Une lettre (libre)

Enfin, elle avait trouvé la volière ! Enfin ! Et pour ça, elle avait du en faire du chemin, à tourner et retourner dans tout le château. D’abord il y avait eu ce fantôme qui l’avait effrayé – Pourquoi un fantôme dans un collège ? Enfin bref – il y avait donc eu ce fantôme Sir Nicolas machin chose (Tisiphone n’avait pas la mémoire des noms) qui lui avait proposé de l’accompagner. Avec enthousiasme, l’égyptienne avait accepté mais le fantôme s’était aussitôt évaporé dans un mur lui disant qu’il y avait un passage secret. C’était bien gentil tout ça, mais elle l’ouvrait comment le passage secret ? .__. Heureusement, en montant vers ce qui lui semblait le troisième étage, Tisiphone eu la chance de croiser le chemin d’une sautillante petite blonde aux couettes, Amy machinchouette (vraiment aucune mémoire -__-‘), et d’une pétillante noire aux tresses, Bonnie Blue (un nom facile à retenir pour une fois !) qui lui avaient indiqués avec de grands sourires le parcours à suivre. Tisiphone avait donc grimpé les étages restant en suivant les recommandations des deux jeunes filles : se méfier des escaliers, des tableaux et de Peeves – qui était Peeves O_o – mais surtout des Serpentards. Avertie de la sorte, l’égyptienne était arrivé dans la volière sans aucunes autres encombres.

Elle ne sût s’empêcher de grimacer en poussant la porte, l’odeur de fiente et de paille l’ayant saisit rapidement. Tisi alla jusqu'à la fenêtre, le nez pincé de sa main qui ne tenait pas sa lettre et essayant d’éviter au maximum les excréments d’oiseaux. Elle savait bien qu’il faudrait qu’elle s’y habitue un jour mais pas aujourd’hui. La nouvelle rouge et or ouvrit la fenêtre et respira un grand coup. Qu’est ce que ça faisait du bien ! Elle laissa son regard traîner dehors et sourit. Finalement, elle siffla entre ses dents, un bruit bien particulier, et la forme d’un oiseau se découpa dans le ciel bleu. Il poussa un cri aigu et vola jusqu'à la fenêtre. Tisiphone tendit le bras que le faucon pèlerin prit comme perchoir. Elle avait laissé son gant dans sa malle, elle n’avait donc aucune protection et les serres de l’oiseau de proie griffèrent sa peau bronzée d’égyptienne. Quelques gouttes de sang perlèrent mais elle n’y prêta pas attention. Tisiphone sortit une plume de sa poche et caressa doucement le faucon.

" Mon beau. Mon tout beau. " Roucoula t-elle

L’œil vif de l’oiseau se posa sur la jeune femme et il poussa un autre cri en mordillant, avec ce qui semblait être de la tendresse, un doigt. Un sourire et d’autres paroles murmurées, en égyptien cette fois. En communion avec l’animal, Tisiphone ne vit pas qu’une personne la regardait étrangement.

Ce qu'elle était haut perchée tout de même cette volière! C'est tout essouflée qu'Izer parvint enfin à sa destination. Se tournant vers son petit chat qui la suivait toujours partout, elle lui murmura:

"Reste ici Mahdja! Toi et les oiseaux..."

Puis elle poussa la porte avec précaution. C'est une habitude qu'elle avait prise pour ne pas effrayer les hiboux. Refermant la porte tout aussi silencieusement, Izer s'avanca à pas de velour dans la pièce. Celle ci était comme toujours tapissée de fiente et de paille, et Izer eut une pensée fugitive sur le fait qu'il faudrait peut être la nettoyer... Mais déjà son esprit passait à autre chose. Il faut dire que depuis le temps, elle ne faisait même plus attention à l'odeur écoeurante qui émanait de cet endroit, odeur qui l'avait pourtant choquée la première fois qu'elle avait poussée cette porte. Izer chercha du regard parmi les hiboux celui de sa tante. Elle serrait dans son poing un parchemin qui lui était destiné, et craignait que ce soit déjà trop tard: le vieil hibou de sa tante était du genre capricieu et impatient, et si on ne répondait pas très vite, il retournait chez lui sans aucun scrupule.

"Mais où est donc ce fichu volatile?!" grommela t'elle entre ses dents.

Un courant d'air vint lui caresser le visage. Surprise, Izer se tourna vers la fenêtre. Quelle ne fut pas sa surprise en y découvrant une autre jeune fille! Toute à ses pensées, Izer ne l'avait même pas remarqué. Ce qui semblait réciproque et compréhensible: Izer se déplaçait toujours en silence. Alors qu'elle ouvrait la bouche pour un "bonjour" d'usage, le spectacle qui s'offra à ses yeux la figea aussitôt. Un magnifique faucon venait d'entrer dans la pièce... Puis, majestueusement, il vint se poser sur le bras de la jeune fille. Les serres de l'imposant animal griffaient un peu cette dernière, qui ne semblait pas s'en préoccuper malgré les gouttes de sang qui perlaient de sa peau. Ce n'est qu'à partir de cet instant qu'Izer déviseaga un peu plus attentivement l'inconnue: en fait, elle ne l'avait jamais vu auparavant à Poudlard. Sa peau bronzée semblait la désigner comme étrangère. Izer ne put s'empêcher d'admirer le charme envoûtant qui se dégageait de son exotisme... Avec ce magnifique oiseau sur le bras, le tableau était si saisissant qu'Izer en oublia totalement le but initial de sa venue. Et presque malgré elle, elle resta là, à fixer intensément cette nouvelle rencontre...

Izerlyna en était encore à sa contemplation lorsque le faucon se mit pousser des cris pour le moins... peu rassurant... L'oiseau s'agitait beaucoup. Machinalement, Izer porta la main à sa baguette... Mais se détendit aussitôt lorsque la jeune fille s'adressa à elle.

" Ah, bonjour Tisiphone! Répondit elle d'un air enjoué, Moi c'est Izerlyna Parkers... Je suis en 5ième année. Excuse moi si je te dérange, c'est juste que c'est la première fois que je vois un tel oiseau ici!"

Le sourire amical que lui envoya Tishiphone termina de la relaxer. De ce qu'elle avait pu observer, elle décelait en la jeune fille un caractère franc mais avec une grande sympathie. Izer faisait un pas vers elle lorsque brusquement, le faucon arracha un très léger cri de douleur à Tisiphone. Izer se raidit aussitôt, mais déjà le grand oiseau était sur elle! Izer eut juste le temps se baisser: il s'en fallut de peu, et le faucon lui effleura tout de même la tête, arrachant au passage un ou deux de ses cheveux! Dans le même instant, sans qu'Izer aie à prononcer un mot, de sa baguette jaillit un éclair rouge qui se mit aussitôt à rebondir sur les murs. A ce spectacle, Izer grimaça, elle savait combien ses pouvoirs non contrôlés pouvaient être dangereux... Mais celui ci n'était pas bien grave, et les seules "victimes" en furent les hiboux de la volière qui, effrayés ou énervés, s'envolèrent tous ensemble... Ils pleuvaient des plumes... Izer se releva, le coeur battant la chamade.

"Je dois reconnaître que j'ai eu peur!" souffla t'elle en s'efforçant de sourire.
Heuresement, Tisiphone semblait avoir repris le contrôle de son faucon, de plus en plus furieux.

"Je comprends, mon propre chat est pareil, très très jaloux!"

C'est à ce moment là qu'Izer remarqua que Mahdja, profitant de la pagaille, s'était glissé à l'intérieur de la volière. Il se tenait maintenant à ses pieds, soufflant et crachant de plus belle, en direction du faucon, les poils hirissés et les griffes sorties.
* zut, la situation se complique... * ne put s'empêcher de penser la rouge et or... Et bien, tu parles d'une première rencontre!

Tisiphone avait beau sermonner Senosiris, il ne voulait rien entendre et continuait de battre des ailes régulièrement. L’égyptienne soupira, quelle tête de mule ! Son père la taquinait souvent sur ce sujet, déclarant que le faucon ressemblait étrangement à sa fille, ses deux là ayant le même caractère. Tisi haussait alors les épaules et niait évidemment toute ressemblance. Elle, elle était moins pénible !

L’égyptienne délaissa le volatile et s’avança vers Izer.

" Comme tu dois t’en douter, je suis arrivé il y a seulement deux jours. Je suis en cinquième année aussi. Est-ce que tu voudras bien me dire où vous en êtes dans le programme ? Si ça te dérange pas, bien sûr. Comme ça, je serais quelle matière je dois travailler en premier. "

Elle sourit doucement en entendant Izerlyna confier que Sen’ lui avait un peu fait peur. Ses yeux gris se posèrent amoureusement sur l’oiseau qui fixait la scène de ses yeux vifs.

" Il est souvent grognon. Je crois qu’il ne se fait pas au temps ^^ Il devra pourtant s’y habituer. Je suis vraiment désolée s’il t’a fait peur, normalement j’arrive à me faire obéir mais ici il n’a plus ses repères et il panique, alors il attaque toute personne étrangère. "

Pendant qu’elle parlait (quand elle partait sur le sujet Senosiris, rien ne pouvait l’arrêter), le chat de la rouge et or se faufila dans la volière. Bientôt ce ne fut plus que feulements et de rapide "kek-kek-kek". Tisiphone grimaça et essaya d’apaiser le faucon en claquant sa langue contre son palais. Rien n’y fit, l’oiseau quitta sa fenêtre et fonça droit sur le chat. S’en suivit une course poursuite dans la volière, miss Dénas courant après son animal de compagnie, qui lui volait après le petit félin. Tisi avait beaucoup de mal, elle glissait sur la paille et se rattrapait du mieux qu’elle pouvait aux poutres, se cognant plus qu'autre chose.

" Sen’ ! Aie >_< SEN’ VIENT LA ! ARRETE ! ET aie ! SALE PIAF ! SEEEEEEEN’ !!! "

Tisiphone fit un bond gigantesque quand elle sentit le chat sur sa tête, et surtout quand elle sentit les griffes dans son crâne. Elle voulu attraper la petite terreur mais bien vite ses mains furent recouvertes de griffures. Izer vint a sa rescousse mais ne réussit pas plus. Pour couronner le tout, Senosiris donnait tour a tour coup de bec et coup de griffes dans l’intention noble de la défendre, mais elle se prenait la moitié des coups.

Bientôt ses mains, bras et même son front furent recouverts d’égratignures, qui la piquaient, brûlaient et tiraillaient. Elle ne voyait plus devant elle, a cause du faucon et des éclairs qu’elle voyait passer devant ses yeux a chaque fois qu’elle touchait malencontreusement une de ses blessures. Son pied tapa violemment contre une poutre et elle se sentit partir en avant, imitant Izer qui, bizarrement, tombait elle aussi. L’égyptienne atterrit sur la jeune fille et comme si ça ne suffisait pas, se cogna le coude par terre. Le choc se répercuta dans son bras entier sous forme de fourmillement.

Tisiphone avait les larmes aux yeux, mais le fou rire d’Izer se révéla bientôt très communicatif et Tisi la suivit. Rire lui permettait de tout évacuer : la douleur, l’embarras et la paille qui collait sur ses mains.

" Quelle vision ce doit être ! " Fit-elle entre deux respirations. " Imagine la tête du premier qui rentrera ici ! "

Elle riait tellement qu’elle en avait mal aux cotes. Les deux animaux semblaient s’être un peu calmé, le chat avait jeté son dévolu sur une chouette. . . ou un hiboux, elle n’avait jamais su faire la différence. Le faucon se posa près de Tisiphone et la regarda fixement.

" Ah oui ! la lettre ! . . . Tiens "

Elle récupéra l’enveloppe qui miraculeusement était intact et l’attacha a la patte du volatile qui partit aussitôt.

Alors qu'Izerlyna parvenait enfin à se calmer, Tisiphone lui fit évoquer la tête qu'aurait fait un éventuel témoin de cette scène. Le fou rire repartit aussitôt, lui torturant les côtes encore plus. Quand elle parvint réellement à se calmer, elle se releva tant bien que mal, aidant sa collège rouge et or. Elle inspecta rapidement les lieux: la volière était sans dessus dessous... Heureusement, Mahdja semblait avoir tourné son attention vers une chouette, et Sen s'envolait enfin, une lettre entre les serres. Ramassant la sienne sous un tas de plumes, Izerlyna poussa un soupir en la remettant dans sa poche arrière: le vieil hibou de sa tante avait bien sur déguerpi depuis longtemps... A ce propos...

"Mais dis moi, de quelle origine es tu?" Demanda t'elle à Tisiphone.

Puis apercevant les traces de sang qu'elle avait un peu partout sur le visage et sur le bras, et s'examina elle même: que d'éraflures, que de griffures... Se tournant vers Tisiphone, un sourire désabusé sur les lèvres, elle lui dit:

"Hum... je crois qu'on ferait mieux de faire un passage rapide par l'infirmerie, ça vaut toujours mieux!"

D'un geste machinal, elle voulu retirer une plume accrochée à son habit: rien à faire, la fiente de hibou, ça colle... Une grimace de dégoût sur le visage, une main tatant machinalement ces cheveux, elle rajouta, comme pour elle même:

"Un bon bain ne ferait pas de mal non plus... ^^"

Tisiphone maintenant debout grâce a l’aide d’Izerlyna regarda elle aussi l’état dans lequel elles avaient mis la volière. C’était un vrai bazar oui, mais l’égyptienne s’inquiétait plus pour les hiboux et chouettes. Les oiseaux avaient du se sentir agressés et certains se tenait immobile dans un coin sombres de la volière, fixant de leurs grands yeux écarquillés de peur, les deux élèves de Gryffondor. Heureusement, a par elle deux, il n’y avait pas d’autres blessés.

L’égyptienne tourna la tête vers Izer et la vit récupérer sa lettre. Elle lui aurait bien proposé Senosiris pour transporter son courrier mais le faucon était partit sans demander son reste.

" Je viens d’Egypte ^^ " Répondit Tisiphone, toute fière qu’elle était de ses origines. " Tu y est déjà aller ? C’est splendide ! Le sable et le soleil doré ! Les gens très conviviaux. Les us et coutumes. Puis l’histoire et les pyramides ! . . Ca change beaucoup d’ici. . . "

Son regard retomba sur la lettre de la jeune fille.

" Tu peux prendre un hibou de l’école, je crois pour ta lettre . . . " proposa t-elle timidement avant de penser qu’Izer le savait puisqu’elle étudiait à Poudlard depuis des années.

En ce traitant mentalement d’idiote, Tisiphone inspecta ses légères blessures. Même si pas grand-chose, il valait mieux passer à l’infirmerie pour désinfecter tout ça. Elle voulu elle aussi enlever les plumes sur son uniforme tout neuf. . . Rien a faire, ça ne voulait pas partir. Elle blêmit légèrement en imaginant son aspect. Rien que ça, lui donnait déjà des nausées.

" Je propose la douche avant l’infirmerie. Je ne supporterais pas de rester comme ça une minute de plus . . . ^^’ "

Tisiphone entrouvrit la porte de la volière et se décala pour laisser passer d’abord la Gryffondor.

" Je te suis. Je me perd encore un peu entre tous ses couloirs ^^’ "

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[HJ : On zappe la salle commune, on continue direct a l'infirmerie?]

Izerlyna secoua la tête rêveusement à la question de Tisiphone. Non, elle n'était jamais allée en Egypte, mais rien que ce nom la faisait voyager...

"Et bien! A t'entendre on comprend que c'est un pays dont tu es très fière! J'aimerais bien y aller un jour..."

Izerlyna n'avait pas manqué de remarquer le regard interrogateur de la rouge et or sur sa lettre. Quand celle ci lui faisait remarquer qu'un hibou de l'école pourrait suffir, elle eut un sourire un peu mystérieux.

"Un hibou de l'école n'en trouverait pas le destinataire... C'est pour ma tante, qui est souvent en mission on ne sait où... Il faut un hibou assez particulier pour être sûr que cela arrivera à bonne destination!"

Izerlyna tenta une fois de plus, mais en vain, de retirer les plumes de ses cheveux. Avec un légère grimace de dégoût, elle grommela:

"Mmoui, la douche d'abord... Il faut avoir un bon sens des priorités! Bien que tu sois magnifique! ^^"

Réflexion idiote, se dit aussitôt Izer, car il était évident qu'elle ne devait être guère mieux! *Beurk!*

Remerciant d'un geste de la tête Tisiphone qui lui ouvrait la porte, elle siffla doucement son chat qui grimpa aussitôt sur son épaule.

"Oui, suis moi! Et ne t'en fais pas, tu t'y feras vite à ces couloirs!"

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[Entièrement d'accord!]