~ Une table dans un coin de la salle. ~

[Honey Dukes]

Alors c'était vrai ? Vraiment vrai ? Elle était accompagnée de Maxime Lamothe, infirmier de son état, pour ... aller boire un verre ? Elle avait eu tout le trajet de Honey Dukes aux Trois Balais pour s'y faire, mais elle avait toujours du mal à y croire. Ne sachant trop que dire, elle avait gardé le silence, la tête un peu basse, mais lançant de temps à autre un regard plein d'envie sur Monsieur Lamothe.

C'était trop beau pour être vrai ... Qu'allaient-ils pouvoir se dire ? Au fond, ils ne se connaissaient pas vraiment. Mais jamais Ailis n'avait remis en doute ce qu'elle éprouvait pour autant. Et puis il fallait faire attention : un personnel de Poudlard avec une élève, même pour boire un verre, ce n'était pas politiquement correct. C'est la raison pour laquelle, une fois dans l'auberge des Trois Balais, Ailis choisit une table dans un coin de la salle un peu à l'abri des regards (indiscrets ...).

Elle avait voulu en expliquer la raison, mais elle avait peur que l'infirmier le prenne mal, et le silence se poursuivit donc encore un peu, alors qu'ils s'asseyaient autour de la table de bois. Elle mit sa veste, qu'elle avait gardée en main vu la chaleur, sur le dossier de la chaise et posa son sac à côté d'elle. Enfin assise et attendant de pouvoir passer commande, elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait dire, tout en plongeant ses yeux dans les yeux jaunes fauve de Maxime.

"Heu ... Il fait chaud pour la saison, non ?"

A ce moment précis, elle se mettait intérieurement des claques. Comment pouvait-elle être aussi provocante avec un Gryffy ridicule et aussi idiote avec l'élu de son coeur ? Elle était désespérante ...

Max croyait tout de même rêver même s'il déchanta assez vite, en effet, il état accompagné d'une jolie rousse, mais d'une élève tout de même, pas très correct étant un membre du personnel d'une école... Mais bon, tant pis, et puis, au pire, s'ils se faisaient surprendre, ils pourraient toujours inventer quelquechose...
Tout de même, il était ravi de voir l'ensorceleuse comme elle était appelée par les élèves.
Il fut soulagé de voir Ailis choisir une table dans un coin discret, à l'abri d'éventuels personnes de poudlard!
Il prit une chaise, enleva sa veste et posa ses affaires non loin de lui.

*On ne sait jamais, au cas où un voleur viendrait par là* pensa-t-il en jettant un regard suspicieux autour de lui.

"Je dois avouer qu'il fait plutôt chaud pour la saison, mais l'été approche à grands pas, ainsi que vos examens d'ailleur!!!! Alors, dites moi, que prévoyez vous de faire une fois vos aspics en poche?" demanda-t-il en souriant et en hélant [ça te rappel quelquechose ça? ] un serveur qui arriva dans la foulée.

"Une bierre-au-beurre pour moi s'il vous plaît, Ailis, que souhaitez-vous?" interrogea-t-il, un brin charmeur

[HJ: ça me rappelle rien du tout, na ! ]

Elle fut soulagée de voir que la table semblait lui convenir, mais également qu'il ne trouve pas son sujet de conversation totalement ridicule, surtout après tant de silence. Enfin, il lui parlait des examens, ce n'était pas spécialement plus encourageant ...

"Je pense travailler dans les potions et je devrai aussi m'occuper des affaires familiales ..."

Passionnant ... mais de quoi parler d'autre ? Du fait qu'ils n'avaient certainement pas le droit d'être là ensemble, du fait qu'elle le trouvait séduisant, qu'elle l'aimait depuis quatre ans ? Mauvaise idée ...

Alors qu'elle s'en prenait à elle même, ne sachant quoi dire, et que son regard vagabondait quelque part entre Maxime et Maxime, la voix de ce même homme la sortit de ses pensées. Et elle fit bien d'un sortir, car elle n'aurait voulu rater pour rien au monde l'air charmeur qu'il venait de lui faire ! Charmeur ... était-elle sûre d'avoir vu ça ? Avait-elle bien interprété ? Oh oui, elle avait bien interprété ! Alors il y avait peut-être un espoir pour elle ? A ce moment précis, toutes les règles de Poudlard avaient disparu et l'Ensorceleuse n'était plus qu'une gamine désireuse d'être ensorcelée.

"Une bièraubeurre m'ira très bien, merci." répondit-elle, les joues légérement roses, en ne regardant pas le serveur, mais l'homme aux cheveux mauves qu'elle avait en face d'elle.

[hj:mais bien sûr, vive les marmottes... ]
Alors que Ailis regardait Max plutôt que le serveur, en prenant commande, il se dit que finalement, il n'était peut être pas aussi vieux qu'il ne le pensait et semblait intéresser pas mal de personnes, dont des élèves de l'école...
Le serveur repartit, ayant pris sa commande et Maxou demanda:

"les affaires familliales????? votre famille est dans quoi, le commerce???? comme je suis français, je ne suis pas vraiment au courant de se qui se passe en Ecosse..."

Et voilà, il avait lancé un sujet de conversation, pour éviter les blancs et détailler ces deux émeraudes en ayant pour excuse la politesse qui dit qu'on regarde toujours une personne quand on parle. Bonne excuse quand on y pense pour détailler minutieusement son interlocuteur comme le faisait Maxou en ce moment même.

*ben quoi? je fais rien de mal, juste boire un verre avec une ancienne blessée pour prendre des nouvelles et en savoir un peu plus sur elle, c'est rien ça! bon, ok, la façon dont je la regarde n'est peut être pas très conventionnelle, mais nous sommes à l'abri des regards!!!!! ><*

[hj: la marmotte elle met le chocolat dans l'papier d'alu. ]

Oh non, sa famille n'était pas dans le commerce !

"Et bien non je ... je fais partie d'une très ancienne famille de sorciers et nous avons acquis des biens ou encore des actions dans différents milieux, comme chez Ollivanders, Gringotts ou Honey Dukes. A la fin de mes études, je devrai commencer à apprendre à m'occuper seule de tout ça."

Mais elle n'avait pas envie d'en parler, ce n'était pas vraiment son sujet favori et cela se voyait à son air contrarié. Elle préféra orienter autrement la conversation.

"Alors vous êtes français ? Je me suis toujours demandée d'où venait votre nom."

Le "toujours" allait certainement éveiller des soupçons chez l'infirmier, mais c'était aussi bien : elle se refusait maintenant à le laisser partir sans avoir fait comprendre à cet homme aux cheveux mauves ce qu'elle pouvait ressentir pour lui. Même si elle devait paraître ridicule, elle ne laisserait pas passer sa chance.

[hj: vip, mais le mieux est tout de même de le manger ce cocholat!!!!!]

Dès que Max entendit que la famille de Ailis avait des parts chez Honey Duke, ses yeux se mirent à briller et il ne put s'empêcher de la voir au sommet d'une montagne de bonbons!!!!!!!!

*miam, j'en mangerai!!!!!* Il se donna une claque virtuelle, mais à quoi pensait-il??????

"Wouaaaaaaaaaaah *_* vous en avez de la chance, votre famille dirige Honey Duke!!!!!!!!
En effet, il faudrait bien que vous appreniez à diriger toutes ces parts, mais je suis sûr que vous y arriverez!!!!! faut pas vous inquiéter pour ça!!! de toutes façons vous avez encore un an avant de commencer à apprendre les ficelles du métier!
Moi, vivi, jsuis français, d'ailleur je vais certainement aller voir ma mère et mon frère durant les prochaines vacances, histoire des les embêter un ptit peu!!!!!!!!"

* "Toujours"? Oo pourquoi elle a dit ça? ça fait peu de temps que jsuis arrivé, m'enfin, surement un lapsus!*

Le serveur revint avec les bières-au-beurre et Max porta un toast:

"A cette magnifique journée, en espérant que des sorties à pré au lard se reconduisent plus souvent!"

Max l'espérait de tout coeur en effet, qui ne voudrait pas boire un verre avec "l'ensorceleuse"? lui, il en avait la chance, et quelle chance!

Elle était sûre que ça allait faire de l'effet : Honey Dukes. Le temple sacré pour tout fanatique de bonbons qui se respecte.

"Oh non ! Ma famille ne dirige pas totalement le magasin, nous en sommes juste un des grands actionnaires. Mais j'espère pouvoir me débrouiller, je n'ai pas trop le choix de toute façon ... Merci pour vos encouragements."

Elle lui décocha un sourire de remerciement. Quand il parla de sa famille, elle remarqua quelque chose.

"Alors vous êtes français, j'ai toujours voulu visiter la France ! Mais ... Vous ne faites pas état de votre père. L'auriez-vous perdu ? Je suis désolée si je suis indiscrète ...

Elle rougit légèrement et baissa la tête, qu'elle releva lorsque le serveur amena les consommations. Maxime leva sa bouteille et porta un toast, auquel Ailis répondit, levant la sienne également.

"Oui, aux sorties à Pré-au-Lard et à l'excellente compagnie que l'on peut y trouver ..."

Alors qu'elle finissait sa phrase, elle se rendit compte de ce qu'elle venait de dire ... Là, soit elle en avait trop dit, soit elle n'en avait pas dit assez. Elle décida de ne pas se démonter et d'attraper sa chance au vol. Elle reposa sa Bièraubeurre, mit ses mains sur ses cuisses et serra les poings pour se donner du courage. Baissant la tête, elle fit ce qu'elle pût pour être compréhensible.

"Vous savez Monsieur Lamothe, je ... ça va peut-être vous paraître puéril ou incompréhensible mais ... jevousappréciebeaucoupdepuisquevousêteslàetjecroisquejevousaimeplusqu'ilnefaudrait ..."

Elle devait sembler ridicule, elle le savait. Elle releva néanmoins son visage rouge de honte vers Maxime, tout en détournant son regard, pour ne pas avoir à rencontrer celui de l'infirmier, qu'elle était sûre de trouver moqueur ...

Vêtue d'une cape vert sombre par dessus sa robe de Sorcière, Jessica flanait tranquillement dans les rues de Pré-au-Lard, une expression tout sauf engageante accrochée au visage. Elle s'était rendue au village plus par habitude que par véritable envie et se demandait déjà si elle avait eu raison alors qu'elle n'était arrivée que depuis dix minutes à peine. Pourtant, après avoir fait tout ce chemin, il était hors de question de simplement faire demi-tour.

N'ayant aucune autre idée pour s'occuper, Jessica poussa la porte des Trois-Balais avant de grimacer en voyant les autres clients. Foudroyant d'un regard noir tout ceux qui se tournaient dans sa direction, elle se dirigea en direction du comptoir et commanda une bierraubeurre. Restait maintenant à se trouver un coin tranquille où les autres soiffards ne viendraient pas la déranger.

Ce fut donc d'un pas décidé et d'un air aussi joyeuse qu'un troupeau de gobelin devant un coffre vide qu'elle se dirigea vers le fond de la salle avant de se figer, son visage prenant une expression glaciale. La table tranquille et à l'abri des regards qu'elle prenait d'habitude était occupée.

Fulminante de rage, elle lança un regard assassin aux deux "intrus" qui semblaient ne pas se soucier de ce qui les entourait. Voyant soudain le visage de la jeune fille s'empourprer, les lèvres de Jessica s'étirèrent lentement en un sourire parfaitement sadique. Ah, on lui piquait sa table, hein ? Ben elle allait s'assurer qu'ils en gardent un souvenir impérissable...

Sans se départir de son sourire, elle avança à grand pas en direction des indésirables.

"Roh que c'est mignon ! " lança-t-elle d'un ton sarcastique sans prendre la peine de baisser la voix "Alors, monsieur l'infirmier, on joue au docteur en dehors de l'école ? Mais c'est qu'elle a l'air d'avoir de la fièvre, en plus, elle est toute rouge ! Faites gaffe, quand même, hein, les angelots et les nuages roses, c'est pas bon pour la santé..."

Elle ricana doucement, ses yeux émeraude se posant tour à tour sur les deux tourteraux.

"Enfin bon, roucoulez, faites comme si j'étais pas là..."

Puis elle s'installa à table, lança un regard assassin au couple et sirrota sa bièraubeurre.

A l'évocation de son père, les yeux de Maxime brillèrent, il repensa à l'accident, dans lequel il avait pu sauver son jeune frère, mais pas son père, il déclara, la voix cassée:

"Mon père est décédé dans un accident de voiture, un engin de transport moldu, mais grâce à lui mes pouvoirs se sont déclenchés et je suis allé dans une école pour sorcier!!!"

Là, Ailis changea d'attitude, ce qui inquiéta Max, devait-elle partir? ne voulait-elle plus parler avec lui? Il paniqua et allai dire quelque chose quand il fut stoppé dans son élan par la rousse en face de lui. Il poussa un soupir de soulagement quand il entendit la déclaration de la jeune fille.

"Donc, c'est réciproque, dit-il d'une voix douce, non, je ne trouve pas cela puéril du tout, croyez moi..."

Il voulait en dire plus, l'embrasser, mais la voix sarcastique de Jessica Wingdal, à peine en 4 année et déjà bien connue, peut être trop, grâce à ses habitudes froides, distantes et ses réflections qui en faisaient rougir plus d'un, prit la parole et s'assit à leur table, d'habitude Max adorait l'entendre, mais là, c'était différent, il s'agissait de lui, tout changeait! comme les autres, il rougit sous ses paroles et ...

Saï profitait d'une sortie à Pré au Lard pour faire une réserve de bonbons et prendre l'air ailleur que dans le parc de l'école, pas que c'était pas le même, juste histoire de changer de vue, de voir de nouvelle choses, de nouvelles personnes. Il avait d'ailleur remarqué un nouveau café, "le vif d'or", mais ne s'y était pas arrêté, il n'aimait pas vraiment le changement dans ses petites habitudes, c'était certes ridicule, mais il ne pouvait s'en empêcher. C'est pourquoi, de son habituel air rêveur, il se dirigea vers les "trois balais", entra, commanda une boisson au barman et, voyant qu'il n'y avait plus de la place que dans le coin de la salle, alla s'y installer, mais trébucha et ... tomba de tout son long sur Jessica Wingdal dans un grand bruit, il se releva aussitôt, en s'assurant que la serp n'avait rien:

"Jessica, je suis désolé, vraiment désolé, mais j'ai trébuché sur ce sac sans le faire exprès..." Malgré son air innocent, on pouvait remarquer le petit sourire en coin du jeune homme aux cheveux rouges.

*Je vais m'attirer ses foudres, mais j'ai pas pu m'empêcher de les aider tous les deux!!! j'adore cet infirmier, et même Ailis est gentille quand elle le veut!!! de plus Jessica n'était pas vraiment discrète, ce qui fait, qu'un sac s'est brusquement trouvé sur mon chemin, c'est vraiment bizarre!!! maintenant, j'espère bien qu'ils vont en profiter pour filer tous les deux...*

Quand Maxime expliqua pour son père, elle ne pût s'empêcher de se mettre des claques mentales ...

Mais alors qu'elle était rouge pivoine et que Maxime venait de lui dire, que c'était réciproque - oui oui elle avait bien entendu !!! - Jessica fit son apparition. Oh oui elle la connaissait : 4è année, aussi gentille avec tout le monde que pouvait l'être Ailis avec un Gryffy. Son arrivée à leur table ne fit qu'une chose : rendre son teint d'aspirine à Ailis. Et lui donner dans l'idée de lui faire regretter le simple fait d'être née. Elle n'allait pas être gentille, même si c'était une Serpentard, et ça allait faire mal.

A peine avait-elle posé ses fesses sur la chaise que la rousse s'adressa à elle.

"Oh Jessica ! Cela faisait longtemps que je ne t'avais pas vue ! Comment va ton père ?"

Sujet épineux. Mais intéressant. Le père de la 4è année n'était pas vraiment son parent préféré. Quelques secondes plus tard, elle faillit commencer à aimer les Pouff : Saï s'étala de tout son long sur la nouvelle venue, provoquant un remue-ménage pas possible, ainsi qu'une idée dans la tête de la rousse. Elle avait quelques secondes pour utiliser une des potions prévues pour Zach contre la Serpentard. Quelques secondes plus tard, la moitié du flacon de potion d'amnésie était d'ailleurs mélangé à la Bièraubeurre, ne provoquant heureusement aucun changement de couleur ou autre. Impossible à détecter et impossible qu'Ailis ait été surprise, Jessica étant face contre terre.

Après avoir bû ne serait-ce qu'une gorgée, Jessica oublierait tout de ses dernières quelques heures. Ailis avait préféré cela à une potion de sommeil. Mais comme Jessica n'était pas encore debout, Ailis prit ses affaires, empoigna la main de Maxime et le tira vers la sortie.

"Désolée d'être si entreprenante, mais il vaut mieux vous éviter les ennuis."

Elle fit donc de son mieux pour raser les murs en traînant l'infirmier et courrut au dehors vers ce qui lui semblait le plus calme : la cabane hurlante. Elle se jura également de remercier Saï un peu plus tard ...

[Devant la cabane hurlante.]

[Hj: je te laisse y poster chère vacancière. ]

Jessica s'amusa de voir la teinte pivoine de Maxime et son sourire s'élargit, découvrant légèrement ses dents. Il y réfléchirait peut-être à deux fois à l'avenir, avant de s'installer à "sa" table. Lorsqu'elle entendit Ailis évoquer son père, pourtant, son visage se crispa brièvement en une grimace, son regard se faisant glacial.

Elle ouvrit pour répondre sechement quand elle sentit quelque chose la percuter de plein fouet, la faisant tomber à la renverse sur sa chaise. Grimaçant de douleur, elle leva les yeux sur l'andouille qui l'avait bousculée et se répandait en excuse vaseuse avant de voir rouge.

Il l'avait appelée par son prénom...

Elle se releva vivement, ayant déjà oublié Ailis et Maxime pour poser sur Saï un regard assassin. Son humeur, déjà mauvaise au naturel, entamée par la découverte de sa table occuppée et empirée par l'allusion à son père atteignit un seuil critique.


"Génial, encore une taupe infoutue de marcher droit sans rencontrer un obstacle ! Tu veux ptet que je t'apprenne un sort de détection pour compenser ce qui te sert d'yeux ?!" fulmina-t-elle avec colère. "Ah mais t'inquiète pas, poil de carotte, j'adore me faire bousculer à tout va, surtout par des andouilles ! Tiens, pour fêter ça, c'est ma tournée !"


Tout en finissant sa phrase, elle s'empara de sa bouteille de bièraubeurre d'une main, empoigna Saï de l'autre et lui vida le contenu de la bouteille dans le gosier.

Malgré sa taille, sous le regard assassin de la serp, Saï voulut être une souris pour se réfugier dans un trou, il se fit le plus petit possible, chose pas très aisée quand on est déjà plus grand que la personne qui vous fusille du regard...
Il remarqua tout de même que Ailis et l'infirmier avaient pu fuir.

*Au moins un chose de réussi, quoique, j'ai aussi réussi à m'attirer sa colère, I'm the best \o/ *

Il put à peine ouvrir la bouche pour rétorquer qu'il n'était pas roux, mais rouge, ce qui est d'une grande importance selon lui, qu'il se retrouva avec la bière-au-beurre trafiquée par les bons soins de la rousse dans le ventre.
Il tomba assis sur une chaise, cligna des yeux une fois, et une sensation de manque se fit sentir, comme si on lui arrachait ses souvenirs à l'aide d'un fer bouillant. Quand il les rouvrit, il ne savait plus rien, du comment il était arrivé à Pré au Lard, au que s'est-il passé ces dernières heures, il n'avait aucunes réponses:

"Tiens, salut, fit-il, les yeux dans le vague, remarquant Jess à ses côtés, on fait quoi ici, nous sommes arrivés ensembles????? excuse moi de te poser toutes ces questions, mais je ne me souviens de rien ^^' "

La colère de Jessica céda la place à de la surprise en voyant l'état de Saï et son regard se posa sur la bouteille qu'elle tenait toujours à la main. Comprenant soudain ce qui avait très certainement du se produire pendant qu'elle se relevait, un léger sourire appréciateur étira ses lèvres. S'il y avait bien une chose que Jessica respectait, c'était une vacherie bien fourbe en bonne et due forme.

Son sourire s'élargit encore alors qu'une soudaine inspiration s'emparait d'elle. Saï comptait sur elle pour lui rafraichir la mémoire, hein ? Il allait être servit !

"Mon pauvre vieux, je vois que ça t'as fais un choc, mais faut te reprendre !" lança-t-elle avec véhémence tout en le prenant par les épaules. "Je sais vraiment pas ce que tu trouve à cet infirmier, et franchement, je m'en fiche comme de ma première potion loupée, mais y a des choses qui se font pas, et poser un lapin au garçon avec qui on sort en fait partie !"

Jessica renifla avec mépris, se rasseyant sur sa chaise tout en dévisageant Saï avec mauvaise humeur.

"Pis pourquoi je m'en mêle, d'abord ?" poursuivit-elle d'un ton cassant, ne voulant pas attirer les soupçons par une attitude trop amicale. "Voulais juste un coin tranquille pour pas être dérangée, moi ! Et voila que je me retrouve dans vos foutues histoires à l'eau de rose ! Encore heureux qu'Ailis est venue te piquer ton petit copain, sinon j'aurais encore dû supporter vos aneries..."

Elle dévisagea Saï d'un air critique et glacial, la mine sévère, mais semblant intriguée tout autant.

"Quand même marrant, c'est la première fois que je vois quelqu'un oublier les dernières minutes juste parce qu'une fille lui pique son petit copain en plein rancard..."

Tout en s'installant plus à l'aise, Jessica sourit intérieurement. Finalement, cette journée n'allait peut-être pas être aussi pourrie qu'elle l'avait d'abord cru.

"Co comment ça je dois me reprendre???? cet infirmier, Maxime Lamothe? moi? lui donner un rendez-vous???? j'ai fait ça????? et en plus Ailis me l'aurait piqué???? nan, tu racontes des bêtises!!! j'ai beau ne pas me souvenir des quelques heures passées, je m'en souviendrais si j'avais eu un rdv avec notre bel infirmier, en plus, ce n'est pas du genre de Ailis de piquer les ptit copains des autres; bien qu'elle soit à serp, sans vouloir te vexer bien sûr. Elle est appellée l'ensorceleuse, mais elle ne se sert pas de son charme pour voler les petits amis des autres!!!!
Deux autres choses, d'une, si j'avais eu un quelconque rdv avec quelqu'un, il aurait été prévu avec beaucoup, mais alors beaucoup d'avance!!! je ne supporte pas que quelquechose vienne contrecarrrer ce que j'avais prévu, donc cela m'étonnerait fortement que j'ai eu un rendez-vous de dernière minute avec M Lamothe. De plus, si j'aimais les hommes, je pense que je serai le premier à être au courant, non? acheter des bonbons pour quelqu'un ne signifie pas forcément qu'on l'aime, je me trompe??????"

Au fur et à mesure qu'il parlait, Saï prenait de l'assurance, après tout cela était bien ridicule de la part de Jess de lui faire croire cela, mais tout à fait dans sa fourberie qui lui semblait être si propre et naturelle! elle semblait être de ces personnes qui faisaient leur bonheur en le construisant sur le malheur des autres!!!! Malgré cela, Saï ne pouvait s'empécher de la regarder avec tristesse, pourquoi donc agissait-elle de la sorte?

"En fait, tout cela, tu l'a inventé non? pourquoi?" demanda-t-il sérieusement en dévisageant la jeune serp.

[hj: alors, je m'en sors comment??? ^^]

Jessica n'écoutait Saï que d'une oreille, assise à sa table tout en regardant la bouteille vide avec un sourire en coin. Visiblement, il ne mordait pas à l'hameçon, ce qui était bien dommage, mais qu'importe. Ce n'était pas comme ça avait eu une quelconque importance de toutes façons.

Son sourire s'accentuait à mesure que Saï progressait dans son raisonnement, prenant mentalement note de détails pouvant éventuellement lui servir un jour où l'autre. Lorsque Saï lui demanda pourquoi elle agissait ainsi, elle émit un petit rire moqueur.

"Inventé, hein ? Va savoir," répondit-elle avec amusement. "Après tout, y a bien une raison au fait que tu ai oublié les dernières heures, non ? Mais après tout, je m'en fiche," reprit-elle avec ennui. "Vos petits différents ne m'intéressent pas le moins du monde et t'es sûrement pas de taille..."

Elle étouffa un baillement. Cette journée semblait s'obsiner à vouloir rester ennuyeuse, finalement. Dommage qu'elle était tombé sur un poufsouffle pas complètement abruti. Et dommage qu'Ailis n'ait pas ajouté un philtre de confusion en plus de la potion d'oubli.

[hrp: tsss, pas mal, mais me vengerais ]

[gna gna gna ]

Saï regarda Jess, intéressé, en effet, pourquoi avait-il oublié ces dernières heures? Tout ce qu'il avait fait était de la questionner pour savoir ce quil faisait là tous, les deux, pas pourquoi il avait perdu la mémoire...

"Parceque tu le sais toi? pourquoi j'ai perdu une partie de ma mémoire?????
En fait, je suis quasi sûr, que même si tu le savais tu ne me l'aurai pas dit, et pourquoi? hein? je te le demande, tout bêtement parceque je suis un poufsouffle, rien de plus bête et d'illogique que de juger sur les apparences, non?"

Saï commençait à en avoir vraiment ras le bol de ces différents entre les maisons, différent qui apparemment était fait pour durer...
Il voulu prendre son portefeuille pour rêgler son addition mais ne le retrouva pas du tout bien qu'il le chercha partout autour et sur lui. Il regarda Jess:

"Dis, t'aurai pas vu mon porte-feuillle?"

Les choses prenaient définitivement une tournure intéressante. A la façon dont Saï s'exprimait et à l'expression de son visage, Jessica sentait qu'il s'énervait. Plus amusant, encore, il lui prêtait des idées qui n'étaient pas les siennes, loin de là.

Peut-être que je sais ce qui s'est passé, peut-être pas, dit-elle d'une voix calme, bien que le léger sourire qui jouait sur ses lèvres laissait entendre que quelque part, une mèche se consumait lentement. Mais je ne vois aucune raison d'éclairer ta baguette, Eiri.

Elle pencha lentement la tête sur le coté, son regard devenant un instant songeur.

Que vient faire ta Maison dans cette histoire, au juste ? reprit-elle avec une nuance d'ennui dans la voix. Tu t'imagines vraiment que c'est parce que tu es un Poufsouffle que je t'ai raconté cette histoire de rendez-vous ?

Son sourire s'élargit doucement, se teintant de cynisme, mais aussi d'un soupçon de colère.

Je me demande qui de nous deux juge l'autre sur sa Maison, ici... ajouta-t-elle d'un ton mordant. Je suis peut-être Serpentard, mais je n'ai rien contre les autres Maisons.

Ses lèvres s'étirèrent encore, dévoilant ses dents en un rictus moqueur

Je ne supporte pas les autres, peu importe leur Maison. Que tu sois de Poufsouffle, de Serdaigle, de Gryffondor ou même de Serpentard, je m'en fiche complètement. Vos petites guéguerres ne m'intéressent pas.

Elle laissa ensuite le silence s'installer, posant sur Saï un regard mauvais alors qu'il foullait ses poches. La façon de plus en plus insistante dont il explorait les divers replis de ses vêtements intrigua autant qu'amusa Jessica. Lorsqu'il lui demanda si elle savait ce qu'était devenu son porte-feuille, elle éclata de rire. Voilà une bonne occasion de mettre un peu d'animation et de se venger...

Peut-être bien... répondit-elle avec un sourire en coin. Mais croira-tu la Serpentard que je suis ? Comme je te l'ai déjà dis, je ne compte pas me mêler de vos affaires. La personne qui t'as fait tout ça s'est bien fichue de toi, maintenant débrouille toit tout seul, comme un grand !

Elle observa un moment Saï de ses yeux émeraudes, comme le jaugeant du regard.

Je me demande jusqu'où peut aller les rivalitées entre Maisons... Mais tu ne m'en voudra pas si je regarde tout ça de loin, ma place est dans les gradins, pas sur le terrain.

Ce qu'elle pensait vraiment. Simplement, être dans les gradins ne signifiait pas rester les bras croisés pour autant. Il y avait toujours plusieurs façons d'influer sur un match sans pour autant devoir enfourcher un balais.

"Quelle journée pourrie" songea-t-elle soudain. "Voila que je fais une métaphore sur le Quidittch..."

Saï commençait à s’énerver, pourquoi diable ne voulait-elle pas éclairer sa baguette comme elle le disait ? Comme si cela ne suffisait pas, il ne retrouvait pas du tout son argent, et en plus, alors là, c’était la cerise sur le gâteau, il se rendit compte, au fur et à mesure qu’elle parlait, qu’il avait totalement tord, et elle…et bien, elle avait raison !
Après tout, il n’avait pas souvenir de n’avoir jamais vu un serpentard se faire incendier par Jess s’il lui avait marché sur les pieds, et ce, de la plus douce des manières : « -Si t’es pas capable de regarder ou tu mets les pieds, apprends à lancer un sort de détection, imbécile ! » il ricana intérieurement, pauvre serp !

*Mais bon, tout dépend de la signification qu’on donne à « douce »…*

Il regardait maintenant Jess de la même façon qu’un poisson au sortir de l’eau : il avait les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte. Encore une fois il avait parlé sans réfléchir, encore une fois, il avait été remis à sa place…

« Euh, … je, je m’excuse, c’est vrai, tu as raison, tu casses aussi bien les serd, que les gryf, les pouf et les serp, sans aucunes distinctions, ce qui est assez divertissant je dois dire… je ne comprend juste pas pourquoi tu ne veux pas me dire ce qui s’est passé pour que je perde ma mémoire, tu n’as pas l’air d’être bien méchante, à moins que cela ne t’amuse ? ^^
Je ne sais pas non plus jusqu’où peuvent bien aller les rivalités entre maisons, mais je pense bien qu’elles peuvent aller jusqu’à l’affrontement physique si le verbal n’est plus assez violent, rien qu’à voir les match de quidditch parfois… »

Saï l’observa attentivement, qu’allait-elle répondre ? Il détourna néanmoins son regard, pour reprendre sa fouille :

« Tes sûre que tu l’as pas vu ? jle trouve pas du tout, et pourtant, j’étais certain de l’avoir prit avant de partir ce matin… »

Confortablement installée à sa table, Jessica affichait une mine ennuyée, les lèvres pincées en une moue évoquant un certain désintérêt alors que Saï s'excusait platement. C'était certes très intéressant, mais pas exactement la réaction que Jessica avait espéré.

Mais après tout, peut-être qu'elle en demandait trop, elle se souvenait vaguement de Saï au quotidien. Il avait toujours l'air paumé, complètement à coté de la plaque et pas très vif. Jessica avait beau ne jamais se fier aux apparences, elle commençait lentement à avoir la sensation que le cinquième année était l'exception qui confirmait la règle...

"Je n'ai absolument aucune raison de te dire quoi que ce soit", répondit-elle simplement avec une nuance d'ennui dans la voix. "Et puis, qui te dis que je sais vraiment ce qui t'es arrivé, hein ? reprit-elle soudain avec un sourire en coin. Tu perds la mémoire, puis ta bourse... Si tu veux mon avis, les deux éléments sont liés."

Elle s'étira avec une légère grimace. Au fond, elle était perplexe quand à savoir ce qui était arrivé à la bourse du poufsouffle. L'air de rien, elle glissa une main dans sa poche et soupira intérieurement de soulagement en constatant que la sienne n'avait pas bougé. S'il y avait un voleur dans les parage, elle devrait peut-être rester sur ses gardes... Et profiter de la situation pour faire payer à Saï la façon dont il l'avait renversée un peu plus tôt. Et si elle pouvait inclure l'infirmier et sa dulciné dans le lot, c'était encore mieux !

D'ailleurs, elle envisageait une solution des plus amusante... Mais elle devait la jouer fine. Ailis s'était révélée plus rusée que Jessica ne l'aurait imaginé et lui laisser entendre qu'elle n'avait pas but de la potion ne serait certainement pas une manoeuvre efficace. Non, il y avait certainement mieux à faire...

Pendant ce temps, Saï continuait de chercher sa bourse dans tous les sens. Jessica le regarda faire un moment, pesant ses options alors qu'il lui redemandait si elle savait où était son bien.

"Comment veux-tu que je sache ? T'as l'air tellement distrait que ça ne m'étonnera pas le jour où tu oubliera ta propre tête. Ce qui constituerait une nette amélioration physique, soit dit en passant", lança-t-elle avec un sourire moqueur. "Tout ce que je sais, c'est que j'étais tranquillement en train de siroter ma bierraubeurre quand t'es venu me prendre la tête avec tes histoires à dormir debout... J'ai fait que te rendre la monnaie de ta pièce, pas de quoi en faire un fromage..."

Elle étouffa un baillement, observant la foule dans l'espoir de voir quelqu'un de suspect, mais avec tout ces clients, la chose était difficile...

"Au risque de me répéter, ce ne sont pas mes affaires," reprit-elle. "Je veux simplement qu'on me fiche la paix, c'est trop demander ?"

Saï soupira, mais qu’avait-il fait à Merlin pour se retrouver avec elle aux trois balais ???? par Merlin, était-ce si grave que ça pour avoir été puni de la sorte ???????? [ôtons tous doutes, je ne suis pas croyante, mais je tolère]. En la voyant glisser sa main dans sa poche, il ne put s’empêcher de faire deux hypothèses :
_soit elle vérifiait si son argent était bien là,
_soit elle regardait si son argent ET le sien y étaient toujours,
néanmoins, il raya cette dernière théorie de son esprit, la jeune fille avait certainement assez d’argent de poche sans avoir besoin d’en voler.
De plus, cela ne semblait pas vraiment être son style de voler les autres, elle était certes assez méchante parfois, mais cela ne dépassait jamais le verbale, sans doutes était-elle assez incisive comme cela, ça lui suffisait certainement.
En outre, sa physionomie ne lui permettait pas vraiment de pouvoir blesser quelqu’un autrement que par les mots et elle pouvait aisément décourager d’un simple regard la moindre action contre elle…Mais un problème subsistait toujours avec elle, on ne savait jamais sur quel pied danser avec Jess, Saï l’avait déjà aperçue, une fois elle pouvait presque se montrer sympathique et, la fois d’après elle pouvait faire le même effet qu’un vent glacial !
Pour l’instant Saï la voyait plus comme un prédateur qu’autre chose, et il espérait ardemment ne pas être sa proie, c’était mauvais !!!!!

« Une amélioration physique ? Tu t’intéresses au physique de gens toi ???? Depuis quand ????Je croyais que ta seule occupation était de te moquer des autres en leur jetant un regard froid…mais bon, tu fais ce que tu veux ! Mais c’est vrai, je suis distrait, et alors ? C’est un défaut comme un autre, non ?je t’avoue que parfois, ma mère se passerait bien de ce défaut là…^^’
Il ne te manque donc rien à toi ???? Pas de bijoux, d’argent dérobé ? »

Saï ignora ostensiblement la dernière question de la 4° année, il n’était pas du genre à embêter les gens ainsi, mais quelque chose lui disait qu’elle savait pourquoi il ne se rappelait plus de dernières heures et, bien qu’il puisse être tout à fait adorable, gentil, enfin tout ce que vous voulez, il n’aimait pas vraiment qu’on se moque de lui très longtemps, il était du genre calme mais qu’on n’aime pas avoir sur le dos qu’on il commence à s’énerver…

Ailis était aux anges. Elle serait retombée sur Sébastien, elle se serait peut-être excusée ... Peut-être ! Elle devait néanmoins retourner sur ses pas pour retrouver cette bourse. Mais plus elle s'approchait des Trois Balais, en ne trouvant rien, moins elle voyait de solutions : soit c'était ce frôlement à la cabane hurlante, soit c'était aux Trois Balais.

Alors qu'elle entrait dans la salle, s'approchant de la table du fond où elle avait été assise quelques temps auparavant, elle intercepta les paroles de Saï. Alors lui aussi avait été soulagé de son argent ? Mais qu'est-ce que c'était que cette histoire de fou ? Elle s'arrêta au niveau de la table.

"Alors je ne suis pas seule à avoir été délestée de mon argent à ce que je vois ?"

Elle posa ses mains sur le dossier de la chaise de Saï, lui faisant dos. Elle n'aimait pas devoir se retrouver de nouveau avec Jessica, mais la bouteille à moitié vide sur la table, lui faisait plaisir. Ailis était à présent comme chaque jour : le visage froid à souhait et elle était prête à délivrer la morsure du serpent de sa maison si on la cherchait.

Toujours assise à sa place, Jessica ne prêtait plus qu'une attention toute relative à Saï, son esprit vagabondant un peu au hasard. Les paroles du Poufsouffle lui parvenait pourtant et, malgré son envie de calme, elle y répondit, plus par réflexe que véritable envie.

"Je vois que tu as parfaitement cerné ma personalité," répliqua-t-elle d'un ton cynique et légèrement moqueur. "Je te proposerais pour l'Ordre de Merlin à l'occasion..."

Elle éluda purement et simplement la question concernant sa propre situation. Rien ne lui manquait, mais elle ne voyait pas en quoi cela pouvait bien concerner Saï. Elle resta simplement assise, fredonnant pour elle-même un air sans queue ni tête tout en réfléchissant. Elle entrevoyait plusieurs options amusantes, mais ne parvenait pas vraiment à se décider sur la marche à suivre.

Le retour d'Ailis coupa le fil des pensées de Jessica. La rouquine revenait seule et si Jessica se demanda si elle avait largué son infirmier au fond d'un gouffre, elle n'en laissa rien paraître. Elle réprima également son envie de la charrier. La bouteille vide de bieraubeurre posée devant elle lui rappela la fourberie dont elle avait faillit être victime, n'était l'intervention de Saï. Toujours impassible, elle regarda simplement Ailis alors qu'elle approchait et demandait si eux aussi avait été victime d'un vol.

La nouvelle intriga Jessica qui afficha une expression partagée entre la surprise et l'ennui. Voilà qui semblait particulièrement intéressant... Ses lèvres s'étirèrent en un sourire cynique.

"On dirait que c'est le jour de sortie des pick-pockets," lança-t-elle avec amusement. "Quelqu'un qui avait envie de faire une folie et qui trouve moins couteux de se servir chez les autres, peut-être ?"

Ses paupières se plissèrent alors qu'elle dévisageait ouvertement Ailis sans se départir de son sourire.

"La carotte ambulante, je dis pas, encore, avec sa tête d'ahuri, il fait la victime idéale, mais qui pourrait bien vouloir te voler ton or, Wenefried ?"

Elle émit un petit rire cynique avant de reprendre.

"Quelqu'un qui n'est pas sensible aux charmes de l’ensorceleuse , peut-être ?"

Malgré son ton moqueur, Jessica se sentait réellement curieuse. Ailis n'était pas le genre de personne que l'apparence catalogait dans la catégorie "victime". Mais surtout, Jessica avait l'impression que si ces vols se poursuivaient, la situation risquait vite de devenir très intéressante...

Alors que Jess lui répondait, cynique comme à son habitude, Saï sentit une présence dans son dos, et il n’eut pas le temps de tourner la tête qu’il reconnu la voix de Ailis, l’ensorceleuse comme on se plaît à l’appeler. Il répondit néanmoins à la 4° année avec ironie :

« merci, c’est trop gentil…Je devrai proposer un concours de sarcasmes au sein de Poudlard, tu y ferais des étincelles…
Ailis, comment vas-tu ? oui, moi aussi j’ai été volé, je ne m’en suis même pas rendu compte ! »

Il se gratta la tête l’air gêné de s’être fait avoir. Il fusilla Jess du regard :

* « carotte ambulante », nan mais et pis quoi encore ?????*

« hééééééééé, mais je n’y peu rien si je me suis fait voler >< j’ai rien demandé moi, juste une journée sympa en ville, à me détendre un peu…
Et je récolte quoi ? je perds la mémoire je ne sais pas comment, ni même quand, on me vole tout mon argent, et je reste avec une personne qui doit se douter, ou savoir pourquoi j’ai perdu la mémoire mais qui ne veut rien me dire, préférant certainement me voir patauger dans une sorte de boue, alors qu’elle a le moyen de m’en sortir >< »

Saï se tut et regarda les deux jeunes filles autour de lui s’envoyer des piques et soupira fortement :

« Excusez-moi j’y suis allé un peu fort, mais j’étais à bout, fallait que ça sorte.
Mais je crois Jessica, que je n’ai pas cerné ta véritable personnalité, tu es bien plus complexe que ça, ce serait trop simple de se dire que tu ne sais que répliquer par sarcasme !
N’empêche, pour en revenir au voleur, je me demande bien qui pourrait nous avoir volé, pourquoi, et comment, sachant que je protège ma bourse d’un sort, il a su passer outre, surtout, combien de victimes a-t-il ou elle fait, pas vous ? »