de septième année, était venu voir cette curiosité, cette étrangeté, cette bizarrerie dont toute la Croisée parlait depuis la rentrée.

Seulement voilà. Lui qui était venu pour voir, ne voyait effectivement rien. Rien de rien. Juste du noir. Comme si toute la vitre avait été recouverte de peinture ou d'une étoffe épaisse couleur de nuit.
Du coup Samuel hésitait. Depuis toujours, il avait hésité à visiter une boutique sans être sûr de pouvoir y acheter quelque chose. Il détestait entrer, errer et regarder en sentant les yeux du vendeur ou de la vendeuse braqués sur lui, et ressortir sans rien prendre. Et 18 ans de vie ne lui avaient pas ôté cette étrange incapacité à ressortir sans rien d'un magasin, et qui lui avait valu de parfois acheter n'importe quoi ou pire.

Pourtant là, il fallait qu'il entre. Ajustant son sac sur son épaule, rejetant sa couette dans son dos, eclairant son visage de son sourire charmeur, il poussa la porte et claironna :


"Bonjour ! Very Happy .... Very Happy ..... "

Et il resta là, la main sur la poignée de la porte, son sourire figé offert au néant, au vide intersidéral, car la boutique était entièrement noire... d'un noir plus profond que ce qu'il avait déjà connu dans les cachots. Un noir à faire froid dans le dos au plus affreuses goules, un noir à vous faire partir en courant, les cheveux tout droits sur la tête. Un noir que même la lumière du jour ne savait éclairer, comme si les rayons du soleil étaient bloqués par un bouclier puissant.

Un sueur froide lui glissa le long du dos et son sourire se fana un peu. La voix qui sortit d'entre ses lèvres serrées, se perdit dans l'absolue noirceur.


"Y'a quelqu'un? Confused "
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MessageSujet: Re: Un cadeau   Un cadeau EmptyJeu 11 Sep - 19:53

Ce matin là, Poivre avait senti dès son réveil que quelque chose clochait. Levé en hâte à 5h du matin, il avait fait le tour de la petite mansarde que l’extension de son magasin avait pour le moment épargné. Rien n’avait été changé de place, mais il SEN-TAIT que quelque chose n’allait pas. ILS l’avaient retrouvé, il en était certain. Se rappelant avec effroi qu’on était mercredi, il s’était précipité sur une antique vasque grecque qui lui servait de lavabo et s’était aspergé quatre fois le visage d’une eau pure et glacée. Puis, méfiant, il s’était dirigé vers la fenêtre au coin de laquelle il s’était discrètement posté. Dehors, rien ne bougeait encore, mais malgré le noir environnant, un détail sauta aux yeux du jeune homme comme un Botruc au visage d'un bucheron : cette forme vaguement rouge, abandonné sur le trottoir d’en face, il en était certain, c’était … une chaussure. Plus de doute à présent, ILS étaient sur ses traces.

Le moment était grave, il n’était plus temps de s’amuser ! Le vendeur avait littéralement sauté sur son armoire et envoyait valser pêle-mêle sur le futon qui lui servait de lit, de canapé et de terrain d’expériences diverses, des affaires en vrac qui ne pourraient pas lui servir : robe à fleur, kilt, pantalon beaucoup trop moulant pour être honnête, turban, veste à paillette … Il était trop tard pour essayer de passer inaperçu ! Jetant sur ses épaules sa grande Ombreuse après s’être enfin décidé pour un ensemble à la coupe indienne entièrement blanc, l’homme descendit avec fracas les marches encombrées qui le menaient à son magasin, et ses pauvres voisins durent subir une agitation manifeste jusqu’à tard dans la matinée, avant qu’enfin tout redevienne silencieux dans l’étrange boutique.

A présent, son destin était entre les mains de Merlin, il avait fait tout ce qu’il était humainement possible de faire … Son dernier geste lui avait paru sur le coup un véritable trait de génie. Hésitant sur la conduite à tenir, il avait ouvert la vieille malle de son père et écartant tout ce qui était scrutoscope, glace à l’ennemi et autres pièges, il avait sorti un flacon d’encre de nuit … et s’était empressé dans laisser tomber une goutte au sol.
________________________________________

Si l’obscurité du magasin était totale, et si Sam avait peut-être eu l’impression d’un silence aussi profond que cette noirceur, il put cependant vite se rendre compte que ce n’était pas le cas. Lorsqu’un sens ne peut fonctionner, les autres se mettent aussitôt en branle pour compenser, et dans l’obscurité, la boutique était tout ce qu’il y a de plus bruyante : tic tac d’horloges, trottinement de bestioles, craquements du bois, ainsiqu'un nombre incalculable de sons plus difficiles à identifier provenant des milliers d’objets magiques entassés là. Et derrière la rumeur bruissante, du fond du magasin, s’élevait un fredonnant assez bas dont le jeune homme ne put discerner que quelques bribes en tendant l’oreille.


« Fleurpageons les rhododendrons … »

Le "Bonjour" claironné n’avait obtenu aucune réponse, mais au "Y a quelqu’un ?" murmuré, le fond du magasin sembla pris d’agitation. Quelque part, un objet lourd tomba, des tissus bruissèrent, et plusieurs grognements de douleur firent suite à différents bruits de chocs. Un chemin sonore que le jeune homme put suivre alors qu’il se rapprochait dangereusement de lui, les distances semblant soudainement se raccourcir quand, d’une plainte à quelques mètres, une main se posa presque immédiatement sur les lèvres du garçon.

« Mais chut ! Vous voulez qu’ils nous repèrent ?! »
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Samuel Gamegie
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MessageSujet: Re: Un cadeau   Un cadeau EmptyJeu 25 Sep - 17:48

Un chanteur moldu avait écrit une chanson dans laquelle il disait que "Noir c'est noir" mais ce n'est qu'à cet instant que Samuel put se rendre compte à quel point le noir était vraiment noir. On voyait souvent du noir à Poudlard : des capes noires, des pantalons noirs, des couloirs noirs, mais rien n'avait jamais été aussi noir que ce noir là.
Plus que le noir c'était l'absence qui vous frappait les sens, comme si, en mettant un pied devant l'autre, il n'allait rencontrer aucune résistance, rien d'autre que vide, le néant. Et en même temps que cette absence, criait une réalité, une présence, comme si le noir était une matière.

Avec beaucoup de précautions, Sam avança la main, s'attendant à la ressortir enduite de ce noir, mais rien de tel n'arriva, et lorsqu'il la retira aussitôt qu'un bruit résonna dans l'Absence, elle était aussi blanche que d'habitude (peut être un peu plus à cause de la peur qui commençait de glacer son sang).

Le serpentard tendit l'oreille, mi rassuré de voir sa main intacte, mi effrayé par le son indistinct qui venait de la boutique. Elle aurait pu faire 1000 km de profondeur qu'il n'en aurait pas été surpris, et alors qu'il écoutait pour comprendre ce que semblait dire cette voix désincarnée, il se rendit compte des moult bruits et cliquetis qui venaient peu à peu à ses oreilles.

Le serpentard n'est pas un gryffondor, et cela est bien connu. Le serpentard n'est pas courageux, ni inconsicent. Légèrement stupide, parfois borné, mais toujours curieux. Et la curiosité du Sam était éveillée par ces bruits. Qu'est-ce qui pouvait bien se cacher la dedans?
Son "y'a quelqu'un?" avait provoqué une débandade de galopades mais, surtout, toute une succession d'étrangetés que, dans le capharnaüm de ses sens affolés, il ne put identifier. Ce n'est que lorsqu'une plainte retentit tout près, lui comprimant le ventre et la vessie au point de le faire se faire dessus, qu'il fit un pas en arrière. Un pas, mais pas assez grand pour empêcher une main venant de nulle part, une main blanche, squelettique et aux doigts crochus et griffus, de se coller sur ses lèvres.

Faisant un bond en arrière, Samuel se mit à courir en arrière, battant les bras devant lui, les yeux fermés pour ne pas voir l'abomination qui était sortie des portes de l'enfer. Il ne put courir longtemps, arrêté dans sa retraite par le bord du trottoir qui le fit dégringoler et rouler sur la route dans une enchevêtrement de cheveux, de sac et de cape, hurlant à la mort qu'il fallait le laisser, ne pas lui faire de mal, qu'il ne dirait rien et qu'il fallait l'aider.
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MessageSujet: Re: Un cadeau   Un cadeau EmptyLun 3 Nov - 19:16

Grâce à l'opacité de son encre magique, cadeau de son cher papa perturbé, Poivre avait redécouvert son magasin. Lui qui se vantait d'en connaître les moindres recoins devait bien avouer que certaines de ses marchandises étaient plus ... douloureuses qu'il ne l'aurait convenu auparavant. Il n'était tout de même pas peu fier d'avoir reconnu tout ce à quoi il s'était heurté, ou presque ... En trébuchant contre le manche d'un filet à vivets, il avait fait tombé quelque chose accroché par une corde près du plafond, et il n'arrivait pas à se rappeler ce qu'il avait bien pu suspendre là ... Sa réflexion fut cependant vite arrêtée par un nouvel obstacle qui lui ratatina le petit doigt de pied droit et lui fit pousser un juron qui aurait fait rougir le pire des conducteurs de magicobus, il se concentra donc sur la tâche à accomplir : se dépêcher d'arriver au braillard qui allait ficher toute sa stratégie en l'air en LES attirant.

Malheureusement, au moment où le vendeur se saisissait gentiment du garçon pour le faire taire, celui-ci se recula en hurlant à plein poumon. Le pauvre Poivre était désorienté : il n'avait jamais entendu une chose pareille, et pourtant, il en avait fait des rencontres pas banales ... Mais ce cri de fillette, c'était pire que celui d'une beuglante ou d'une mandragore adulte >_< !

Le sorcier hésita un instant. La meilleure solution, c'était peut-être de lui claquer la porte au nez et de le laisser se faire prendre par EUX ... Mais après mûres réflexions, il n'était pas persuadé que ce soit très éthique. Et de plus, il s'était fait la promesse que personne ne rentrerait dans son magasin pour en ressortir les mains vides. Le froussard y avait posé un pied, c'était trop tard pour lui, et cet argument fut plus décisif dans la réaction de Poivre qu'un quelconque problème moral ... Un coup d'œil à droite, un coup d'œil à gauche et drapé dans sa cape comme un vampire redoutant le soleil, le condiment 1er du nom bondit dehors, se saisit du serpentard et le ré-attira à l'intérieur sans lui laisser le choix, l'opération ne durant pas plus de quelques secondes. Le dos contre la porte qu'il venait de refermer, le jeune homme siffla avec colère après avoir lâché sa proie :


"Non mais vous êtes pas bien ?? On dirait un Jobarbille en fin de vie ! Vous avez peur du noir, à votre âge ?? Remarquez, j'ai moi-même eu longtemps peur du blanc ... Ou vous faites parti d'EUX Un cadeau 293224 ?? Mais cessez ce boucan c'est insupportable, mes pauvres yeux >_< ! Tenez, prenez ça !"

L'infortuné Sam put suivre les mouvements de l'homme aux froissements de sa cape : il sembla s'éloigner de quelques pas et revenir presque aussitôt pour lui fourrer quelque chose d'étrange entre les mains. Soudainement, la lumière fut pour le pauvre garçon qui découvrit en face de lui la silhouette drapée de noire d'un Poivre qui n'avait pas songé à prendre un rôle en ce jour maudit, et l'amoncellement d'objets qui constituait la marchandise. Il put aussi se rendre compte que ce qu'il tenait entre ses mains tremblantes, c'était ... un poignet. Un poignet coupé de près, tout desséché, au bout duquel se recourbait une main pâle dont les doigts crochus enserrait une bougie. En face de lui, l'homme continuait à palabrer, faisant les cents pas et hertant de temps à autre, là, une armoire, là, un panier d'osier, là, un coffre aux airs de pirate ...

"Bon ! La porte, c'est fait ... Le noir, c'est fait ... L'eau, c'est fait ... le 15 août 1992, oui on l'a déjà fait ... Ça devrait aller ... A nous deux maintenant !"

Poivre stoppa net devant son client, à quelques centimètres à peine de lui, le capuchon découvrant ses yeux brillants et son plus beau sourire :

"Je suis Curry Au Paprika, pour vous servir ! Ma famille est dans le poulet depuis de nombreuses années, mais j'ai décidé de me recycler °_° ... Que puis-je faire pour vous ? Vous recherchez ... un chaudron ? Un ingrédient rare ? Une carte peut-être ? J'ai absolument tout, vous ne pourrez que trouver satisfaction."

Fièrement, il désigna de la main ses étagères croulantes sous les trésors qu'il ne pouvait lui-même pas voir, ayant laissé la lumière à son visiteur apeuré.
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Samuel Gamegie
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MessageSujet: Re: Un cadeau   Un cadeau EmptySam 15 Nov - 10:14

Alors qu'il reculait, plantant ses talons dans le gravier, pédalant en vain pour essayer de se relever, Samuel, vit un être de l'ombre sortir de la boutique. Ses cris reprirent de plus belle alors que la créature le saisissait par le col et ils ne cessèrent pas de tout le temps qu'il fallut pour l'amener à l'intérieur de la boutique infernale. A ce moment précis, celui où la porte se referma, les plongeant dans un noir absolu, il aurait donné n'importe quoi pour être n'importe où ailleurs, même sur les genoux de Baker pour lui faire un câlin. C'est dire...

Puis, après quelques aller retour dans le noir, on lui saisit la main, un mini cri sortit de ses lèvres, et la lumière fut dès qu'il resserra ses doigts autour de... Ses yeux virent d'abord une bougie.. puis une sculpture en forme de main qui la tenait.. profondément macabre... puis, la lumière aidant, il constata que la main n'était en rien une sculpture et qu'il tenait un réel poignet desséché dans sa main.


"AAAAAAH !! C'EST QUOI CA !!??"

Il envoya aussitôt voler le truc ailleurs mais se retrouva dans le noir immédiatement. Finalement... à choisir entre le noir et ce truc.. peut être .. oui! Se persuader que c'était une sculpture ultra réaliste! A quatre pattes, il fouina partout, tâtant des trucs plus improbables les uns que les autres et enfin la lumière revint des qu'il prit en main le fameux poignet. Un instant il trouva cela étrange, il n'avait pas eu besoin de rallumer la bougie pour qu'elle s'allume, puis, peu à peu, comme remontant du puits du passé, des souvenirs de cours d'histoire de la magie lui revinrent. Il avait déjà entendu parlé de cet objet, même s'il ne se souvenait plus du nom. Tout ce qu'il savait c'est que seule la personne qui tient cette main (comment s'appelait elle déjà? la main du pouvoir?), pouvait en voir la lumière. Cela voulait dire que l'autre ne la voyait pas et ne pouvait donc voir Samuel non plus. Il avait là une longueur d'avance.

Le serpentard put donc commencer d'observer autour de lui. Des tas de choses s'entassaient, certains tas tenaient magiquement défiant les lois de la physique moldue, Einstein en aurait fait une attaque. Ses yeux se posèrent sur des pieds et ils remontèrent de long du corps de ce qui l'avait entrainé dans cet étrange endroit amis qui finalement ne semblait pas agressif. Lorsqu'il découvrir la tête de la créature, un bref "wow" admiratif s'échappa de ses lèvres. C'était un homme, entre 20 et 30 ans mais un homme très mignon qui était là devant lui. Comme rassuré par cette belle vision, il se releva et défroissa sa cape. Le commerçant ( ? ) s'était mis à parler en regardant vaguement sur la droite de l'étudiant et Sam ouvrit des yeux ronds en entendant ce qu'il disait. Cet homme était dingue. Voilà tout. Un fou. Et lui était tout seul avec lui. -_-

Une vision s'imposa alors à son esprit, un visage avec des cheveux noirs, coiffés d'une seule couette, avec un regard halluciné. Colyne. Si ce n'est toi c'est donc ton frère disait La Fontaine? Il savait comment parer.


"Enchanté, je suis Samuel. Ma famille fait dans la connerie de bas étage mais j'ai décidé de me recycler... Et ne vous inquiétez pas pour EUX, mon cri est un répulsif magique ._. Ils doivent être loin maintenant. On peut peut-être éclairer non? j'ai besoin d'un cadeau pour mon ami ._. quelque chose de rare et pas cher! Je suis sur qu'il n'y a que chez vous que je pourrai trouver ça! "

Ou comment faire tourner les choses à son avantage...
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MessageSujet: Re: Un cadeau   Un cadeau EmptyMer 21 Jan - 21:46

Méfiant, Poivre regardait la porte. A vrai dire, il ne la regardait pas puisqu’il n’y voyait rien, et il pensait se trouvait à peu près dans l’angle face à Sam. Malheureusement, celui était 45° plus au sud. Avec un soupir exaspéré, il l’avait entendu balancer la main qu’il lui avait gentiment confiée. Les gens ne faisaient attention à rien de nos jours … Une main de la gloire était rare, si le petit doigt se recroquevillait un peu plus, le couetté s'en prendrait plein le museau … Ça allait barder pour son matricule ! Le jeune homme était resté immobile pendant les fouilles de son client, l’air sévère et les bras croisés mais Sam avait fini par mettre la main (ahah) sur l’objet convoité, et l’entendant se redresser, Poivre avait retrouvé le sourire.

Pas pour longtemps cependant, comme l'indiquait l'air méfiant qu'il avait ensuite pris. Son cri, un répulsif magique ? Il le prenait pour un imbécile ou quoi ? Ou pire, pour un dingue :o ? Rares étaient les hommes dans la confession de LEUR existence, et il fallait toujours considérer comme un suspect quelqu'un qui semblait au courant ...


"Éclairer ? Mais ils aiment les grelots !"

Il s'agissait bien entendu d'un test, EUX étant attirés par le rouge. Mais le jeune homme oublia bien vite son piège en comprenant les attentes de Sam. Enfin un travail dans ses cordes ! Couvrant un gloussement inquiétant d'un geste de la main maniéré, il saisit sa baguette et éclaira leur environnement immédiat d'un Lumos.

"Suivez-moi mon petit, évitez de trop vous éloigner, je ne sais pas où s'est enfui mon chaudron larvé ..."

Sans attendre, le vendeur s'engouffra dans une de ses allées, son Ombreuse claquant le silence derrière lui.

"Rare et pas cher ? Vous avez bien fait de venir mon petit, oui, bien fait ... Oh j'y pense !"

Sans prévenir, Poivre bifurqua brusquement à gauche, dans une allée encore plus sombre et plus étroite. Il ne semblait pas avoir de mal à slalomer entre ses monceaux d'objets, se glissant entre ses dangereuses piles tel le serpent entre les dunes du désert. Enfin, l'homme s'arrêta et s'accroupit, faisant signe au serpentard de s'approcher :

"Venez voir mon garçon, c'est une vraie petite merveille ... Une pièce unique ! Enfin une ..."

Le vendeur avait tiré une boîte en bois percée de petits trous de sous une pile de livres et il l'ouvrit avec précaution devant Sam. Sous les yeux du jeune homme, ce qui ressemblait à des grains de sable se déplaçait lentement d'un côté à l'autre de la boîte, en un semblant de petits groupes ... En tendant l'oreille, il pouvait percevoir un bruit ténu ... un barrissement ?

"Je l'ai découvert à la source de Nil ... C'est un troupeau d'éléphansable Surprised !"
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Samuel Gamegie
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MessageSujet: Re: Un cadeau   Un cadeau EmptyMar 10 Fév - 17:50

Ouf! Il l'avait échappé belle! A force de vouloir faire le malin, il avait failli s'attirer encore des problèmes. Visiblement le commerçant ne plaisantait pas avec sa paranoïa. Comment s'appelait-il déjà? Curry? Qu'est ce que c'était encore que cette entourloupette ? O_o Certainement une façon de dissimuler sa véritable identité pour qu'ILS ne le retrouvent pas ._. Par Merlin, le voilà qui commençait à réfléchir comme le commerçant dingo. Un cadeau 30 Il était plus que temps de trouver un cadeau et de quitter cet endroit maléfique.

Docilement mais pas tranquillement, Samuel suivit le vendeur, se demandant comment il pouvait savoir ou il allait dans ce qui semblait être le plus formidable dédale jamais conçu, labyrinthe qui semblait sans fin, tel la salle sur demande de Poudlard. Pourtant l'homme se dirigeait comme s'il était pourvu d'un GPS moldu, sachant exactement où il allait et ce qu'il allait y trouver. En plus d'un esprit défaillant, il devait être doté d'une mémoire énorme.


"Un chaudron larvé? .. Qu'est-ce que .."

Le commerçant, s'était arrêté, puis baissé et il se rleevait avec un drôle de petit coffret. Intrigué, Sam se pencha, sa couette glissant sur son épaule, et regarda ce que le couvercle qu'on ouvrait allait révéler. Dans la boite il n'y avait.. rien! .. à moins que.. si, il y avait des grains de sable qui se déplaçaient comme animé par un flux magnétique. Sam s'en désinteressait quand Curry lui explique ce que c'était. Soudain fasciné, le couetté obersvait les minuscules créatures qui s'agitaient et il parvint meme a entendre quelque chsoe.

"Wouah! c'est super ce truc ! J'en avais jamais entendu parler Very Happy .. mais ça doit coûter bien trop cher pour moi si c'est si rare..."

Joignant le geste à la parole, Samuel fouilla ses poches et exhiba piteusement sa fortune : 1 gallion et 15 mornilles auxquels s'ajoutaient 4 pauvres noises ...

"Je crois qu'il va falloir revoir tout ça à la baisse... Un cadeau 38 "

Son regard erra encore un instant sur les éléphansables. Juju aurait adoré...
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MessageSujet: Re: Un cadeau   Un cadeau EmptyMar 21 Avr - 4:29

A la mention des pauvres piécettes que possédaient Sam, la physionomie du commerçant se modifia sensiblement. Son visage semblait s'être fermé, et, d'un mouvement lent mais inexorable, il refit glisser le couvercle sur sa boîte, en condamnant à jamais l'accès au pauvre garçon. Chez lui, pas de crédit ! Reposant d'un geste beaucoup moins délicat son précieux trésor, Poivre considéra un instant le serpentard à la lueur de sa baguette. Oui, pauvre garçon... Et c'est avec sa maigre fortune qu'il comptait trouver quelque chose de rare ? L'homme se demandait s'il ne fallait pas tout de suite informer son client qu'il avait intérêt à revoir ses exigences à la baisse quand un sursaut de fierté le redressa. Allons ! N'était-il pas le mieux placé pour découvrir la perle rare qui vaudrait moins d'1 gallions, 15 mornilles et 4 noises ? Lui ! Le seul homme à avoir volé la fumé de la pipe du sultan ! Le seul qui connaissait le chants des pierres de Pâque ! L'unique personne capable de porter un pantalon pailleté à Bornéo !

"Mon garçon, votre affaire ne va pas être facile ..."

S'appuyant sans crainte sur une étagère pourtant branlante, il porta la main à son front blanc, réfléchissant intensément. Bientôt il conduisait de nouveau Sam à travers son labyrinthe, saisissant tour à tour plusieurs objets qu'il cachait sous sa cape tel un prestidigitateur, avant de le ramener à l'entrée du magasin, devant son comptoir sur lequel il fit impatiemment place nette en balayant tout son bazar par terre.

"Bien ! Vous avez vraiment bien fait de venir me trouver mon petit … Voilà ce que je peux vous proposer, je suis sûr que cela vous enchantera."

Lentement, pour ne pas briser le suspense, il déposa un premier objet sur la table nettoyée.

"Voici la carte de Luculus Suculus, sorcier célèbre s'il en est ! Il s'agit d'une des carte de chocogrenouille les plus rares, car ce grand chef français et sorcier du XVIII était extrêmement timide, voyez ..."

Sans songer que son client allait aussi se pencher, Poivre s'était avancé au dessus de sa table pour lui montrer du bout d'un de ses ongles manucurés. Leurs deux fronts entrèrent violemment en contact mais cela ne sembla pas le perturber et il continua à expliquer au serpentard assommé, indiquant la carte vide dont ne dépassait qu'un bout de nez effarouché :

"Ses apparitions complètes sont très rares et il faut beaucoup de patience à son possesseur pour y parvenir, ce n'est arrivé que deux fois depuis la création de la carte. D'ailleurs, il n'en existe qu'une dizaine, le grand public préfère les figures moins farouches. On dit qu'apercevoir Luculus dans son entier porte chance pour l'année."

Comment ça, le proverbe était d'une invention de l'instant ? Absolument pas. D'ailleurs, le commerçant amenait déjà le second objet. Ou plutôt le couple de seconds objets.

"Ceci est le dé à coudre … et son compagnon, le dé à découdre. Normalement, je les vends à 2 gallions, mais s'ils vous intéressent, je peux faire un effort."

Malgré les noms donnés aux objets, les deux dés n'auraient jamais pu servir en couture car semblaient bêtement deux dés à jouer.

"Le dé à coudre … provoque certaines choses lorsqu'il tombe dans certaines positions. Le dé à découdre les défait … S'il tombe dans certaines positions. On les appelle aussi dés du chaos, mais comme jusque là personne n'a réussi à détruire le monde, j'ai baissé le prix ._.."

D'un dernier geste, il découvrit son objet final :

"Et ceci hmm … C'est un masque."

Remarque très pertinente en effet, la chose ne ressemblant à rien de plus qu'à un bête masque.

"Celui qui le met se transforme immédiatement en dindon. J'ai également le contre-sort, mais il est au dessus de vos moyens ._.."
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MessageSujet: Re: Un cadeau   Un cadeau EmptyMar 21 Avr - 20:22

Sa maigre fortune avait sensiblement atténué l’enthousiasme de commerçant et Sam crut un instant qu’il allait le jeter dehors d’un coup de balai comme un vulgaire mouton de poussière. Mais il n’en fut rien. Bien que visiblement déçu, l’homme n’esquissa un geste que pour ranger son trésor sous un regard plein d’envie, et de regret, de Sam. L’idée qu’il devrait bien se trouver un petit job comme Liberty lui traversa l’esprit. Ce n’était pas la première fois qu’il y pensait, mais qu’est-ce qu’il pourrait bien faire maladroit comme il était.
Vendre des bouquets chez la fleuriste ? -_-
Proposer à Rogue de lui garder ses mômes ? -_-
A bien y réfléchir, il ferait surement moins de dégâts auprès des marguerites et des chrysanthèmes.

Bien loin d’avoir abandonné, et après avoir manqué faire écrouler une étagère et la moitié du magasin avec, le commerçant avait repris son cheminement dans la « boutique », entrainant Samuel dans son sillage. Samuel qui priait dieu et diable pour ne pas être distancé, il n’aurait jamais pu retrouver le chemin de la sortie tout seul. Et chose étrange, alors qu’ils n’avaient cessé de s’éloigner de l’entrée en suivant une trajectoire en moyenne rectiligne vers le fond de la boutique (s’il y en avait un !), ils se retrouvèrent derrière le comptoir, face à la porte et à la vitrine. Samuel en fut à la foi soulagé et passablement perturbé. Rien n’était logique dans le capharnaüm. Préférant ne pas trop de poser de questions sur les lois de la physique, soit elle relativiste, quantique, moldue ou sorcière, le Serpentard se concentra sur ce que Poivre lui montrait.

L’homme avait entre les mains une carte de chocogrenouille. Quelle idée pour un cadeau s’il n’y avait même pas le chocolat avec ? Il lui expliqua alors les particularités de la carte, entretenant comme tout bonimenteur de qualité un intérêt croissant. Alors que Sam n’était pas du tout intéréssé quelques secondes avant, le voilà qui, sous le charme des explications, se penchait avec une curiosité brûlante pour voir la carte. Mais bientôt, et après un BONG sourd et retentissant, c’était sa tête qui était brûlante.


« OUTCH ! >< » dit-il alors en se reculant et en prenant son front meurtri sans ses mains.
Le commerçant, lui, n’avait pas émis un son et continuait de vouloir lui faire observer la carte, à moins qu’il ne l’observa pour lui-même. Les larmes aux yeux à cause de la douleur cuisante, Sam se repencha, avec plus de précautions cette fois, pour apercevoir un petit .. machin rose tremblotant qui aurait pu être effectivement un nez mais aussi tout autre chose. Il écarta directement la carte.


« Nan, c’est chouette, c’est sûr, mais il n’est pas patient du tout, ça ne lui plaira pas. »

Il imaginait bien Julien en train d’écraser de rage la carte en hurlant.

Le deuxième objet lui plut davantage. Le jeu de dés gardait une part de mystère intéressante. Cependant c’était risqué s’il ne savait pas ce que ces dés en apparence inoffensifs pouvaient déclencher. Il mit donc l’idée de côté et observa le dernier objet que l’homme lui montrait.
Lorsqu’il lui eut expliqué l’effet de ce masque, Sam se mit à hurler de rire comme une baleine, accumulation du stress engendré par sa visite de la boutique et du ridicule de l’objet. Hululant de rire, il se retint à un portemanteau qui se mit soudain à bouger, essayant d’arracher ses vêtements au pauvre Sam qui maintenant ne riait plus du tout. S’écartant prudemment de l’objet pervers, Sam secoua la tête en direction du vendeur.


« Nan merci, une dinde on en a déjà une au château ! Quoique ça lui irait bien à Craven un truc comme ça Very Happy Nan en fait j vais prendre les dés ! Mais vous êtes sûr que ça ne va pas détruire Poudlard hein ? Je ne veux pas avoir d’ennuis, j’en ai assez eu comme ça … Qu’est-ce que vous regardez ? ._. »

L’homme en effet s’était accroupi et semblait perdu dans la contemplation de quelque chose que Samuel ne pouvait voir de là où il se trouvait. Le grand blond s’accroupit donc près du dingo vendeur pour essayer de voir ce que l’autre voyait ._.
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Poivre Eysel
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Poivre Eysel


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MessageSujet: Re: Un cadeau   Un cadeau EmptyMar 12 Mai - 20:57

Aux gloussements de Sam, le commerçant répondit d'un rire à la fois hystérique, diabolique et caverneux, mélange à mi-chemin entre un William Kay en grande forme et un mage noir maître du monde ayant mené son plan diabolique à bien. Le rire cependant, qui avait résonné dans les ténèbres du magasin de façon particulièrement sinistre, s'arrêta aussi vite qu'il avait commencé, et Poivre envoya une grande claque sur l'épaule de son client.

"Très bon choix mademoiselle ! Aucun souci, aucun souci... Le château est bien assuré n'est-ce pas Un cadeau 08 ? Sinon, je peux vous proposer des tarifs très intéressants !"

L'homme se frotta le visage comme il se serait frotté les mains et fronçant les sourcils, se pencha au sol, à quatre pattes dans la poussière alors que le serpentard continuait à bavasser. Sa baguette, presque unique source de lumière, disparut sous son comptoir. Il cherchait visiblement quelque chose, et le magasin s'en assombrissait encore plus :

"Vous n'auriez pas vu mon nez ?"

Un silence s'en suivit. Un courant d'air passa. Un étrange courant d'air puisqu'il souffla les deux lumières tremblotantes qui survivaient tant bien que mal, l'une dans la main de Sam, l'autre toujours cachée sous le meuble. Le noir était retombé sur la scène de la boutique comme une chape de plomb, plus lourde encore qu'à l'arrivée de l'élève. Redressé d'un coup tel le cobra du désert, Poivre guettait, mangoustieen. Sam ne pouvait plus le voir évidemment, mais il put clairement percevoir le souffle de la voix du marchand dans son cou :

"Ce sont EUX ! Vite !"

Une main effleura le jeune homme, l'allégeant de l'entier contenu de sa bourse pour remplacer celui-ci par deux petits cubes d'ivoire qui tintaient étrangement l'un contre l'autre. Puis, le geste se fit plus appuyé sur l'épaule, le dirigeant, gentiment mais fermement, vers la sortie pour le jeter dehors sans un mot. Pas un au revoir tandis que la porte claquait derrière le garçon, le laissant ébloui par le soleil matinal qui tapait sur le trottoir. Il aurait presque pu croire que tout ceci avait été un rêve tant la boutique semblait hermétique derrière lui, mais les dés étaient bien là, cachés dans les replis de sa bourse.
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